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Journée mondiale du diabète : un point sur les récentes avancées

Photo issue du magazine Science & Santé, janvier-février 2013, rubrique Grand angle, p30. Cellule bêta pancréatique humaine. Les noyaux des cellules sont colorés en bleu et l’insuline contenue dans les cellules est en rouge.

La journée mondiale du diabète a lieu tous les ans, le 14 novembre. En France, près de 4 millions personnes seraient touchées par cette maladie, 90 % d’entre elles atteintes de diabète de type 2. On estime que la prévalence mondiale du diabète atteindra 700 millions de personnes d’ici 2045. A l’Inserm, plusieurs équipes de recherche sont mobilisées pour mieux comprendre la maladie, améliorer la prise en charge des patients et trouver de nouvelles pistes thérapeutiques. Retour sur trois études récemment publiées.

Diabète : des taxis moléculaires pour lutter contre l’insulinorésistance

De petites vésicules produites par le tissu graisseux semblent constituer des convoyeurs stables de l’adiponectine, une hormone qui joue un rôle clé dans le métabolisme du glucose. C’est ce qu’ont décrit des chercheurs de l’Institut du thorax à Nantes (unité 1087 Inserm/CNRS/Nantes Université), en collaboration avec l’université d’Angers. Ils souhaitent maintenant développer la production de vésicules semblables pour les utiliser en tant que biomédicament destiné à la prise en charge de l’insulinorésistance et du diabète.

Lire l’article complet : Diabète : des taxis moléculaires pour lutter contre l’insulinorésistance

Diabète : Un bilan de santé via une dent connectée

La salive est un miroir de notre état de santé. Facile à prélever, elle pourrait se substituer aux prises de sang. Des chercheurs toulousains sont en train de mettre au point un biocapteur implantable sur une dent, capable de suivre, via la salive, l’équilibre de la glycémie chez des sujets diabétiques. Et peut-être, à l’avenir, d’autres paramètres biologiques.

Lire l’article complet : Diabète : Un bilan de santé via une dent connectée · Inserm, La science pour la santé

Vers une nouvelle classe de médicament pour traiter le diabète de type 2

Dans une étude coordonnée par le chercheur Inserm Vincent Marion à Strasbourg (laboratoire de génétique médicale), les scientifiques ont conçu un nouveau produit appelé PATAS, dans une nouvelle classe thérapeutique d’antidiabétiques. Ce médicament possède la particularité de traiter l’origine même du diabète de type 2 et des comorbidités associées, notamment la résistance à l’insuline. PATAS cible en effet de manière spécifique les adipocytes en y restaurant l’absorption du glucose et en rétablissant ainsi la physiologie métabolique du tissu adipeux.

Pour en savoir plus, lire notre communiqué de presse : Vers une nouvelle classe de médicament pour traiter le diabète de type 2

 

Lire nos dossiers d’information : diabète de type 1 et diabète de type 2

Revoir l’émission 30 minutes santé de l’Inserm sur le diabète de type 2 

Changement d’heure : peut-on s’attendre à un dérèglement de notre horloge biologique ?

horloge© Adobe stock

Dans la nuit du samedi 28 octobre au dimanche 29 octobre, nos téléphones et autres appareils connectés reculeront d’une heure. L’heure affichée sur les écrans passera automatiquement de 3 à 2 heures du matin pour accompagner le passage à l’heure d’hiver. Si pour la plupart des gens, ce changement d’heure n’aura que pas ou peu de conséquences visibles, plusieurs travaux de recherche soulignent toutefois qu’il peut être associé à des effets sur notre horloge biologique et à des conséquences non négligeables sur notre santé.

La littérature scientifique montre que le changement d’heure a bel et bien des effets physiologiques et sanitaires : il impacte notre horloge biologique interne (appelé système circadien) et peut induire des effets néfastes sur notre santé (troubles du sommeil, de la vigilance, accidents du travail et de la route, des dépressions, des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux)

Sur le cycle circadien, lire le dossier sur la Chronobiologie : Les 24 heures chrono de l’organisme

L’adaptation de l’organisme à ce décalage horaire que nous lui imposons variera d’un individu à l’autre et peut durer de quelques jours pour les chronotypes matinaux (Personnes ayant tendance à être plus efficaces le matin), à plusieurs mois pour les chronotypes tardifs (Personnes ayant tendance à être plus efficaces le soir). Dans le contexte de ce changement d’heure, les petits enfants et les personnes âgées ont plus de risque de ressentir des effets négatifs, mais c’est aussi le cas des adolescents, des travailleurs de nuit, et de tous ceux souffrant d’un trouble du sommeil et qui auront plus de difficultés pour s’adapter au nouvel horaire.

