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Destination Labo 2013 : au coeur de la science, l’Inserm vous ouvre ses portes

Le 24 mai à Bordeaux, Créteil, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Paris, Strasbourg et Toulouse, l’Inserm invite les élèves de primaire jusqu’au lycée à découvrir l’univers de 18 de ses laboratoires.  Une fenêtre ouverte sur ces lieux habituellement impénétrables ! Neurosciences, nutrition, biomatériaux, génétique, immunologie, biologie cellulaire, microscopie… autant de thèmes qui leur feront toucher du doigt le monde de la Recherche. Mille élèves sont attendus sur toute la France !

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L’objectif de cette journée unique est d’offrir aux jeunes de toutes les régions de France une occasion de découvrir le travail des équipes de recherche ainsi que les différents métiers des laboratoires afin de susciter des vocations. Le public participera à des animations, visitera les espaces d’expériences et installations techniques, échangera avec les scientifiques sur leur parcours professionnel et leurs activités quotidiennes.

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Handicaps rares, contextes, enjeux et perspectives : une expertise collective de l’Inserm

A l’occasion du comité de suivi annuel du schéma national pour les handicaps rares qui s’est tenu le 30 avril 2013, et a été présidé par Mme Marie-Arlette Carlotti, Ministre chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, l’Inserm rend publique l’expertise collective « Handicaps rares, contextes, enjeux et perspectives. »

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Dans le cadre du Schéma national d’organisation sociale et médico-sociale pour les Handicaps Rares 2009-2013, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a sollicité l’Inserm pour la réalisation d’une expertise collective sur la question des handicaps rares.

L’objectif était de mieux connaître les difficultés rencontrées par les personnes atteintes de handicaps rares et mieux répondre à ces situations, réparties en petit nombre sur le territoire national.

Le terme de « handicaps rares » a été introduit dans la législation française pour prendre en compte, dans l’organisation du secteur médico-social, la situation des personnes (enfants ou adultes) atteintes de deux déficiences ou plus et dont la prise en charge requiert le recours à des compétences très spécialisées. Les textes réglementaires définissent les handicaps rares par une faible prévalence (inférieure à 1 cas pour 10 000 habitants), une combinaison de déficiences et de limitations nécessitant une prise en charge complexe pour laquelle il existe peu d’expertise d’intervention (au niveau de la détection, de l’évaluation fonctionnelle et de l’accompagnement).

La démarche proposée au groupe d’experts sollicité par l’Inserm, a été d’aborder, sous un angle à la fois clinique et scientifique, plusieurs configurations illustratives (surdicécité, maladie de Huntington, association d’épilepsie et d’autisme, polyhandicaps sévères) pouvant servir de « modèles » et aider à conceptualiser une problématique de prise en charge des handicaps rares. Il a été également recherché les spécificités et points communs aux différentes situations de handicaps rares : (historique de la notion, référence aux classifications internationales) ; données de prévalence ; stratégies d’intervention (éducation et scolarité, accompagnement des familles, communication et langage, coût des prises en charge…).

Principaux constats et recommandations
1. La notion de handicaps rares a été introduite dans la politique du handicap en France pour prendre en compte les personnes ne bénéficiant pas d’accompagnement adapté au regard de la spécificité de leurs besoins. Mais, le terme de handicaps rares n’a pas d’équivalent stabilisé dans le contexte international et la notion de handicaps rares questionne les modèles conceptuels du handicap en général qui sous-tendent les définitions réglementaires françaises.
L’expertise recommande de construire une définition évolutive des handicaps rares qui permette l’intégration de nouvelles configurations en fonction des contextes socio-politiques différents et qui reflète la multi-dimensionnalité de ces formes de handicap (déficiences de fonctions, limitations d’activité, restrictions de participation sociale en fonction des environnements).

La Classification internationale du fonctionnement (CIF), du handicap et de la santé constitue aujourd’hui un cadre de référence qui permettrait de caractériser les handicaps rares.

2 Les données épidémiologiques disponibles en France sont parcellaires et portent principalement sur des associations de déficiences sensorielles. La littérature internationale rapporte, pour l’essentiel, des données de prévalence concernant des handicaps rares dont l’étiologie est précisée et qui relèvent également du champ des maladies rares.

La mise en place de registres ou de bases de données populationnelles européens ou internationaux paraît indispensable pour disposer d’une assise de population adaptée à l’étude de groupes de patients de taille aussi limitée.

3 L’identification des situations de handicaps rares ainsi que l’évaluation des déficiences et des capacités des personnes restent difficiles à appréhender. Cependant, la France a mis en place un dispositif organisationnel original d’accompagnement des personnes et des professionnels avec les Centres de ressources nationaux handicaps rares. Pour renforcer ce dispositif, l’expertise propose de :

• améliorer la visibilité, l’accessibilité et l’efficacité des dispositifs existants ;
• mettre en place une personne ou une équipe référente « handicaps rares » par inter-région ;
• renforcer la mission de mutualisation des connaissances du Groupement national de coopération handicaps rares ;
• sensibiliser les professionnels de santé, de l’éducation et du champ médico-social à l’identification des personnes présentant un handicap rare.

4 L’accompagnement peut se construire sur les influences réciproques entre la recherche médicale, les professionnels et l’expérience des sujets et de l’entourage proche. Les stratégies d’intervention et leur qualité reposent sur la capacité des proches, des aidants et des professionnels à développer un partenariat et à intégrer des connaissances générales sur les handicaps, mais aussi des données individuelles (notamment les stratégies adaptatives développées par la personne), et sur la capacité d’ouverture et de créativité nécessaires à l’exploration de voies nouvelles et ajustées d’accompagnement.
La scolarisation des enfants présentant un handicap rare suppose un système inclusif capable de répondre aux besoins éducatifs de chacun. Le mode de scolarisation des enfants « à besoins éducatifs particuliers » dépend des conceptions de l’éducation et du handicap. Des approches éducatives ajustées aux situations complexes existent.

Les familles sont quotidiennement confrontées à des difficultés sur le plan pratique, psychologique, et social. De nombreux écrits soulignent la nécessité d’une co-construction de l’intervention par les professionnels et les familles et associant si possible, les personnes handicapées.

