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Programme art et science : l’Inserm vous invite aux Rencontres d’Arles et au festival d’Avignon

Sans titre, tirage 60x50cm ©Diane Hymans, 2019 La recherche de l’art #8

Avec la volonté de s’ouvrir toujours davantage au grand public, l’Inserm vous convie à deux événements estivaux où l’art et la science se rencontrent et s’enrichissent mutuellement : la 8e édition de La recherche de l’art lors des Rencontres d’Arles, en partenariat avec l’École nationale supérieure de la photographie, et la 10e édition de binôme au festival d’Avignon, portée par la compagnie Les sens des mots.

L’Inserm invite le grand public à découvrir la recherche médicale autrement à l’occasion de deux événements artistiques dont il est partenaire : La recherche de l’art #8 et la 10e édition de binôme.
À travers les prismes de la photographie et du théâtre, la recherche biomédicale devient matériel artistique et offre une nouvelle vision de la science pour tous ; une démarche que l’Inserm développe aussi au quotidien sur son compte Instagram qui, à l’occasion de ces événements estivaux, proposera de juillet à août certaines des œuvres photographiques présentées.

 

La recherche de l’art #8

Depuis 2011, un partenariat signé entre l’Inserm et l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles (ENSP) permet la rencontre de la recherche médicale et de la photographie. Des artistes récemment diplômés de l’ENSP sont accueillis chaque année en résidence photographique de 3 à 4 semaines dans les laboratoires de l’Inserm qui deviennent alors centre d’investigation photographique où l’art découvre la science et la fait apparaître autrement. Ces travaux sont présentés en parallèle des Rencontres d’Arles et donnent lieu à l’exposition La recherche de l’art #8 et à une publication.

Pour cette huitième édition, les laboratoires de l’Inserm ont accueilli 4 artistes en résidence : Hélène Bellenger (à Tours, unité 1253 Imagerie et cerveau), Quentin Carrierre (à Dijon, unité 1093 Cognition, action et plasticité sensorimotrice), Diane Hymans (à Nice, unité 1091, Institut de biologie de Valrose) et Pauline Rousseau (à Paris, unité 970, Centre de recherche cardiovasculaire à l’Hôpital européen Georges-Pompidou). Leurs travaux seront exposés du 1er juillet au 25 août dans les nouveaux locaux de l’ENSP.
L’Inserm propose également au grand public la possibilité de découvrir certaines des œuvres sur son compte Instagram pendant toute la durée de l’exposition.                                                                  

Exposition La recherche de l’art #8

Du 1er juillet 2019 au 25 août 2019
Entrée libre tous les jours de 10h à 13h et de 14h à 19h
ENSP
Boulevard Victor Hugo
13 200 Arles

Vernissage en présence des artistes : 2 juillet 2019 à 17h
Retrouvez les oeuvres sur le compte Instagram @Inserm

Plus d’informations : https://www.ensp-arles.fr/inserm2019

 

binôme : 10e édition au « in » du festival d’Avignon

La compagnie Les sens des mots tiendra sa 10e édition du projet binôme, inscrit pour l’occasion au programme du « in » du festival d’Avignon. Partenaire de binôme de la première heure, l’Inserm participe à l’émergence de nouvelles visions de la science, en réunissant le monde de la recherche et le théâtre contemporain.

binôme est une série de spectacles nés de la rencontre et de l’échange entre un chercheur et un auteur dramatique. Il résulte de chaque rencontre une pièce de théâtre qui en est librement inspirée et dans laquelle le chercheur et ses travaux deviennent l’objet d’étude de l’auteur. Le spectacle regroupe :
– la diffusion d’extraits de la rencontre filmée entre l’auteur et le scientifique ;
– la mise en lecture de la pièce par les artistes de la compagnie Les sens des mots ;
– la réaction filmée du scientifique à la découverte de la pièce ;
– une discussion avec le public, en présence de l’auteur, du scientifique et de l’équipe artistique.