Par ailleurs, selon l’avis des spécialistes, comme le neurobiologiste et chercheur Inserm Claude Gronfier, Président de la Société Française de Chronobiologie, le passage à l’heure d’été serait plus compliqué à gérer pour l’organisme que le passage à l’heure d’hiver, compte tenu d’un côté de la perte d’une heure de sommeil, et de l’autre du fait que l’horloge biologique devra être avancée d’une heure.

En moyenne, nos organismes ont tendance à accumuler un retard de 10 minutes sur leur cycle de 24 heures. Avec le changement d’heure, on leur demanderait d’avancer leur rythme d’une heure, ce qui accentuerait les efforts faits par notre corps pour tenter de rattraper son retard. Ce changement serait particulièrement mal vécu par les chronotypes les plus tardifs, ceux enregistrant une moyenne de 30 minutes de retard sur leur cycle de 24 heures. Les effets du passage à l’heure d’été sur notre rythme circadien seraient accentués par le manque général de sommeil de la population française, estimé entre 30 et 90 minutes par jour selon les études (60 minutes selon le baromètre 2022 de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance).

Heure d’été VS heure d’hiver ?

La suppression du changement d’heure saisonnier ayant été votée en 2019, les États membres de l’UE doivent désormais choisir quelle heure définitive adoptée. La grande majorité de la communauté scientifique, recommande que le choix se porte sur le maintien de l’heure d’hiver.

Si on en venait à maintenir l’heure d’été toute l’année, le réveil en hiver et le coucher en été seraient en effet plus difficiles.

Au jour le plus court de l’année (le 21 décembre), le soleil se lèverait à Paris à 9 h 41 (au lieu de 8 h 41 à l’heure standard (ou « heure d’hiver »), et ce lever du soleil très tardif en cette saison hivernale aurait un impact néfaste sur la santé des Français, le réglage de notre horloge biologique se faisant aussi par l’exposition à la lumière.

A l’heure du réveil, notre corps a besoin d’une dose importante de lumière pour débuter une nouvelle journée et synchroniser l’horloge biologique. Il serait ainsi privé de cette lumière en hiver avec lever du jour plus tardif.

En revanche, si l’heure d’hiver était maintenue, le coucher du soleil aurait lieu en moyenne 4 h plus tard en été qu’en hiver, au lieu de 3 h avec le changement d’heure actuel, et induirait un coucher plus précoce et un sommeil plus long qui seraient bénéfiques à notre santé.

Les travaux sur l’importance de l’exposition à la lumière sur le cycle circadien sont menés au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon. L’équipe de recherche a notamment observé que certaines expositions à la lumière à des moments très précis ont des effets bénéfiques sur la physiologie du sommeil1 et les fonctions non-visuelles de l’organisme telles que la sécrétion de la mélatonine (hormone contrôlée par l’horloge circadienne et impliquée dans la régulation du sommeil), le reflexe pupillaire, l’activité cérébrale, la température et le système cardiovasculaire, même à des exposition très courtes1,2 et des niveaux très faibles de lumière3.

 

  1. Rahman SA, Wright KP, Kronauer RE, Czeisler CA, Lockley SW, Gronfier C. Characterizing the temporal Dynamics of Melatonin and Cortisol Changes in Response to Nocturnal Light Exposure. Sci Rep 9, 19720 (2019) doi:10.1038/s41598-019-54806-7.
  2. Prayag A, Avouac P, Dumortier D, Gronfier C. Dynamics of non-visual responses in humans: as fast as lightning? Frontiers in Neuroscience, 2019, https://doi.org/10.3389/fnins.2019.00126
  3. Prayag A, Najjar R., Gronfier C. Melatonin suppression is exquisitely sensitive to light and primarily driven by melanopsin in humans. J Pineal Res 2019 Jan 29:e12562. doi: 10.1111/jpi.12562.