D’une façon générale, il est apparu au groupe d’experts que la notion « handicaps rares » questionne les pratiques et les connaissances, son historique montre que sa définition est intrinsèquement liée à une réflexion et une critique des prises en charge existant dans le champ du handicap.

La question des handicaps rares incite à modifier et innover les pratiques d’accompagnement dans le sens d’une plus grande cohérence, avec comme objectif de contribuer au bien-être des personnes et au respect de leurs droits, ce qui pourra avoir un impact bénéfique pour l’ensemble des personnes en situation de handicap.

Groupe d’experts et auteurs
Claire AMIET, Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière AP-HP, Paris
Catherine ARNAUD, UMR 1027 Inserm, Université Toulouse III, Unité d’épidémiologie clinique, Centre hospitalier universitaire, Toulouse
Anne-Catherine BACHOUD-LÉVI, Inserm U 955 E01 IMRB- UPEC, Créteil-IEC ENS, Paris et AP-HP, Centre de Référence Maladie de Huntington, Hôpital Henri Mondor, Créteil
Catherine BARRAL, Maison des sciences sociales du handicap, Ecole des hautes études en santé publique (MSSH-EHESP), Paris
Jean-Jacques DETRAUX, Département de Psychologie, cognition et comportement, Université de Liège, Belgique
Karine DUVIGNAU, Sciences du langage, Université de Toulouse 2, Ecole interne IUFM et CLLE-ERSS, Toulouse
Serge EBERSOLD, Groupe de recherche sur le handicap, l’accessibilité, les pratiques éducatives et scolaires (GRHAPES-EA 7287), Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’Éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (INS HEA), Suresnes et Université de Strasbourg
Agnès GRAMAIN, Institut des sciences sociales du travail (ISST) et Centre d’économie de la Sorbonne, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris
Régine SCELLES, Laboratoire psychologie et neurosciences de la cognition et de l’affectivité, Université de Rouen
Jacques SOURIAU, ancien directeur du Centre de ressource expérimental pour enfants et adultes sourdaveugles et sourds-malvoyants (Cresam), Saint-Benoit, et Université de Gröningen, Pays-Bas
Myriam WINANCE, Cermes-3, Inserm U 988, CNRS UMR 8211, EHESS, Université Paris Descartes, Villejuif

Hervé Chneiweiss à la tête du comité d’Ethique de l’Inserm

Directeur de recherche au CNRS, Hervé Chneiweiss, vient d’être nommé à la présidence du comité d’Ethique de l’Inserm. Le comité d’éthique pour la recherche médicale et en santé de l’Inserm a été mis en place en 2000 avec pour vocation d’être un acteur à part entière dans le dialogue entre la communauté scientifique et médicale de l’Inserm et la société. Il succède à Jean-Claude Ameisen, président du comité consultatif national d’éthique (CCNE).

Hervé Chneiweiss

Copyright : Pierre Malaval

Hervé Chneiweiss, docteur en médecine et en sciences, neurologue et neurobiologiste, a toujours associé à son travail clinique et scientifique les questions éthiques que posent les progrès de la recherche. De 2000 à 2002, il a été conseiller technique pour les sciences du vivant et la bioéthique auprès du ministre de la recherche. Il a été membre du comité d’éthique de l’Inserm depuis 2003 et a contribué à de nombreux articles publiés dans des revues scientifiques internationales et des ouvrages sur la bioéthique.

Il assurera la présidence du comité d’éthique qui a pour objectifs de conduire et développer la réflexion sur les aspects éthiques associés aux pratiques de la recherche biomédicale, d’ anticiper, par un travail de veille et de conseil, les conditions de mise en œuvre de recherches innovantes et les modalités de leur accompagnement éthique notamment du point de vue de leurs impacts et conséquences, de sensibiliser et de former au questionnement éthique, et d’être un acteur à part entière dans le dialogue entre la communauté scientifique et médicale de l’Inserm et la société.

« Nous aurons la belle mission de créer les conditions d’une sensibilisation et d’une concertation continues en éthique au sein de l’Inserm et contribuer aux interfaces avec les décideurs et la société »

 se réjouit Hervé Chneiweiss.

« L’Inserm, peut-être davantage que d’autres institutions, a l’absolue nécessité d’être capable de répondre aux questions d’ordre éthique que peuvent se poser tant les chercheurs que l’ensemble de nos concitoyens. Je me réjouis qu’Hervé Chneiweiss ait accepté cette mission complexe, on sait combien ses réflexions ont enrichi les questionnements éthiques. »

 souligne André Syrota, Président-Directeur Général de l’Inserm.

Hervé Chneiweiss anime également l’équipe de recherche « Plasticité Gliale et tumeurs cérébrales » et est directeur du laboratoire Neurosciences Paris-Seine (Inserm/CNRS/UPMC) au sein du nouvel Institut de Biologie Paris-Seine (regroupement des laboratoires de biologie du campus Jussieu).

Ses travaux portent sur la biologie d’une population particulière de cellules du système nerveux, les astrocytes. Les astrocytes constituent la moitié des cellules cérébrales et remplissent de nombreuses fonctions depuis la mise en place de l’architecture du cerveau jusqu’au fonctionnement à chaque instant des communications entre neurones. Son équipe étudie plus particulièrement les mécanismes liant l’astrocyte à la genèse et au développement des tumeurs cérébrales. La caractérisation au sein de tumeurs cérébrales de cellules aux caractères « souches » pourrait permettre de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques anticancéreuses.

Rédacteur en chef depuis 2006 de la revue Médecine/Sciences, Hervé Chneiweiss est par ailleurs membre du Conseil scientifique de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques (OPECST), membre du Conseil scientifique de la Fondation pour la recherche médicale (FRM) et de l’Institut des Sciences Biologiques du CNRS.

Il est également l’auteur de Bioéthique : Avis de tempêtes (avec Jean-Yves Nau, Alvik, 2003), Neuroscience et Neuroéthique : des cerveaux libres et heureux (Alvik 2006) et L’homme réparé (Plon 2012).