Cette année, l’Inserm et binôme invitent le grand public à découvrir la pièce de théâtre Élise louche !, de l’auteur Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre, d’après sa rencontre avec Alain Chédotal, directeur de recherche Inserm en neurobiologie du développement, au sein de l’Institut de la vision (unité 968 Inserm/CNRS/Sorbonne Université).
La première représentation se tiendra le 15 juillet à Avignon.

 

Lundi 15 juillet -17h30 : Élise louche !
Avignon Université – Les Jardins de l’Université
74 rue Louis Pasteur

Pour consulter l’ensemble du programme des représentations binôme : https://www.ensp-arles.fr/inserm2019

 

Lancement de SCAI : un centre de l’intelligence artificielle au coeur de Sorbonne Université

L’équipe SCAI lors du lancement officiel le 18 juin©Sorbonne Université – Pierre Kitmacher

Paris, le 19 juin 2019. Sorbonne Université, le CNRS, l’Inserm, Inria, l’UTC, le Musem national d’Histoire naturelle, INSEAD, l’IRD réunis dans l’Alliance Sorbonne Université créent, en partenariat avec l’AP-HP et le CEA, le Sorbonne Center for Artificial Intelligence (SCAI). Ce centre de recherche et de formation interdisciplinaire en intelligence artificielle est une réponse de l’Alliance Sorbonne Université aux grands défis scientifiques d’aujourd’hui et de demain, vitrine de leurs savoir-faire.

SCAI mobilisera l’ensemble des forces de leurs unités mixtes de recherche, engagées dans la science des données, le calcul haute performance et dans l’intelligence artificielle en mathématiques, informatique et robotique ainsi qu’en climatologie et biodiversité, en santé, en économie et en humanités numériques. Il s’appuiera sur des partenariats industriels, au premier rang desquels ATOS, Thales et Total. Sorbonne Université a également signé un accord avec l’AP-HP qui devrait permettre l’échange d’expertise, de savoir-faire, le montage de projets communs, la mise en place d’accès simplifiés (« fast-track ») à l’Entrepôt de Données de Santé, la mobilité des chercheurs ou d’étudiants, ou encore des actions de communication et de sensibilisation.

Installé sur le campus Pierre et Marie Curie dans un espace de 700 m2 avec l’institut des sciences du calcul et de la donnée (ISCD) de l’Alliance, SCAI est conçu comme un lieu d’échanges et a pour vocation de promouvoir une recherche et une formation interdisciplinaires centrées sur l’IA, dans un environnement dynamique et attractif. En parallèle, SCAI@Abu Dhabi, installé sur le campus de Sorbonne Université Abu Dhabi, développera des actions de recherche et d’enseignement innovantes et des partenariats dans la région.

À l’échelle européenne, SCAI contribuera à répondre à l’un des grands défis du programme cadre de recherche Horizon Europe et contribuera activement à l’un des axes stratégiques de l’Alliance d’universités Européennes, 4EU+, qui associe Sorbonne Université aux universités de Copenhague, Heidelberg, Milan, Prague, et Varsovie.

Dès l’année universitaire 2019-2020, SCAI offrira d’une part des formations spécialisées (master 2 en apprentissage et algorithmes et DU IA et learning machine) et, d’autre part, une formation à la maîtrise des données permettant à l’ensemble des diplômés de l’Alliance, quel que soit leur champ disciplinaire, d’interagir avec des spécialistes de l’IA dans leur vie professionnelle. Pensés comme un laboratoire d’idées pour l’innovation pédagogique dans le domaine de l’IA, SCAI et l’ISCD joueront un rôle moteur dans le développement d’enseignements adaptés, tant en formation initiale (licence, master, doctorat) qu’en formation continue, en réponse à l’ambition nationale de doubler le nombre d’étudiants formés à l’IA à l’horizon 2022.

S’appuyant sur les partenariats engagés et sur la dotation de l’Idex, l’Alliance Sorbonne Université investira de 3 à 4M€ par an dans SCAI.

L’ambition de l’Alliance Sorbonne Université est ainsi de participer à l’effort national sur l’intelligence artificielle dont la coordination a été confiée par les pouvoirs publics à INRIA.