Prix Nobel de médecine 2023

Portraits dessinés des deux lauréats du prix Nobel de médecine 2023 : Katalin Karikó (àgauche) et Drew Weissman (à droite)Ill. Niklas Elmehed © Nobel Prize Outreach 

Les lauréats du prix Nobel de physiologie ou de médecine 2023 ont été annoncés ce lundi 2 octobre 2023. Il s’agit de l’Américano-Hongroise Katalin Karikó et de l’Américain Drew Weissman. Ils sont récompensés pour leurs découvertes concernant les modifications des bases nucléiques, découvertes qui ont été essentielles au développement de vaccins à ARN messager efficaces contre la Covid-19. Leurs travaux ont par ailleurs fondamentalement modifié notre compréhension de la manière dont l’ARNm interagit avec notre système immunitaire.

 

A l’Inserm, la recherche sur les nombreuses perspectives d’applications de l’ARN messager se poursuit.

 

Retrouvez nos dossiers et actualités sur cette thématique en ligne :

Octobre rose : mieux comprendre le cancer du sein pour améliorer la prise en charge des patientes

Le mois d’octobre est consacré à sensibiliser au dépistage du cancer du sein et à récolter des fonds pour la recherche.

Si depuis quelques années la mortalité liée au cancer du sein diminue, l’incidence elle augmente. Le cancer du sein représente un tiers de l’ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme et la première cause de décès par cancer chez la femme.

A l’Inserm, de nombreuses équipe de recherche sont mobilisées pour mieux comprendre la maladie, améliorer son diagnostic et offrir aux patientes un meilleur parcours de soin. Trois publications récentes en témoignent.

Identification de biomarqueurs pour prévenir le risque de développer un cancer secondaire

Dans une étude récente publiée dans le British Journal of cancer, une équipe de recherche de l’Inserm a identifié dans le sang de patientes atteintes d’un cancer du sein un microARN spécifique qui pourrait servir de biomarqueur du risque de développer un cancer secondaire.

Plus précisément, la découverte des chercheurs et chercheuses suggère que ce microARN pourrait non seulement prédire le risque de métastase de la tumeur principale, mais serait également directement impliqué dans la pathogenèse d’éventuelles tumeurs secondaires.

Un biomarqueur pour prédire la réponse au traitement des patientes

Dans de récents travaux publiés dans la revue EMBO Mol Med, une équipe de recherche dirigée par la directrice de recherche Inserm Muriel Le Romancer a identifié, pour la première fois, un biomarqueur permettant de prédire la réponse des patientes atteintes d’un cancer du sein vis-à-vis du tamoxifène, qui constitue le traitement de référence pour ces cancers.

A terme, l’utilisation de ce biomarqueur pourrait permettre de valider, de manière très précoce, la réponse thérapeutique des patientes vis-à-vis du tamoxifène et ainsi d’adapter leur prise en charge si cela s’avère nécessaire.

Cancer du sein bilatéral : la première étude complète révèle que les tumeurs sont indépendantes l’une de l’autre

Dans Nature Medicine, une équipe de recherche décrit pour la première fois le cancer du sein bilatéral avec des technologies de séquençage avancées. Les scientifiques ont notamment découvert que le système immunitaire ne réagissait pas de la même manière si les tumeurs droites et gauches étaient de sous-groupes différents (luminal, triple négatif ou HER2). Ces travaux ouvrent des perspectives cliniques pour améliorer la prise en charge des patientes atteintes de cancer du sein bilatéral.

Lire le communiqué de presse complet 

Découvrez un autre de nos contenus récents : Découverte d’un système de réparation de l’ADN inédit, un nouvel espoir pour le traitement des cancers du sein et de l’ovaire

Pour aller plus loin : Consulter le magazine n°55 et son dossier  « Cancers : comprendre pour mieux traiter : https://www.inserm.fr/magazine/inserm-le-magazine-n55/ »

 

Santé et lumière du soleil

Lunettes de soleil avec soleil dans ciel bleuHerbert Goetsch © Unsplash photos

La période estivale est l’occasion pour l’Inserm de revenir sur les bienfaits mais aussi les dangers liés à la lumière du soleil, et sur les recherches qui s’intéressent à ce sujet.