Prochaines conférences « Santé en questions » proposées par l’Inserm et Universcience

Bandeau santé en question

Troubles de l’audition : briser le silence


Jeudi 14 mars de 19h à 20h30
A l’occasion de la Journée Nationale de l’Audition
En duplex avec : La Cité des sciences et de l’industrie, Paris ; La Médiathèque Jacques Ellul, Pessac
Coorganisé par la la ville de Pessac

Plus des deux tiers des personnes âgées de plus de 65 ans et 6% des 15-24 ans souffrent de surdité partielle ou totale. Pour les patients atteints, les relations personnelles et sociales deviennent beaucoup plus difficiles. A l’heure des progrès de la chirurgie mini-invasive robotisée et d’une meilleure compréhension biophysique de l’audition, on parvient aujourd’hui à poser des implants capables de gérer des sons. Quels sont les espoirs de demain pour nos oreilles ? Existe-t-il des moyens de préventions ?

  • Evelyne Ferrary, directrice de Recherche Inserm. Unité mixte de recherche 867 Inserm / Paris Diderot  «Chirurgie otologique mini-invasive robotisée», UFR de médecine site Xavier Bichat, Paris. rf.mresni@yrarref.enyleve
    01 57 27 76 93
  • Richard Darbéra, président du Bucodes-Surdifrance, (Bureau de Coordinations des associations de Devenus Sourds et malentendants) à Paris
    rf.eerf@sedocuB.tnediserP
  • Irène Aliouat, présidente de l’association Audition et Ecoute 33 dont le siège social est à Gradignan et Ecoute 33,
    moc.liamg@33etuocenoitidua
    le numéro de l’association : 06 67 63 87 37

Hypertension : un problème de santé publique


Jeudi 25 avril de 19h à 20h30
En duplex avec: La Cité des sciences, Paris ;  Sem-Numerica, Montbéliard
Coorganisée par le Pavillon des sciences

L’hypertension artérielle est une exagération de l’état de tension de la paroi artérielle qui a pour conséquence l’augmentation de la pression sanguine à l’intérieur du vaisseau. Elle constitue l’un des problèmes majeurs de santé publique dans les pays développés et émergents, il s’agit de la plus fréquente des affections cardio-vasculaires : on estime sa prévalence à environ 20 % de la population adulte, pourcentage qui augmente au fur et à mesure de la vie. Quels sont les moyens mis en œuvre dans la recherche pour soigner cette maladie ? Quels sont les nouveaux espoirs de guérison ?

  • Pr Claude Le Feuvre, Président de la Fédération Française de Cardiologie et responsable de l’unité de cardiologie interventionnelle à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris
    Tel. : 01 42 16 30 12 // Assistante: Mme BARRE 01 42 16 30 11
    rf.phpa.lsp@ervuefel.edualc
  • Pr Pierre-François Plouin, chef du service d’hypertension artérielle et de médecine vasculaire de l’hôpital Européen Georges Pompidou
    Tel : +33 (0)1 56 09 37 73
    rf.phpa.pge@niuolp.siocnarf-erreip

Drépanocytose : les voies de la guérison


Mercredi 19 juin de 19h à 20h30
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose et des 30 ans de présence de l’Inserm en Guadeloupe, sous le haut patronage du Ministère des Outre-mer.
En duplex avec: 
La Cité des sciences et de l’industrie, Paris ; L’Université des Antilles et de la Guyane à Pointe-à-Pitre, Guadeloupe
Coorganisée par l’archipel des sciences

La drépanocytose, également appelée anémie falciforme, est une maladie génétique causée par la mutation d’un gène de l’hémoglobine, il en résulte des douleurs très vives et des complications qui peuvent être mortelles ou responsables de séquelles invalidantes. Quels sont aujourd’hui les moyens de lutte contre cette maladie ? La thérapie génique constitue-t-elle un réel espoir ?

  • Pr Robert Girot, Centre de la Drépanocytose Hôpital Tenon  et Centre de Dépistage et d’Information pour la Drépanocytose (CIDD)  – Paris
    Tel : 01 56  01 61 97
    rf.phpa.nnt@torig.trebor
  • Pr Marianne de Montalembert présidente du Réseau Ouest Francilien de Soins des Enfants Drépanocytaires (ROFED) et pédiatre à l’hôpital Necker-Enfants Malades à Paris
    Tel : 01 44 49 48 96
    rf.oodanaw@desfor
  • Marc Romana chercheur Inserm biologiste moléculaire, spécialiste de la drépanocytose en Guadeloupe UMR S665  – CHU de Pointe-à-Pitre
    rf.mresni@anamor.cram
    Fixe laboratoire : 0590 83 48 99
    Portable : 0690 74 18 96

1 Etablissement public du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie.

André Syrota, Président-Directeur Général de l’Inserm reconduit dans ses fonctions

André Syrota, vient d’être reconduit par le gouvernement en tant que Président Directeur général de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) sur proposition de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso.

Après avoir été nommé directeur général de l’Inserm en octobre 2007, le Pr André Syrota était déjà depuis 2009 l’actuel Président-directeur général de l’Inserm. Il assure également la présidence de l’Alliance nationale pour les Sciences de la Vie et de la Santé (Aviesan).

portrait officiel André Syrota © A Marouani/Inserm

Né en 1946, ancien interne des Hôpitaux de Paris, docteur en médecine spécialiste en médecine nucléaire, André Syrota est professeur des Universités, Praticien hospitalier à l’Université Paris Sud. Il a été Chef du Service Hospitalier Frédéric Joliot du CEA à Orsay et enseignant en biophysique et médecine nucléaire à la Faculté de médecine de Paris Sud. Directeur des Sciences du Vivant au CEA à partir de 1993, le Pr André Syrota a été nommé Directeur général de l’Inserm en octobre 2007. Il en est, depuis mars 2009, le Président-directeur général.

André Syrota est professeur de médecine et chercheur spécialiste du développement de méthodes d’imagerie fonctionnelle non invasives chez l’homme, reposant sur la tomographie par émission de positons et la résonance magnétique nucléaire.