Prise de fonctions de Gilles Bloch, Président-directeur général de l’Inserm

© Inserm / Francois Guenet

Nommé en conseil des ministres le 26 novembre dernier, Gilles Bloch a pris ses fonctions de Président-directeur général de l’Inserm le 2 janvier 2019.

Polytechnicien, médecin et chercheur, spécialiste d’imagerie médicale, Gilles Bloch a réalisé une partie de sa carrière au Commissariat à l’énergie atomique avant d’endosser des responsabilités importantes au sein de l’administration de la recherche, notamment en prenant la direction de l’Agence nationale de la recherche au moment de sa création, puis en étant nommé Directeur général de la recherche et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Depuis 2015, il présidait l’Université Paris-Saclay.

« Je suis honoré et heureux de présider un établissement scientifique aussi important que l’Inserm. Tout en m’inscrivant dans la continuité stratégique de ce qui a été réalisé par mes prédécesseurs, je suis animé par la volonté d’aller encore plus loin dans les actions de l’Institut au service de sa mission de recherche, et au bénéfice de la santé de tous ». Gilles Bloch, PDG de l’Inserm.

A l’occasion de sa prise de fonctions, Gilles Bloch présentera ses vœux à la presse le mardi 15 janvier 2019 à 9h, au siège de l’Inserm.
Contact presse et inscriptions : rf.mresni@esserp

Prix Inserm 2018 : La recherche pour la santé à l’honneur

Illustration: ©Flore Avram

La cérémonie annuelle des Prix Inserm distinguera, le mardi 11 décembre prochain au Collège de France, neuf chercheurs et ingénieurs dont les réalisations contribuent à l’excellence scientifique de l’Institut, au service de la science pour la santé.

« En honorant ses talents, l’Inserm entend montrer la diversité et la richesse des métiers qui font la recherche biomédicale, ainsi que la créativité et la passion des femmes et des hommes qui l’animent au quotidien « , salue Claire Giry, directrice générale et chargée par intérim des fonctions de présidente de l’Inserm.

Le Grand Prix Inserm 2018 sera décerné à Alain Tedgui pour ses travaux sur l’identification du rôle du système immunitaire dans l’athérosclérose. Deux essais cliniques directement issus de ces travaux sont aujourd’hui en cours.

 

Alain Tedgui, Grand Prix Inserm 

D’abord intéressé par les mathématiques appliquées, Alain Tedgui, directeur de recherche Inserm, se passionne très tôt dans sa carrière pour l’athérosclérose, l’une des causes principales des maladies cardiovasculaires. Il mettra notamment en évidence ses dimensions inflammatoire et immunitaire.L’athérosclérose, cette pathologie cardiovasculaire qui résulte de l’accumulation de cholestérol dans les parois artérielles, susceptible de conduire à un infarctus du myocarde, serait-elle une maladie auto-immune ? Le chercheur, qui dirige le Paris-Centre de Recherche Cardiovasculaire, au sein de l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, a consacré l’ensemble de sa carrière à ce sujet, brisant au passage plusieurs dogmes médicaux et scientifiques.

Pierre Golstein, Prix Spécial

Cette année exceptionnellement l’Inserm a décidé de décerner un Prix Spécial pour mettre en lumière une découverte majeure faite à l’Inserm en amont des travaux récompensés par le Prix Nobel de médecine de physiologie 2018. Pierre Golstein au Centre d’immunologie de Marseille-Luminy, est récompensé par ce Prix Spécial pour avoir été le premier à identifier la protéine CTLA-4, aujourd’hui ciblée dans certaines stratégies d’immunothérapie du cancer.

Elisabetta Dejana, Prix International

L’Inserm souhaite également récompenser les carrières de chercheurs étrangers, carrières qui s’inscrivent dans la longue tradition de coopérations de l’Institut. Cette année, Elisabetta Dejana est ainsi récompensée par le Prix International. Cette spécialiste de la paroi vasculaire a en effet un parcours européen particulièrement riche entre l’Italie, la France et la Suède. Elle profite de ces expériences pour défendre l’égalité des carrières entre femmes et hommes.