La lumière influence nos fonctions cognitives et physiologiques

Pour fonctionner correctement, notre « horloge biologique » circadienne se base sur des signaux qu’elle reçoit de l’environnement et qu’elle interprète comme des indicateurs temporels lui permettant de se synchroniser à la journée de 24h. La lumière, en particulier la lumière naturelle du soleil mais aussi la lumière artificielle, constitue ainsi un stimulant puissant de l’horloge circadienne mais aussi de nos fonctions non-visuelles impliquées entre autres dans l’éveil, le sommeil, et la cognition. Elle permet ainsi d’optimiser très précisément la physiologie durant le jour et durant la nuit.

Les travaux sur l’importance de l’horloge circadienne et de l’exposition à la lumière sont menés par des chercheurs et chercheuses Inserm au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon. L’équipe de recherche a notamment observé que l’horloge circadienne et la manière dont elle est impactée par la lumière ont des effets très puissants sur un grand nombre de processus physiologiques, telles que la sécrétion de la mélatonine, le réflexe pupillaire, l’activité cérébrale, la température corporelle, le système cardiovasculaire, et plus récemment la perception douloureuse au cours des 24 heures.

Lire notre communiqué de presse : « Comment la lumière influence-t-elle le fonctionnement du cerveau ? »

Lire le dossier Inserm : Les bonnes attitudes contre la carence en vitamine D

Une exposition prolongée aux rayons UV favorise le développement du mélanome

L’exposition aux rayons ultraviolets du soleil est la principale cause de cancer de la peau, connu aussi sous le nom de mélanome, un cancer de la peau très agressif avec un fort potentiel métastatique. Cette agressivité est en partie due à la plasticité des cellules cancéreuses au cours de la progression métastatique.

Plusieurs études récentes ont été publiées pour mieux comprendre les mécanismes impliqués dans cette maladie et identifier les facteurs de risque.

  • Des travaux publiés dans la revue Cancer Research se sont intéressés plus spécifiquement aux interactions entre les cellules de mélanome et le ganglion lymphatique, dont la fonction est de produire les cellules immunitaires. Les résultats de l’étude suggèrent que cibler certains des mécanismes de reprogrammation précoces du ganglion lymphatique par le mélanome, pourrait limiter la dissémination métastatique et le risque de rechute des patients.

 

  • Des chercheurs ont découvert une mutation génétique qui faciliterait la formation de métastases. Cette mutation entraine l’absence d’un facteur de croissance, ce qui impliquerait que les cellules auraient plus de facilité à se disséminer dans l’organisme. L’analyse approfondie de ce mécanisme pourrait permettre d’identifier des cibles thérapeutiques afin de prévenir le phénomène. Les travaux ont été publiés dans Nature genetics.

 

  • Dans une étude publiée dans la revue Journal of Investigative Dermatology, des scientifiques ont montré dans des modèles de souris obèses que les adipocytes (cellules graisseuses) orchestrent la progression tumorale en réduisant de façon importante l’expression d’un suppresseur de tumeur − la protéine p16 − dans les cellules de mélanome.

Lire l’actualité : Comment l’obésité augmente le risque de mélanome agressif ?  

Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, le 22 juin 2023

Coupe transversale d'un rein humain. Illustration 3dCoupe transversale d’un rein humain. Illustration 3d © AdobeStock

La Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe se déroulera cette année le 22 juin. Pour faire face à une pénurie d’organes importante à travers le monde, exacerbée notamment par la pandémie de Covid-19, les recherches portant sur la transplantation se sont multipliées ces dernières années et d’énormes avancées ont été accomplies, mobilisant plusieurs équipes de l’Inserm. Leur objectif premier est de continuer à garantir l’efficacité de ces chirurgies qui sauvent des vies.

Retour sur deux publications récentes qui portent sur des stratégies visant à prédire l’échec le succès ou l’échec des greffes de rein.

 

Prédire le rejet des greffes de rénales

Le rejet est la principale cause d’échec de greffe après transplantation rénale. Il constitue donc, compte-tenu de la pénurie mondiale d’organes, un problème majeur de santé publique.

 

  • Dans une récente étude publiée dans la revue Nature Medicine, une équipe de recherche d’Université Paris Cité, de l’Inserm et de l’AP-HP, dirigée par le Professeur Alexandre Loupy au Centre d’expertise de la transplantation multi-organes de Paris, a créé un assistant informatique automatisé qui permet de corriger 40 % des diagnostics erronés concernant le rejet d’allogreffe chez l’humain. Cette approche permet ainsi de mieux orienter la prise en charge des patients.