Dès son arrivée en 2007, la priorité d’André Syrota fut d’instaurer un partenariat avec tous les organismes de recherche et d’assurer une coordination scientifique au niveau national, question sensible en particulier lors des crises de la vache folle et du chikungunya par exemple. Dans cet esprit, Le Pr André Syrota impulse la création, en 2009, de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan) par les principaux organismes français[1] pour assurer une coordination stratégique et programmatique nationale de la recherche en sciences de la vie et de la santé. Depuis, Aviesan a pour objectifs de renforcer le potentiel de la recherche, de la rendre plus visible au plan national (notamment vis-à-vis des industries de santé) et international, et plus réactive face à l’émergence de questions scientifiques fondamentales ou de problèmes de santé publique majeurs.

Au niveau européen, Le Pr André Syrota est également, depuis octobre 2011, le vice-président de Science Europe, association regroupant 50 agences de financement et organismes de recherche issus de 23 pays européens, qui œuvre pour la promotion de l’Espace européen de la Recherche. L’Inserm est à ce titre, l’un des organismes français qui a décroché le plus de bourses ERC pour ses jeunes chercheurs comme pour ses chercheurs plus confirmés.

Au plan international, l’Inserm a su développer un réseau de laboratoires associés sur tous les continents.

L’Inserm est ainsi devenu en quelques années le premier organisme de recherche biomédicale européen. Ce rayonnement s’illustre par une progression notable du nombre de publications recensées dans les revues de niveau international. Ces dernières ont augmenté de 42 % pour la recherche fondamentale et de 52 % dans certaines disciplines.


[1] CEA, CNRS, Conférence des présidents d’université, Conférence des directeurs généraux de CHRU, Inra, Inria, Inserm, Institut Pasteur, IRD

L’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier renouvellent leur partenariat

L’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier renouvellent leur partenariat en matière de recherche, de valorisation et de transfert de connaissances en sciences du vivant. 

Se fondant sur les actions et les résultats de la convention précédente, les deux partenaires fixent les modalités de leur collaboration pour les trois  prochaines années.

Le Professeur André Syrota, Président-directeur général de l’Inserm, Bertrand Monthubert, Président de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier ont signé le 18 janvier dernier une convention de mixité qui inscrit dans la dynamique leur partenariat pour la conduite des recherches communes. Elle prévoit les modalités de gestion des unités de recherche d’une part et celles de la valorisation des travaux de recherche qui en sont issus d’autre part.  

Dans le contexte des principes définis dans l’accord-cadre du 16 novembre 1998, l’Université Toulouse III – Paul Sabatier et l’Inserm conviennent d’assurer le développement scientifique des unités de recherche communes Inserm/ Université Toulouse III – Paul Sabatier. Pour ces unités existantes ou futures, l’Inserm et l’Université Paul Sabatier s’engagent ainsi à développer les moyens nécessaires afin de :

  • assurer une production scientifique de haut niveau et une continuité entre la recherche biologique et biomédicale cognitive et la recherche médicale, clinique et en santé publique ;
  • veiller à la complémentarité des activités de formation et de recherche et contribuer à la qualité de la formation des étudiants à la recherche et par la recherche ;
  • favoriser la mutualisation des moyens, le développement de plateaux techniques et à la collaboration pour la recherche en sciences de la vie et de la santé ;
  • et enfin développer ensemble des activités de transfert et de valorisation.

Cette convention concerne 7 unités mixtes de recherche et 2 unités mixtes de service, dans lesquelles travaillent plus de 900 personnels (dont 650 chercheurs et enseignants-chercheurs).

De nombreux projets scientifiques au rayonnement international sont portés par ce partenariat entre l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, comme par exemple les implantations du Centre de recherche en cancérologie de Toulouse (CRCT) ou de Stromalab (en partenariat avec l’EFS et le CNRS) au sein de l’Oncopole. L’Europe vient également reconnaître nos équipes mixtes avec un projet porté par Nathalie Vergnolle (CPTP) labellisé par l’ERC.

Plusieurs prix scientifiques de haut niveau récompensent régulièrement les recherches menées dans ces laboratoires : Philippe Le Bouteiller du CPTP, lauréat de l’Académie nationale de médecine ou Alicia Mallet, doctorante à l’UDEAR et lauréate d’un prix de la Fondation pour la recherche médicale.

En matière de valorisation, cet accord reconduit les termes de la démarche partenariale engagée par les deux institutions pour protéger et valoriser les résultats obtenus dans les Unités Mixtes de Recherche Inserm-UPS.

Pour chacune des unités mixtes de recherche afin d’optimiser l’accompagnement des chercheurs dans leur démarche de valorisation, l’Inserm et l’UPS ont ainsi décidé de désigner un maître d’œuvre unique et de le doter d’un mandat d’action étendu ; respectivement Inserm Transfert pour les unités dont la valorisation est attribuée à l’Inserm, et Toulouse Tech Transfer pour les unités dont la valorisation est attribuée à l’Université.

Le maître d’œuvre unique assure la protection des résultats de recherche et leur valorisation, jusqu’à la signature de contrats de recherche collaborative ou de cession de licence. Les revenus d’exploitation sont répartis à parts égales entre les deux institutions. En outre, Inserm Transfert et Toulouse Tech Transfer travailleront en étroite collaboration sur les dossiers nécessitant un financement en maturation ; l’enveloppe dédiée à l’accompagnement de projets émanant des UMR en phase précoce de transfert étant également reconduite.