Antoine Triller, Prix d’Honneur

Depuis 2004, le Prix d’Honneur témoigne de la carrière d’une personnalité scientifique éminente. C’est le cas de celle d’Antoine Triller, qui a consacré la sienne à la compréhension des bases cellulaires et moléculaires de la communication neuronale. Il a joué un rôle majeur dans l’évolution de la recherche en neurosciences, en particulier en créant l’Institut de biologie de l’École normale supérieure dans lequel il a toujours eu à cœur de favoriser l’indépendance et le dynamisme des équipes.

Robert Barouki, Prix Opecst-Inserm

Depuis 2013, l’Inserm a la volonté de récompenser les efforts de valorisation de la recherche et sa capacité à être véritablement en dialogue avec les attentes de la société et des questions des citoyens quant à leur santé. L’Institut a ainsi créé, en partenariat avec l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, le Prix Opecst-Inserm. Robert Barouki en est lauréat cette année, lui qui a toujours souhaité, au-delà de son travail de recherche sur l’exposome, éclairer les décisions de santé publique.

Nathalie Vergnolle et Ana-Maria Lennon-Duménil, Prix Recherche

Les Prix Recherche distinguent des chercheurs, enseignants-chercheurs et cliniciens-chercheurs, dont les travaux ont particulièrement marqué le champ de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et thérapeutique et de la recherche en santé publique. Nathalie Vergnolle a ainsi travaillé à la constitution progressive de l’Institut de recherche sur la santé digestive qu’elle dirige aujourd’hui à Toulouse et qui forme une structure spécialisée dans cette thématique dont la pluridisciplinarité est unique en France. De son côté, Ana-Maria Lennon-Duménil est une pionnière dans la compréhension de l’activation du système immunitaire avec la perspective de progrès en immunothérapie contre le cancer.

Ahmed Abbas et Nelly Pirot, Prix Innovation

La recherche ce sont aussi les ingénieurs, techniciens ou administratifs qui l’accompagnent : les Prix Innovation leur sont dédiés. Ahmed Abbas, responsable de la gestion des médicaments radioactifs à la plateforme Cyceron à Caen, participe au développement de ces produits en collaboration avec des chercheurs. Nelly Pirot, en charge de la plateforme du Réseau d’histologie expérimentale de l’Institut de recherche en cancérologie de Montpellier, en pilote tout le processus technique. Elle contribue ainsi à la réduction de l’utilisation des animaux à des fins de recherche, une préoccupation essentielle à l’Inserm.

Monsieur Gilles Bloch est nommé Président-directeur général de l’Inserm

Gilles Bloch a été nommé Président-directeur général de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale en conseil des ministres. Gilles Bloch devient le neuvième PDG de l’Inserm depuis la création de l’Institut en 1964. Il prendra ses fonctions le 2 janvier 2019.  

Polytechnicien, médecin et chercheur, spécialiste d’imagerie médicale, Gilles Bloch a notamment réalisé une partie de sa carrière au Commissariat à l’énergie atomique avant d’endosser des responsabilités importantes au sein de l’administration de la recherche notamment en prenant la direction de l’Agence nationale de la recherche au moment de sa création puis en étant nommé directeur général de la recherche et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Gilles Bloch intègre le Service Hospitalier Frédéric Joliot à Orsay en 1990 pour y mener des recherches sur la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire. Après avoir effectué un post-doctorat à l’Université de Yales aux Etats-Unis, il assure à partir de 1997 différentes fonctions d’encadrement au CEA puis y est nommé Directeur adjoint de la Direction des sciences du vivant en 2001.

Il rejoint en 2002 le Ministère de la Recherche en tant que conseiller pour les sciences du vivant, la santé et la bioéthique puis en tant que directeur adjoint de cabinet. La direction de la nouvelle agence nationale pour la recherche (ANR) lui est confiée avant qu’il ne devienne en 2006 Directeur général de la recherche et de l’innovation au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. En 2009, il devient Directeur des sciences du vivant au CEA.

Depuis 2015, il présidait la Communautés d’universités et établissements Université Paris-Saclay.