 

  • Dans une autre étude récente publiée également dans Nature Medicine, des chercheurs et chercheuses de l’Inserm, de l’Université de Strasbourg et des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg au sein de l’unité U1109 « Immunologie et Rhumatologie Moléculaire », et leurs partenaires du Laboratoire d’Excellence (LabEx) Transplantex, ont identifié un nouveau gène d’histocompatibilité -le gène MICA. En d’autres terme, il s’agit d’un gène qui permet de mieux expliquer et prédire le succès ou l’échec d’une greffe de rein.

11-23 mai : Journées nationales de rhumatologie

Arthrose de la main © Fotalia

Particulièrement douloureuses, invalidantes et touchant différentes tranches d’âge—pas uniquement les personnes âgées —, les maladies des articulations (arthrites, arthroses) ne bénéficient pas encore de traitements curatifs. Heureusement, la recherche dans ce domaine est très active. A l’approche des journées nationales de rhumatologie qui auront lieu du 10 au 23 mai prochain à Grenoble, l’Inserm vous propose de découvrir trois dernières avancées de la recherche réalisées au sein de l’institut sur ces maladies spécifiques.

Des maladies qui touchent les femmes plus que les hommes

Les trois quarts des personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde sont des femmes. Une des explications à ce biais sexuel tient au fait que le chromosome X, dont la femme possède deux copies (contre une seule chez l’homme), contient de nombreux gènes impliqués dans les fonctions immunologiques.

Une étude menée par l‘Inserm[i] s’est intéressée plus spécifiquement à l’étiologie de la polyarthrite rhumatoïde chez les rares hommes concernés. Les scientifiques ont étudié les chromosomes sexuels présents dans les cellules sanguines de patients atteints de cette maladie.

Lire l’article complet

Du Botox ® pour soulager l’arthrose du pouce

Lors d’un essai qui a porté sur 60 patients, publié en juin 2022, le groupe de recherche de Christelle Nguyen a évalué une approche prometteuse : l’injection intra-articulaire de toxine botulique de type A (Botox®). Cette stratégie s’est avérée 62 % plus efficace contre la douleur que le placebo (injection intra-articulaire de sérum salé). Le tout, sans effet indésirable sévère. Malheureusement, cette efficacité ne s’est pas maintenue au-delà de 3 mois. D’où l’idée de réaliser une injection de la même dose de Botox® tous les 3 mois.

Lire le communiqué de presse 

Arthrose : des cellules souches encapsulées pour protéger l’articulation

En cas d’arthrose, préserver le cartilage grâce à l’injection locale de cellules souches est une option explorée par les chercheurs depuis plusieurs années. Une équipe Inserm propose d’utiliser des cellules souches particulières, dites « mésenchymateuses », encapsulées dans un microgel, pour augmenter leur durée de vie après administration et les empêcher de migrer ailleurs. À terme, cette approche pourrait permettre de proposer aux patients une injection thérapeutique unique avec un effet durable.

Lire l’article complet 

[i] *unité 1097 Inserm/ Aix-Marseille Université, Arthrites Autoimmunes, Marseille.

Rendez-vous à ne pas manquer :

Mardi 23 mai 2023 à 20h30, rendez-vous sur la chaîne YouTube de l’Inserm pour un nouveau numéro de « 30 minutes Santé » qui sera consacré à l’arthrose.

Lire le grand angle du Magazine de l’Inserm consacré aux articulations :

Articulations : Des rouages vitaux à mieux protéger – dossier Grand angle du magazine de l’Inserm n° 56 (mars 2023)

Emission à réécouter sur France Culture, un partenariat entre la Science CQFD et le Magazine de l’Inserm : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-science-cqfd

Autres contenus sur le sujet :

Temps d’écran des enfants : enquête sur la situation française

Une enquête parue dans le BEH décrit le temps d’écran, total et par type d’écran, des enfants suivis à 2 ans, 3 ans et demi et 5 ans et demi.

Le temps passé par les enfants devant les écrans a augmenté ces dernières années en France, comme en témoignent diverses enquêtes transversales répétées. Cependant, il n’existe à l’échelle nationale aucune donnée longitudinale, en particulier pour les moins de 3 ans. À partir des données de la cohorte Elfe, une nouvelle enquête parue dans le BEH décrit le temps d’écran, total et par type d’écran, des enfants suivis à 2 ans, 3 ans et demi et 5 ans et demi.