Les unités mixtes Inserm / UPS en Midi-Pyrénées

Imagerie cérébrale et handicap neurologique (Inserm – UPS)

  • Epidémiologie et analyses en santé publique (Inserm – UPS)
  • Stromalab (CNRS – UPS – Inserm – Établissement français du sang)
  • Centre de recherche en cancérologie de Toulouse (Inserm – UPS, ERL CNRS)
  • Centre de physiopathologie de Toulouse Purpan (Inserm – UPS – CNRS – USC INRA)
  • Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires (Inserm – UPS)
  • Unité de différenciation épidermique et autoimmunité rhumatoïde (CNRS – UPS – Inserm)
  • Centre Régional d’Exploration Fonctionnelle et de Ressources Expérimentales CREFRE – Anexplo (Inserm – UPS)
  • French Clinical Research Infrastructure Network – F-CRIN (Inserm – UPS – CHU Toulouse)
A propos de l’Inserm

L’Inserm est le seul organisme public français entièrement dédié à la recherche biologique, médicale et en santé des populations. L’Inserm mène une recherche par essence multithématique. Elle permet l’étude de toutes les maladies, des plus fréquentes aux plus rares. L’Inserm se positionne sur l’ensemble du parcours allant du laboratoire de recherche au lit du patient. Depuis janvier 2008, l’Inserm s’est vu confier une mission de coordination de la recherche biomédicale française, et pour assurer celle-ci, il s’est engagé dans une réforme fonctionnelle, concrétisée par la création de huit instituts thématiques. En savoir plus >> http://www.inserm.fr

A propos de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier

Dans un souci constant de mieux insérer ses étudiants, l’Université Paul Sabatier a développé depuis plus de trois décennies ses relations partenariales avec le secteur socio-économique. L’UPS a été une des premières universités en France reconnue pour la qualité de sa valorisation par l’attribution d’un programme multi-formations. La création en 2010 de la division du partenariat et de la valorisation, au sein de la Direction du Soutien aux laboratoires devrait encore renforcer la professionnalisation de cette activité au service de tous les acteurs de l’université. En savoir plus >> www.univ-tlse3.fr

 

 

 

Premiers résultats d’une enquête sur les relations entre des chercheurs de l’Inserm et des associations de malades

Dévoilés dans le cadre de la 6ème rencontre de l’Inserm avec les associations de malades au Sénat

 L’Inserm organise conjointement avec la commission des affaires sociales du Senat la 6ème rencontre nationale Recherche & associations de malades le jeudi 31 janvier 2013. Plus d’une vingtaine de chercheurs et de représentants d’associations vont apporter leurs témoignages et développer un dialogue avec les sénateurs devant plus de 250 personnes. A cette occasion, les résultats d’une grande enquête menée auprès de quelque 600 chercheurs des laboratoires de l’Inserm pour connaitre leurs relations avec les associations de malades sont dévoilés. D’après les résultats de cette enquête : 81% des chercheurs interrogés ont des contacts avec les associations de malades dont la moitié sont des contacts réguliers. Plus de 400 associations différentes ont été nommément citées. Deux tiers des chercheurs en relation avec une association considèrent « utile » ou « déterminant » le fait que « le contact direct avec des malades apporte une motivation supplémentaire à l’activité de recherche ».

Consulter les chiffres clés  de l’enquête


©fotolia

La 6ème rencontre nationale Recherche & association a, cette année, l’objectif de faire le point et de dresser les perspectives d’un processus qui prend de l’ampleur : non seulement les relations entre le monde de la recherche et les associations de patients existent et se développent, mais plus encore, ces relations participent pleinement aux avancées de la recherche et, en conséquence, aux progrès pour la santé de nos concitoyens. Ces rencontres, dès lors, constituent un levier d’innovation et de transformation des rapports entre recherche et société.

C’est à l’initiative du Gram1 (Groupe de réflexion avec les associations de malades) qu’une enquête auprès des chercheurs de l’Inserm a été mise en œuvre en 2012 pour mieux connaitre et comprendre la nature et les mécanismes des relations que les chercheurs développent avec les associations et leurs visions de ce partenariat. Les premiers résultats seront présentés lors de cette rencontre.

Six cent cinquante chercheurs ont participé à cette enquête. 81% d’entre eux ont des contacts avec les associations dont la moitié sont des relations suivies.

Lorsqu’on leur demande de citer le nom d’associations, en dehors des grandes associations connues de tous, ce sont plus de 400 associations qui sont nommément citées. Les chercheurs qui sont aussi des cliniciens sont deux fois plus souvent en relation avec les associations que leurs collègues non cliniciens.

On constate que ces relations se construisent dans le temps pour les chercheurs et croissent avec leur âge et leur niveau de responsabilité : 11 % des chercheurs de moins de 30 ans sont en relation suivie avec les associations, 57% des chercheurs entre 50-55 ans et 50% des 55-60 ans.

Dans moins de la moitié des cas, les chercheurs rapportent l’existence d’un soutien financier. Leurs montants sur la durée totale de la collaboration sont par ailleurs extrêmement variables, inférieurs à 40 000 € une fois sur quatre, supérieur à 2 500 000 € dans 5% des situations. Les chercheurs mettent en avant les possibilités qu’ouvre ce type de financement : amorçage de projets et soutien de doctorants ou post-doctorants. De leur côté les chercheurs soutiennent les associations dans le champ de l’information scientifique auprès des malades, par des activités de vulgarisation, de participation à des réunions et de veille scientifique. Ils reconnaissent le rôle important de médiateur scientifique que jouent les associations auprès des malades, quatre chercheurs sur cinq sont en accord avec : « Les associations de malades sont les plus à même de diffuser des informations auprès des malades qu’elles représentent ».

Lorsqu’on les interroge sur l’intérêt qu’ils trouvent pour l’avancée de leur recherche, la moitié des chercheurs considèrent que les informations fournies par les associations sur le quotidien et les attentes des malades les aident dans leur recherche

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Au-delà du soutien, financier ou autre, apporté à leurs projets, les deux tiers des chercheurs considèrent que travailler avec une association de malades apporte une motivation utile voire déterminante à leur activité et pour 80 % d’entre eux qu’elle valorise les résultats de la recherche.

A la proposition : « S’impliquer auprès d’associations de malades risque de limiter la liberté scientifique d’un chercheur », 70% des chercheurs se déclarent en désaccord et même 77% pour ceux qui sont en relation suivie avec une association. Lorsqu’on leur demande si « l’implication auprès d’une association de malade freine leur activité en consommant beaucoup de temps », plus d’un chercheur sur deux est en désaccord, et près de deux sur trois s’ils sont en relation suivie avec une association.

Les premiers résultats de Cairnet montrent que les associations de malades sont présentes dans le monde des chercheurs et vont à l’encontre de l’image de chercheurs isolés dans leur laboratoire.

Dans leur grande majorité, les chercheurs interrogés considèrent aujourd’hui les associations de malades non seulement comme des interlocuteurs mais aussi des acteurs favorisant leur activité de recherche. L’éclairage apporté par les chercheurs eux-mêmes doit permettre de faire encore progresser ces partenariats soutenus par le Gram au sein de l’Inserm.