L’Inserm lance « Canal Détox », un outil d’information scientifique pour toutes et tous


Existe-t-il un remède miracle pour soigner l’arthrose ? L’intelligence artificielle va-t-elle remplacer les humains ? Y a-t-il vraiment une épidémie d’autisme ? Les ciseaux génétiques vont-ils permettre de fabriquer des hommes sur mesure ? L’Inserm via Canal Detox vous répond et vous propose sa cure d’information.

Chaque jour dans le monde, plus d’un milliard d’heures de vidéo sont visionnées sur Youtube, près de 500 millions de tweets sont envoyés et plus de 4 milliards de contenus sont partagés sur Facebook[1]. Alors comment faire le tri dans ce flot d’informations, comment distinguer le vrai du faux et faire émerger le fait scientifique et rationnel ?

Pour combattre la désinformation et rendre la parole à la science, l’Inserm lance sa nouvelle série destinée à valoriser la parole scientifique: Canal Détox, des vidéos au format court visant à décoder l’actualité et à vérifier les informations qui circulent dans le domaine des sciences de la vie et de la santé.

L’un des principes fondamentaux qui guident la démarche scientifique consiste à mettre en regard la preuve rationnelle et l’opinion.  L’outil « Canal Detox » conçu par l’Inserm s’appuie sur cette démarche et sur l’expertise de ses chercheurs afin de faire le point sur les importantes questions scientifiques sur lesquelles les preuves scientifiques ont du mal à se faire entendre médiatiquement face à la force des rumeurs ou des erreurs diffusées massivement.

Ce nouvel outil vise à faire un point sur l’état des connaissances dans certains domaines scientifiques et médicaux en plein essor et pour lesquels les attentes mais aussi fantasmes sont grands. Pour cela, l’Inserm a choisi d’aller combattre les idées reçues là où ces dernières prolifèrent : sur les réseaux sociaux. Les vidéos de la série mélangent paroles d’experts et animations graphiques dans un format court adapté aux pratiques digitales.

Diffusé il y a 24h, le teaser humoristique de la série comptabilise déjà plus de 100 000 vues sur twitter et Facebook.

 

[1] Source : Le blog du modérateur chiffres Facebook / chiffres Youtube / chiffres Twitter

Labellisation de l’Institut Hospitalo-Universitaire FOReSIGHT

©Patrick Brinksma on Unsplash

Le succès d’un engagement sur le long terme de l’Inserm, de Sorbonne Université, du Centre Hospitalier National d’Ophtalmologie des Quinze-Vingts et de la Fondation Voir et Entendre: ces partenaires fondateurs de l’IHU FOReSIGHT s’engagent dans un projet d’exception visant à relever les défis des maladies de la vision. Centré autour de l’Institut de la Vision dirigé par le Pr José-Alain Sahel, le projet intègre une recherche fondamentale et clinique d’excellence pour améliorer les connaissances et les traitements des malades atteints de DMLA, glaucomes, rétinopathies diabétiques et dégénérescences d’origine génétique. L’IHU, au-delà de la compréhension de ces pathologies est lui centré sur la restauration de la vision.

La malvoyance figure au premier rang des craintes de nos concitoyens et affecte plusieurs millions de personnes dans notre pays (plus d’un million pour la Dégénérescence maculaire liée à l’âge). L’impact sur l’éducation, l’emploi, l’autonomie, les fonctions cognitives et le statut émotionnel des personnes affectées par le handicap visuel est considérable. Le fardeau humain est incalculable, le coût pour la société se chiffre en dizaines de milliards.

La dynamique de progrès diagnostiques et thérapeutiques conduite par les équipes de l’IHU et leurs partenaires sera considérablement amplifiée par ce soutien majeur. Il s’agira d’étudier les mécanismes de perception visuelle de la rétine au cortex, et notamment la plasticité cérébrale dans le cadre de la restauration visuelle, de caractériser le vieillissement et les processus pathologiques du système visuel pour prévenir la perte de vision, et enfin de développer et valider de nouvelles approches thérapeutiques en médecine régénérative et prothétique. Cet IHU capitalise sur l’investissement depuis de nombreuses années, des fondateurs ayant accompagné la Fondation Voir et Entendre dans le cadre du Labex LIFESENSES de l’Institut Carnot « Voir et Entendre », du Centre d’Investigation Clinique et de l’Unité mixte de recherche Inserm-CNRS-SU dirigés par José-Alain Sahel.