Ce travail montre qu’il y a également des disparités selon la région d’habitation de la famille, son histoire et son origine migratoires, le niveau d’études de la mère et le sexe de l’enfant. Après pondération des données, le temps d’écran quotidien était en moyenne de 56 min à 3 ans et demi et 1h34 à 5 ans et demi. Dans l’ensemble, les temps d’écran étaient plus élevés chez les familles ayant des origines immigrées, ou un niveau d’études de la mère faible. Des disparités régionales étaient aussi observées.

Enfin, si aucune différence entre garçons et filles n’était observée à 2 ans, les garçons utilisaient les écrans 10 minutes de plus que les filles à 5 ans et demi. Cette étude décrit pour la première fois à l’échelle nationale et de façon longitudinale le temps passé par les jeunes enfants devant les écrans. Elle permettra de mieux cibler les familles et les contextes où ce temps excède les recommandations.

Journée mondiale du paludisme – 25 avril 2023

moustique

© Fotalia

La journée mondiale de lutte contre le paludisme est organisée tous les ans le 25 avril. Instituée par les États Membres de l’OMS lors de l’Assemblée mondiale de la Santé 2007, cette journée est l’occasion de rappeler la nécessité d’un engagement politique et scientifique durable, associé à des moyens financiers, en faveur de la prévention de la lutte contre le paludisme.

Si des progrès ont été faits au cours des dernières décennies pour réduire son incidence ainsi que la mortalité, et pour améliorer la prise en charge, le paludisme touche encore des millions de personnes. Comme le souligne l’OMS, 247 millions de cas de paludisme ont été rapportés dans le monde en 2021. Le nombre estimé de décès imputables à cette maladie s’est élevé à 619 000 cette année-là.

Pourtant il s’agit d’une pathologie évitable et dont on peut guérir. Les efforts de recherche fournis par des scientifiques du monde entier, dont des équipes de l’Inserm, contribuent un peu plus chaque jour à améliorer la situation. 

 

Retour sur quelques travaux récents menés au sein de l’Inserm

 

  • Dans une récente étude publiée dans la revue Nature Communications  s’est intéressée aux globules rouges infectés par le parasite du paludisme, et a explicité les mécanismes de filtration du sang par la rate. Elle a identifié deux médicaments susceptibles de décupler l’efficacité de cette filtration. Les globules rouges infectés seraient alors retenus dans la rate pour y être détruits et éliminés, stoppant ainsi la transmission de la maladie.

Pour plus d’infos, lire notre communiqué de presse : https://presse.inserm.fr/paludisme-rigidifier-les-globules-rouges-infectes-pour-stopper-la-transmission-de-la-maladie/66868/

 

  • À Montpellier, une équipe de chercheurs a montré les premiers éléments d’un mécanisme crucial pour la virulence des agents du paludisme et de la toxoplasmose, les parasites Plasmodium et Toxoplasma. Cette découverte devrait permettre de comprendre enfin comment les cellules hôtes sont envahies par ces pathogènes, avec à la clé de nouvelles stratégies thérapeutiques qui ciblent spécifiquement ce mécanisme.

Pour plus d’infos lire notre article : https://www.inserm.fr/actualite/paludisme-et-toxoplasmose-comment-parasite-infecte-cellules-hotes/

 

  • Une autre équipe dirigée par Olivier Silvie, et associant des chercheurs et chercheuses de l’Inserm et de Sorbonne Université, a combiné une approche génétique originale à une technique de microscopie électronique tridimensionnelle et a identifié ainsi un complexe de protéines essentiel à la transmission du paludisme. Ce complexe, appelé AMA1-RON, est nécessaire non seulement pour l’invasion des globules rouges, mais aussi pour l’infection des cellules hépatiques et pour la colonisation des glandes salivaires chez le moustique. Ce travail révèle de nouveaux aspects des interactions hôte-parasite au cours du paludisme. Les résultats ouvrent de nouvelles pistes pour le développement de stratégies antipaludiques visant à bloquer la transmission du paludisme. Ils font l’objet d’une publication dans la revue Plos Pathogens.