Consulter les chiffres clés  de l’enquête

1 L’Inserm s’est appuyé sur le Groupe de réflexion avec les associations de malades (Gram) pour organiser cette rencontre. Placé auprès du Pr Syrota, président directeur général de l’Inserm, le Gram est composé de 20 membres, à parité de représentants d’associations de malades, de personnes handicapées ou de familles, d’une part, de chercheurs et de responsables de l’Inserm, d’autre part. « Il constitue un lieu sans équivalent d’échanges et de débats ouverts sur l’ensemble des questions qui lient l’activité de la recherche, l’avancée des connaissances qui en résultent et les personnes susceptibles d’en bénéficier » d’après Martine Bungener, présidente du Gram.

La Fondation Bettencourt Schueller apporte un soutien de 1 675 000 € à la recherche biomédicale française

• Quatre nouveaux laboratoires prestigieux du CNRS et de l’Inserm
rénovés et/ou équipés

• Une nouvelle équipe de recherche créée
au sein d’un laboratoire de recherche français

• Quinze jeunes chercheurs français prometteurs
en stage post-doctoral dans un des meilleurs laboratoires étrangers

Françoise Bettencourt Meyers, Présidente de la Fondation Bettencourt Schueller, remettra, mardi 29 janvier à l’Institut de France, en présence d’éminents représentants de la communauté scientifique française, les Prix de la 13ème édition des Coups d’Elan pour la Recherche Française.

Ces prix sont attribués, chaque année, à des laboratoires français de recherche renommés pour la qualité de leurs équipes et le caractère prometteur de leurs recherches afin de leur permettre d’optimiser leurs infrastructures (locaux, matériel) et de bénéficier d’une aide ponctuelle au fonctionnement.

Au total, à ce jour, 42 laboratoires (soit près de 500 chercheurs) ont déjà bénéficié des Coups d’Elan pour la Recherche Française.


©S.Compoint

Cette année, la Fondation Bettencourt Schueller a décidé d’attribuer 1 000 000 € à deux  équipes de l’Inserm et deux  équipes du CNRS. Les lauréats sont :

  • Equipe dirigée par Raphaël Scharfmann – Centre de Recherche Croissance et Signalisation, Institut Cochin (Inserm) • Paris 

Programme de recherche : Étude du développement et du fonctionnement des cellules beta-pancréatiques : une base pour de nouvelles thérapies du diabète

Travaux de rénovation : La rénovation et la réhabilitation complètes des locaux du bâtiment Cassini de l’Institut Cochin permettra d’accueillir l’équipe de Raphaël Scharfmann ainsi que trois autres équipes de spécialistes de l’immunologie de diabète.

  • · Équipe dirigée par Christophe Tzourio – Unité de neuroépidémiologie, Université Bordeaux Segalen (Inserm) • Bordeaux

Programme de recherche : Étude de cohorte i-Share (Internet-based Students HeAlth Research Enterprise) sur la santé des étudiants

Travaux de rénovation : Les locaux qui accueilleront l’équipe en charge des aspects opérationnels de l’étude i-Share seront réhabilités. De plus, le laboratoire sera équipé d’appareils de dépistage des capacités auditives et visuelles et de l’atteinte des vaisseaux rétiniens.

  • · Equipe dirigée par François-Xavier Barre – Centre de Génétique Moléculaire (CNRS) • Gif-sur-Yvette

Programme de recherche : Rôle de la recombinaison Xer dans la maintenance et l’évolution des génomes bactériens

Travaux de rénovation : L’espace qui accueille l’équipe de François-Xavier Barre sera entièrement rénové et réaménagé ainsi que doté d’un lecteur de fluorescence et d’absorption de plaques multifonction.

  • · Equipe dirigée par Vincent Galy – Laboratoire de Biologie du Développement (CNRS) Université Pierre et Marie Curie) • Paris

Programme de recherche : Étude des mécanismes garants de la transmission uni-parentale maternelle du génome mitochondrial et des enjeux associés
Travaux de rénovation : Les travaux prévus permettront d’accroître la surface du laboratoire. Ils comprendront la création et l’équipement d’une pièce de culture et de manipulation pour les vers nématodes et la mise à jour du système d’imagerie confocal à tête rotative.


Partenaire depuis 2005 du Programme ATIP-Avenir du CNRS et de l’Inserm, la Fondation Bettencourt Schueller s’est engagée à accompagner la création d’une nouvelle équipe de recherche.

Cette équipe est dirigée par Alena Shkumatava installée à Paris, à l’Unité génétique et Biologie du Développement (Institut Curie /Inserm / CNRS//UPMC).

Son projet de recherche sera focalisé sur la fonction, les mécanismes et l’évolution des longs ARNs non- codants au cours du développement des vertébrés afin d’identifier de nouveaux mécanismes de régulation génétique.

La Fondation Bettencourt Schueller remettra également, le 5 février prochain, les Prix pour les Jeunes Chercheurs à quinze jeunes docteurs en sciences et/ou en médecine.

Ces prix sont attribués chaque année à de jeunes docteurs afin de leur permettre d’effectuer un stage post-doctoral dans les meilleurs laboratoires étrangers. Plus de 200 jeunes chercheurs ont ainsi pu bénéficier de ce Prix depuis sa création en 1990.