L’Institut de la vision a remporté plusieurs succès en créations d’entreprises ou dans ses partenariats industriels. L’IHU aura un effet levier supplémentaire sur les innovations issues directement de ce nouveau projet. L’IHU est au centre d’un large réseau international de partenariats avec, entre autres, l’Université de Pittsburgh et le Japon, qui travailleront en complémentarité avec l’IHU FOReSIGHT. L‘IHU fonctionnera sur la base d’une gouvernance flexible pilotée par les acteurs publics et associant les partenaires notamment les associations de malades.

José-Alain Sahel, porteur du projet remercie « les équipes de l’Institut de la Vision, du CHNO des Quinze-Vingts, les acteurs et partenaires publics, associatifs et industriels qui ont permis, grâce à ce soutien de l’Etat, l’ouverture d’une nouvelle période de transformation au service des patients et de la société ».

Le directeur Jean-François Segovia et le président de la Commission Médicale d’Etablissement Christophe Baudouin déclarent : « Le Centre Hospitalier National d’Ophtalmologie des Quinze-Vingts, la plus ancienne institution au monde de lutte contre la cécité, avec ses partenaires institutionnels va ainsi amplifier la stratégie d’innovation conduite sur le campus par les équipes cliniques et de l’Institut de la Vision. Les succès accomplis font aussi mesurer ce qui nous sépare de notre idéal ultime, faire disparaître la cécité. Nul doute que cet IHU sera un puissant accélérateur d’innovations, d’éducation et de soins ».

Jean Chambaz pour Sorbonne Université déclare : « ce nouveau succès va permettre à l’Institut de la Vision de poursuivre son approche intégrée de la vision, associant de nombreuses disciplines de Sorbonne Université sur un sujet majeur de santé publique. L’IHU va lui permettre d’étendre son action à travers un réseau de médecine personnalisée, associant les patients et un large réseau d’acteurs et structures de santé. ».

Yves Lévy pour l’Inserm déclare : « c’est un succès qui couronne un très long investissement de l’Inserm dans un domaine de recherche original et ayant un fort impact sociétal. Nous devons ce succès à l’excellence des équipes de recherche fondamentale et clinique, et au dynamisme et à l’ambition du porteur José-Alain Sahel au service des patients, que je tiens à féliciter chaleureusement. »

La journée « Ensemble contre les rhumatismes » revient pour une 5e édition en octobre 2018

L’Inserm/Aviesan, la Société Française de Rhumatologie, la Fondation Arthritis et 17 associations partenaires s’associent pour la 5ème journée « Ensemble contre les rhumatismes » le 12 octobre 2018, sous le Haut patronage de Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République.

Cette journée s’inscrit dans un double objectif : répondre au besoin de communication entre les patients, les médecins et les chercheurs et faire « du buzz » autour de la nécessité de soutenir la recherche sur les rhumatismes et les maladies musculo-squelettiques en France.

L’événement prendra la forme de 2 conférences en ligne sur internet (webinars) accessibles par une inscription gratuite en ligne :

 

 www.ensemblecontrelesrhumatismes.org

 

Deux thèmes seront traités, l’un le matin sur les interactions gènes-environnement, à travers l’exemple de la pré-polyarthrite (de 11h30 à 13h) et l’autre l’après-midi sur les nouvelles thérapies cellulaires et tissulaires pour traiter les rhumatismes (de 14h à 15h30).

Chaque conférence sera divisée en trois temps dans une démarche d’échanges entre patients et professionnels de la recherche. Tout d’abord, un clinicien/chercheur exposera l’état des lieux de la recherche et son point de vue de clinicien. Ensuite, les porte-paroles du groupe des associations partenaires exposeront les questions et attentes des patients. Enfin, un échange entre tous les orateurs sera organisé, laissant également place aux questions des internautes.