 

  • La plante Artemesia pour soigner le paludisme, vraiment ? Dans cet article, la série Canal Détox de l’Inserm se penche sur le débat portant sur l’efficacité de divers produits non pharmaceutiques à base d’Artemisia tels que des infusions ou des produits d’herboristerie dans le traitement du paludisme.

Retrouvez l’article complet sur notre salle de presse : https://presse.inserm.fr/canal-detox/lartemisia-plante-miracle-vraiment/

 

  • Le paludisme pendant la grossesse représente un problème de santé publique majeur dans les régions où la maladie est endémique, augmentant de manière substantielle les risques pour la santé de la mère et de l’enfant à naître. La pathologie est notamment associée à un faible poids de naissance pour le bébé et à un sur-risque de mortalité néonatale. Pour protéger cette population, une équipe de chercheurs Inserm et Université de Paris dirigée par Benoît Gamain, directeur de recherche CNRS, développe un vaccin à l’Institut national de transfusion sanguine. Baptisé PRIMVAC, celui-ci a fait l’objet d’un essai clinique pour étudier la tolérance au vaccin et obtenir des données préliminaires sur sa capacité à induire une réponse immunitaire adaptée, avec des résultats prometteurs.

Lire notre communiqué de presse sur le sujet : https://presse.inserm.fr/premiers-resultats-cliniques-prometteurs-dun-vaccin-visant-a-proteger-les-femmes-enceintes-du-paludisme/38114/

Mois de prévention et d’information sur l’endométriose

endométriose

© 2019 Flore Avram/Inserm

On estime à 1,5 million le nombre de Françaises qui seraient atteintes d’endométriose. Ce chiffre est sans doute sous-estimé car bien que fréquente, cette maladie gynécologique demeure encore mal repérée. En effet, les connaissances sur l’endométriose par les professionnels de santé restent insuffisantes et les retards de diagnostic importants. A l’Inserm, des équipes de recherche travaillent depuis plusieurs années pour mieux appréhender la maladie et améliorer la vie des patientes touchées par des douleurs souvent invalidantes, causes de fatigue, de dépression, ou d’anxiété. 

En ce mois de mars 2023, avec la semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose (6 au 12 mars 2023) et  la marche mondiale pour l’endométriose qui aura lieu le 25 mars, l’Inserm revient sur cette maladie et sur le nouveau souffle donné à la recherche avec l’annonce d’une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose en 2022, dans laquelle l’Institut s’est vu confier un rôle clé.

 

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose est une maladie caractérisée par la présence anormale, en dehors de la cavité utérine, de fragments de tissu semblable à celui de la muqueuse de l’utérus. Ces fragments vont s’implanter et proliférer sur de nombreux organes sous l’effet de stimulations hormonales.  Les principaux symptômes sont des douleurs (douleurs pelviennes notamment, surtout pendant les règles) et, dans certains cas, une infertilité.

Lire le dossier complet sur l’endométriose : https://www.inserm.fr/dossier/endometriose/

 

L’Inserm, un acteur clé de la recherche sur la santé des femmes

Il y a un an, le président de la République a annoncé le lancement de la  Stratégie nationale de lutte contre l’endométriose.

Dans ce contexte, l’Inserm s’est vu confier par ses ministères de tutelle l’élaboration d’un PEPR exploratoire sur la santé des femmes et la santé des couples. Ce programme couvrira non seulement la recherche sur l’endométriose – de la compréhension de ses mécanismes cellulaires à la prise en charge des patientes – mais aussi les domaines de la fertilité, de l’assistance médicale à la procréation et sur les effets de l’exposition in utero aux antiépileptiques (valproate de sodium et autres). Il comprendra en outre la création d’une base de données constituée à partir des six cohortes nationales déjà existantes, pour en savoir plus sur la fréquence, les facteurs de risque et les conséquences de l’endométriose à tous les niveaux de la vie des personnes atteintes et de leur entourage.

Lire le dossier de presse : Stratégie nationale de lutte contre l’endométriose

 

Soucieux de diffuser une information scientifique fiable, factuelle et de qualité, l’Inserm est également mobilisé contre la diffusion de fausses informations qui pourraient circuler sur ce sujet. A ce titre, l’annonce récente d’un test de diagnostic salivaire de l’endométriose a fait l’objet d’un décryptage de notre cellule riposte :

Pour aller plus loin : Lire notre Canal Détox : « Un test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose, vraiment ? »

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