Les 15 lauréats 2012 sont : Julien Ablain (CNRS UMR 7212 6 Inserm U944 / Institut Universitaire d’Hématologie – Paris 10ème), Sophie Aimon (UMR 168 CNRS / Institut Curie – Paris 5ème), Lucie Barblu (CNRS UMR 8147 / Hôpital Necker-Enfants Malades – Paris 15ème), Antoine Besnard (UMRS 952 Inserm – UMR 7224 CNRS / Université Pierre et Maris Curie – Paris 5ème) , Laurianne Besse (CNRS UMR 7622 / Laboratoire de biologie du développement – Paris 5ème), Sophie Fougeray (UMR-S Inserm 775 / Centre Universitaire des Sts-Pères – Paris 6ème), Thomas Julou (UMR 8550 CNRS ENS / Ecole Normale Supérieure – Paris 5ème), Fabienne Lescroart (Unité de génétique Moléculaire du développement URA CNRS 2578 / Institut Pasteur – Paris 15ème), Benjamin Morillon (Inserm U960 Laboratoire de Neurosciences cognitives / Ecole Normale Supérieure – Paris 5ème), Adrien Naveau (Inserm U849 / Hôpital Necker – Paris 15ème), Christelle Nguyen (Inserm UMR – S 606 Hôpital Lariboisière – Paris 10ème), Nicolas Rode (CNRS UMR 5175 / Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive – Montpellier), Julia Sliwa (CNRS UMR 5229 / Centre de Neuroscience cognitive – Bron (69), Lisa Roux (Collège de France CIRB CNRS UMR 7241 Inserm U1050 6 Paris 5ème), Laure Verrier (CNRS UMR 5088 / Université Paul Sabatier – Toulouse).

Fondation Bettencourt Schueller

Pour en savoir plus : www.fondationbs.org

La Fondation Bettencourt Schueller, reconnue d’utilité publique, a été créée en 1987 par Liliane, André Bettencourt et leur fille Françoise Bettencourt Meyers.

La Fondation Bettencourt  Schueller s’est donné pour mission de faire reculer les frontières du savoir dans les sciences de la vie afin d’améliorer la santé humaine ; de révéler les talents et transmettre les savoir-faire dans le domaine de la création artistique ; de soulager la souffrance, combattre l’exclusion et répondre aux urgences dans l’action sociale.

Le Human Brain Project gagne la compétition du plus grand fonds scientifique européen

La Commission européenne a officiellement désigné le Human Brain Project (HBP) comme l’un de ses deux projets FET Flagship. Le HBP regroupera les scientifiques de tout le continent autour de l’un des plus grands défis de la science contemporaine: comprendre le cerveau humain.

Le Human Brain Project (HBP) a pour but de réunir toutes les connaissances actuelles sur le cerveau humain afin de le reconstituer, pièce par pièce, dans des modèles et des simulations informatiques. Ces modèles ouvriront de nouvelles perspectives dans le but de mieux comprendre le cerveau et les maladies neurologiques. Il s’agira également de développer des technologies novatrices dans les domaines informatiques et robotiques. Ce lundi 28 janvier, la Commission européenne a apporté son soutien à cette approche en annonçant qu’elle avait sélectionné le HBP pour être l’un des deux projets financés par son nouveau programme FET Flagship.

Fédérant plus de 80 Institutions de recherche Européennes et internationales, the Human Brain Project est prévu pour durer 10 ans (2013-2023). Son coût est estimé à 1.19 milliard d’euros.

Le  projet associera également plusieurs partenaires importants d’Amérique du Nord et du Japon. Il sera coordonné  par l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) en Suisse, par le neurobiologiste Henry Markram avec comme co-directeurs Karlheinz Meier de l’Université de Heidelberg, Allemagne, et Richard Frackowiak de la Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) et de l’Université de Lausanne (UNIL). La France coordonne trois des axes du projet : théorie des réseaux neuronaux (Alain Destexhe, CNRS), neurosciences cognitives (Stanislas Dehaene, Collège de France, Inserm, CEA), et aspects éthiques (Jean-Pierre Changeux, Collège de France, Institut Pasteur).

Dans sa composante « bottom-up », qui vise à caractériser tous les composants du cerveau, leur agencement, et leur intégration en circuits fonctionnels, le projet fait appel massivement au domaine des neurosciences cellulaires intégratives et computationnelles bien représentées en France, en particulier dans la région Ile de France (CNRS-UNIC, ENS, Paris V, Institut Pasteur, INRIA).

Dans sa composante « top-down », le projet cherche à éclaircir les circuits neuronaux à l’origine des fonctions cognitives, en s’appuyant sur des expériences sophistiquées en neuropsychologie cognitive et en imagerie cérébrale, complétées par la modélisation mathématique.

La reconnaissance  des objets et des actions, la conscience du corps et de soi, la prise de décision, la navigation spatiale sont autant de fonctions qui seront analysées par imagerie cérébrale et reproduites dans des simulations. Une attention particulièrement sera portée à la question, non résolue, du propre à l’espèce humaine : langage, symboles, représentation de l’esprit d’autrui, apparition d’aires nouvelles dans le cortex préfrontal.

Une cartographie fonctionnelle de haute résolution du cerveau humain sera menée de concert avec celle des principaux faisceaux de fibres qui permettent à ces modules de communiquer. Le projet vise en outre à faire émerger un modèle de l’apparition de ces structures pendant le développement cérébral. 

Là aussi la France avec le CEA, l’Inserm, l’INRIA, le CNRS et les infrastructures de NeuroSpin joueront un rôle majeur.

Les cartes multi-échelles du cerveau inférées de ces données seront partagées avec la communauté internationale, afin de développer un référentiel commun pour les recherches sur la structure et le fonctionnement cérébral.

Sur le plan théorique, l’HBP créera un Institut Européen des Neurosciences Théoriques (EITN), qui sera localisé en Région Parisienne en raison de sa forte communauté théorique et mathématique.  Cet Institut a pour but de devenir un carrefour des différents courants théoriques proposés pour explique la dynamique du cerveau, émergence de la conscience et les processus cognitifs. Il devrait dès la première phase du projet jouer un rôle important dans la recherche des mécanismes du codage neuronal en lien étroit avec les données expérimentales et les simulations numériques, ainsi que dans l’implantation de ces mécanismes dans les circuits « neuromorphiques » (des puces spécialisées dans la simulation des neurones et de leurs connexions). La simulation neuromorphique devrait aboutir à terme à un renforcement entre les équipes translationnelles du CEA-LETI en France et les infrastructures allemandes (BrainScales-Heidelberg et Dresde) et anglaises (SpiNNaker) de HBP.

credit HBP

HBP doit être vu comme un processus continu d’intégration interdisciplinaire et d’itération, dont la convergence ultime devrait permettre une compréhension unifiée des mécanismes et des principes de fonctionnement du cerveau.