 

Intervenants

Le matin, le Pr. Alain Cantagrel, Président de la Société française de rhumatologie au CHU de Toulouse, interviendra suivi des porte-paroles Nathalie de Benedittis pour le Pôle Pass Sapho, Gérard Thibaud pour l’Andar et Céline Danhiez pour Kourir.

L’après-midi, le Pr Christian Jorgensen (Montpellier) interviendra suivi des porte-paroles Françoise Alliot-Launois pour l’association AFLAR et Philippe Stévenin pour l’association ACS.

En savoir plus : www.ensemblecontrelesrhumatismes.org

Vacciner, c’est protéger

Crédits: AdobeStock

Les épidémies ne s’arrêtent pas aux frontières ! C’est pourquoi, à travers l’Inserm, la France s’engage pour la santé des citoyens européens en créant une plateforme européenne pour renforcer les réponses nationales aux défis posés par les vaccinations. Cette action conjointe (European Joint Action on Vaccination, EU-JAV) coordonnée par l’Inserm avec le support du ministère de la santé français est lancée le 4 septembre avec 19 autres pays européens.

Les vaccins sauvent 1 à 3 millions de vies chaque année. Et pourtant, depuis une dizaine d’années, un phénomène émergent d’hésitation vis-à-vis des vaccinations explique une couverture vaccinale insuffisante dans de nombreux pays européens pour des maladies infectieuses dont l’élimination est possible.

Alors que l’Europe enregistre un nombre record de cas de rougeole – trois fois plus de cas sur les six premiers mois de 2018 qu’en 2017 – pas moins de 20 pays représentés par leurs ministères de la santé ou leurs instituts de santé publique, des organismes de recherche, ou des universités se mobilisent pour lutter contre la réémergence de maladies évitables grâce aux vaccins. Cette mobilisation est soutenue par les grandes organisations internationales ou européennes : OMS, OCDE, ECDC, EMA, ainsi que de nombreuses parties prenantes représentant les professionnels de santé, la société civile et les fabricants de vaccins.

En capitalisant sur les initiatives déjà existantes, l’action conjointe sur la vaccination (JAV) a pour objectif de créer une plateforme commune entre États membres ou non de l’Union européenne pour renforcer les mécanismes de coopération comme par exemple :

– des outils de partage des données numériques pour améliorer la précision de la surveillance épidémiologique de la couverture vaccinale

– des méthodes partagées de revues systématiques des essais cliniques pour évaluer l’efficacité et la tolérance des vaccins avant leur enregistrement

– un état des lieux actualisable des stocks et des besoins en vaccin de chaque pays pour prévenir les pénuries

– un dialogue renforcé entre toutes les parties prenantes pour établir des priorités en commun et harmoniser les stratégies de recherche et développement 

Et enfin, pour surmonter la crise de confiance envers les vaccinations : un partage d’expérience avec les pays où la confiance demeure élevée ou a pu être rétablie et de bonnes pratiques pour la diffusion d’information.

Cette action commune sera financée pendant 3 ans grâce à un budget total de 5,8 millions d’euros, dont 3,5 millions d’euros venant du Programme de Santé de l’Union européenne.

Epidémies d’Ebola en 2018 : où en est la recherche vaccinale ?

©Inserm/Delapierre, Patrick, 2018

Une nouvelle épidémie de maladie à virus Ebola, la seconde depuis mai 2018, touche depuis juillet dernier la République Démocratique du Congo. Une nouvelle campagne de vaccination a débuté dans la région concernée du Nord-Kivu pour tenter d’enrayer l’épidémie. Dans ce contexte, les chercheurs du consortium PREVAC (Partnership for Research on Ebola VACcination), signent un état des lieux des avancées sur les vaccins contre Ebola dans la revue The Lancet et pointent la nécessité de poursuivre les essais cliniques.

Depuis la fin du mois de juillet 2018, la République Démocratique du Congo fait face à sa deuxième épidémie d’Ebola de l’année, après celle survenue en mai. Ces deux épisodes, qui s’ajoutent à celui de 2017 dans ce pays et à ceux de 2013-2016 en Guinée, Libéria et Sierra Leone, montrent à quel point le risque de réémergence du virus Ebola est réel. Si à l’heure actuelle il n’existe aucun traitement ni vaccin homologué pour lutter contre la maladie à virus Ebola, certains vaccins ont atteint un stade avancé de développement. La recherche vaccinale contre Ebola doit continuer car, associée à des mesures efficaces de santé publique, elle est un élément essentiel dans la prévention et la réponse à de prochaines épidémies.