La désignation du Human Brain Project en tant que Fet Flagship est le fruit d’un long travail de préparation et d’évaluation rigoureuse, mené pendant plus de trois ans par un panel de scientifiques indépendants, choisis par la Commission européenne. Dans les mois qui viennent, les différents partenaires négocieront un accord détaillé avec la Communauté portant sur une première phase de lancement de deux ans et demi (2013-mi-2016). Le projet débutera à la fin de l’année 2013.

Portrait scientifique du Human Brain Project

Le Human Brain Project fournira de nouveaux outils en vue d’une meilleure compréhension du cerveau et de ses mécanismes fondamentaux. Ces nouvelles connaissances serviront à développer des approches innovantes dans les domaines de la médecine et de l’informatique.

 Les technologies de l’information et de la communication (ICT) se trouvent au cœur du projet. Le Human Brain Project développera des plateformes ICT de neuroinformatique, de simulation du cerveau et de supercomputing. Ces plateformes permettront de collecter et d’unifier l’énorme quantité de données disponibles dans le monde entier pour le domaine des neurosciences, et de les intégrer dans des modèles et simulations. Les modèles seront vérifiés à la lumière des connaissances actuelles en biologie et mis à disposition de la communauté scientifique. Le but ultime est de permettre aux neuroscientifiques de comprendre comment s’articulent d’une part les aspects génétiques, moléculaires et cellulaires, et de l’autre la dimension cognitive et comportementale.

Une plateforme d’informatique médicale novatrice réunira les données cliniques du monde entier. Les chercheurs en médecine pourront ainsi accéder à ces précieuses informations et les intégrer dans la modélisation de maladies. L’idée est de pouvoir développer des techniques de diagnostic objectives pour les maladies neurologiques, de comprendre leurs mécanismes en profondeur, et de fournir un outil à même d’accélérer la mise au point de nouveaux traitements.

Enfin, le HBP créera des plateformes d’informatique neuromorphique et de neurorobotique. Il s’agit de développer de nouveaux systèmes informatiques et robotiques, dont le fonctionnement est basé sur la structure et les circuits cérébraux. Grâce à une connaissance plus profonde et détaillée du cerveau, il sera possible de résoudre les problèmes les plus critiques auxquels va faire face la technologie informatique: l’efficacité énergétique, la fiabilité, et les difficultés considérables qu’implique la programmation de systèmes informatiques complexes.

Une part importante du budget du HBP permettra à des scientifiques indépendants d’utiliser ces nouvelles plateformes pour leurs travaux de recherche. Le Human Brain Project a l’ambition de devenir un nouveau CERN dédié au cerveau.

Annonce des Prix Inserm 2012

Les Prix Inserm 2012 de la recherche médicale seront remis le lundi 3 décembre 2012 au Collège de France. Cette année, le Grand Prix Inserm sera décerné au professeur Philippe Sansonetti, en présence de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé et Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et du professeur André Syrota, Président-directeur général de l’Inserm. Cette distinction est destinée à rendre un hommage appuyé à une personnalité de la recherche scientifique dont les travaux ont contribué aux progrès dans la connaissance de la physiologie humaine, en thérapeutique et plus largement dans le domaine de la santé.

  • Grand Prix Inserm  – Philippe Sansonetti

© Vincent Capman/Paris Match/Inserm

Le Grand Prix Inserm 2012 est attribué au Professeur Philippe Sansonetti, directeur de l’Unité Inserm 786 « Colonisation et invasion microbienne des muqueuses », à l’Institut Pasteur de Paris, en reconnaissance de ses travaux de recherche sur l’infection microbienne.

Il a été le premier à mettre au jour les bases génétiques de la virulence des bactéries, notamment de Shigella, responsable de la dysenterie, dont il a étudié l’intégralité des étapes nécessaires au processus infectieux.

Le lauréat a obtenu, avec Pascale Cossart, la coordination du  LabEx  » Biologie intégrative des maladies infectieuses émergentes »

Découvrir son portrait dans le n°11 de Science & Santé p.12-13

Sa biographie détaillée est disponible sur le site web du collège de France

  • Prix international – Ingrid Grummt

[break]Le prix international est attribué au Professeur Ingrid Grummt du Centre de recherche allemand contre le cancer d’ Heidelberg, en reconnaissance de ses travaux de recherche en épigénétique sur les mécanismes moléculaires qui contrôlent l’expression des gènes.

  • Prix d’Honneur – Jean-Paul Soulillou

[break]Le prix d’Honneur est attribué au Professeur Jean-Paul Soulillou, responsable de l’équipe Inserm  » Régulation lymphocytaire et tolérance » au Centre de recherche en transplantation et immunologie (Unité Inserm 1064) à Nantes, en reconnaissance de ses travaux sur la tolérance des greffes.

Il est notamment à l’origine de la mise au point d’un anticorps « intelligent », largement utilisé pour favoriser les greffes, et s’intéresse à la recherche d’immunosuppresseurs performants.

  • Prix Recherche  – Sophie Ugolini et Jessica Zucman-Rossi

[break]Les prix Recherche sont attribués à :

– Sophie Ugolini, directrice de recherche Inserm au centre d’immunologie de Marseille Luminy pour ses travaux sur le fonctionnement des cellules Natural Killer (NK).

– Jessica Zucman-Rossi, directrice de l’Unité « génomique fonctionnelle des tumeurs solides » à Paris (Unité Inserm 674) pour ses travaux sur l’identification et la compréhension du rôle des interactions géniques dans les tumeurs humaines, notamment les tumeurs d’Ewing. Elle s’attelle maintenant à identifier les mécanismes de constitution d’une tumeur dans les atteintes hépatiques.

  • Prix Innovation – Alain de Cesare et Marc Lopez

[break]Les prix Innovation sont attribués, en reconnaissance de leur action au service de l’accompagnement de la recherche, à :

Alain de Cesare, ingénieur d’étude Inserm au laboratoire d’imagerie fonctionnelle (Unité Inserm 678) à Paris qui travaille sur la conception de logiciels pour l’analyse d’images médicales.

Marc Lopez, ingénieur de recherche Inserm au Centre de recherche en cancérologie de Marseille (Unité Inserm 1068) qui a identifié les molécules d’adhérence appelées nectines.

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