L’Inserm et ses partenaires d’Aviesan ont mis en place en 2013 REACTing, un consortium multidisciplinaire rassemblant des équipes et laboratoires d’excellence, afin de préparer et coordonner la recherche pour faire face aux crises sanitaires liées aux maladies infectieuses émergentes. Dans ce cadre, en 2015, l’Inserm, National Institute of Allergy and Infectious Diseases et la London School of Hygiene & Tropical Medicine, en collaboration avec les autorités sanitaires et les scientifiques de 4 pays atteints par Ebola (Guinée, Libéria, Sierra Leone et Mali) ont constitué le consortium international PREVAC (PArtnership for Research on Ebola VACcination) et ont lancé un essai clinique à grand échelle portant sur trois stratégies de vaccination contre le virus Ebola. Cet essai dont sont également partenaires les universités de Bordeaux et du Minnesota ainsi que l’ONG ALIMA, et trois compagnies pharmaceutiques Janssen Vaccines & Prevention, B.V., une des entreprises Janssen Pharmaceutical de Johnson & Johnson, Bavarian Nordic et Merck Sharp & Dohme Corp (MSD en dehors des Etats-Unis et du Canada) vise à identifier les stratégies de vaccination les plus prometteuses pour protéger les personnes d’Ebola.[1]

Deux vaccins prometteurs sont à l’essai  dans le cadre de PREVAC dont le vaccin rVSVΔG-ZEBOV-GP qui est utilisé depuis le 9 août 2018, en réponse à la nouvelle épidémie en République Démocratique du Congo. Le second vaccin, Ad26.ZEBOV (nécessitant un rappel 8 semaines plus tard avec le vaccin MVA-BN-Filo), est également en cours d’évaluation, notamment dans le cadre du projet EBOVAC dont l’Inserm  est partenaire.

Les chercheurs du consortium PREVAC signent le 10 août 2018 dans The Lancet, un état des lieux de la recherche vaccinale contre Ebola dans lequel ils estiment qu’il reste encore des paramètres clés à étudier à travers différentes stratégies vaccinales. Au cœur des préoccupations des chercheurs une meilleure compréhension de la réponse immunitaire aux vaccins anti-Ebola, la question de la rapidité et de la durabilité de la réponse immunitaire (et donc de la protection) des personnes vaccinées, l’innocuité et la capacité du vaccin chez les enfants à déclencher une réponse immunitaire, ainsi que la nature des réponses chez les personnes immunodéficientes et les femmes enceintes.

Selon l’équipe de recherche de PREVAC, différentes stratégies vaccinales et scénarios doivent être étudiés pour identifier la réponse la plus efficace pour prévenir et répondre à de futures épidémies d’Ebola.

La vaccination post-exposition, la vaccination préventive ciblée destinée aux personnes ayant été en contact avec des malades, ainsi que les campagnes de vaccination préventive chez les populations à risques comme les soignants et éventuellement les résidents des zones régulièrement touchées par les épidémies font partie des stratégies à étudier.

Répondre à ces enjeux nécessite la poursuite des partenariats collaboratifs autour de la recherche contre Ebola mais également le renforcement de la confiance des communautés vis-à-vis des campagnes de vaccination et des vaccins. En effet, l’adhérence des personnes recrutées et l’engagement communautaire tout au long du processus d’un essai clinique est fondamental pour la réussite de ce dernier. Amener les sciences sociales dans la recherche clinique permet d’améliorer la confiance de la population et son implication dans les essais.

[1] Toutes les informations sur l’essai clinique PREVAC sont disponibles en ligne sur page Inserm dédiée :

https://www.inserm.fr/actualites-et-evenements/actualites/ebola-plus-2-000-personnes-deja-incluses-dans-essai-vaccinal-prevac

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