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Le programme « 13 novembre » : 10 ans de recherche sur les mémoires du traumatisme

cerveau© Adobe Stock

En 2025, le programme 13-Novembre marque ses dix ans d’existence. Né à la suite des attentats du 13 novembre 2015, ce projet interdisciplinaire, piloté conjointement par l’Inserm et le CNRS, étudie sur le long terme la façon dont se construisent et évoluent les mémoires individuelles et collectives d’un événement traumatique majeur.

Le programme 13-Novembre associe les sciences humaines et sociales et les neurosciences. Il s’articule autour de deux volets principaux  :

  • L’étude 1000, qui recueille les témoignages filmés de volontaires selon leur proximité avec les attentats, lors de plusieurs vagues d’entretiens (2016, 2018, 2021 et 2026). Ce sont plus de 2700 témoignages audiovisuelles collectés ; et 4 500 heures d’entretien.
  • L’étude Remember, volet biomédical mené auprès d’un sous-groupe de 200 participants, explore les mécanismes cérébraux du stress post-traumatique et de la résilience grâce à l’imagerie et aux tests cognitifs.

En 2026, le programme entrera dans sa quatrième phase, marquant une étape clé pour comprendre comment se transforme la mémoire d’un événement collectif et comment la recherche peut accompagner cette évolution.

Des résultats qui éclairent la résilience

Les travaux issus du programme ont déjà permis d’identifier certains mécanismes de plasticité cérébrale impliqués dans la capacité à surmonter un traumatisme. Ils contribuent aussi à documenter, à l’échelle collective, l’évolution du souvenir et du récit social des attentats au fil des années.

Lire le communiqué de presse de janvier 2025 : Stress post-traumatique : la plasticité cérébrale, un mécanisme clé de la résilience au trauma

Comprendre la transmission du traumatisme

Dans la continuité du programme, une nouvelle étude conduite par l’Inserm, le CNRS et l’Université Panthéon-Sorbonne s’intéresse à la transmission des traumatismes aux enfants des personnes touchées par les attentats du 13 novembre 2015. Menée auprès de 240 familles, elle vise à mieux comprendre les facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux qui peuvent intervenir dans cette transmission. Les résultats sont attendus en 2027.

Trouble de stress post-traumatique (TSPT) : 10 ans après les attentats
 
À l’occasion des 10 ans des attentats du 13 novembre, l’Inserm vous propose un magazine exceptionnel sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et ses effets sur la mémoire.
 
Avec :
  • Francis Eustache, neuropsychologue Inserm, spécialiste de la mémoire
  • Denis Peschanski, historien CNRS, co-porteurs du programme de recherche 13 novembre
  • Dr Gaëlle Abgrall, psychiatre, responsable de la Cellule d’urgence médico-psychologique SAMU Paris et IDF
Une émission disponible dès le 13 novembre 2025 à 13h, sur la chaîne YouTube de l’Inserm.

Passage à l’heure d’hiver : quels effets sur notre horloge biologique ?

Horloge© AdobeStock

Dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre 2025 nous passerons de 3 à 2 heures du matin en un claquement de doigts. Ce sera le moment d’accueillir le passage à l’heure d’hiver. Est-ce aussi anodin qu’il n’y parait ? Quels sont les effets du changement d’heure sur notre santé ?

La littérature scientifique montre que le changement d’heure a bel et bien des effets physiologiques et sanitaires : il impacte notre horloge biologique interne (appelée système circadien) et peut induire des effets néfastes sur notre santé (troubles du sommeil, de la vigilance, accidents du travail et de la route, irritabilité, troubles de l’attention, difficultés de mémorisation et déshydratation, troubles digestifs…).

Sur le cycle circadien, lire le dossier sur la Chronobiologie : Les 24 heures chrono de l’organismeL’adaptation de l’organisme à ce décalage horaire que nous lui imposons varie d’un individu à l’autre et peut durer généralement de un jour à une semaine. Dans le contexte de ce changement d’heure, les jeunes enfants et les personnes âgées ont plus de risque de ressentir des effets négatifs, mais c’est aussi le cas des adolescents, des travailleurs de nuit, et de tous ceux souffrant d’un trouble du sommeil, qui auront plus de difficultés pour s’adapter au nouvel horaire.

Selon l’avis des spécialistes, comme le neurobiologiste et chercheur Inserm Claude Gronfier, Président de la Société Française de Chronobiologie, et la neurobiologiste et chercheuse Inserm Armelle Rancillac, le passage à l’heure d’été serait plus compliqué à gérer pour l’organisme que le passage à l’heure d’hiver, compte tenu de la perte d’une heure de sommeil, et qu’il est généralement plus difficile d’avancer son l’horloge biologique d’une heure, que de la reculer.

En moyenne, nos organismes ont tendance à accumuler un retard de 10 minutes sur leur cycle de 24 heure. Avec le changement d’heure, on leur demanderait d’avancer leur rythme d’une heure, ce qui accentuerait les efforts faits par notre corps pour tenter de rattraper son retard. Ce changement serait particulièrement mal vécu par les chronotypes les plus tardifs, c’est à dire les personnes qui enregistrent une moyenne de 30 minutes de retard sur leur cycle de 24 heures. Les effets du passage à l’heure d’été sur notre rythme circadien seraient accentués par le manque général de sommeil de la population française, estimé entre 30 et 90 minutes par jour selon les études (60 minutes selon le baromètre 2022 de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance).

Heure d’été VS heure d’hiver ?

La suppression du changement d’heure saisonnier ayant été votée en 2019, les États membres de l’UE doivent désormais choisir quelle heure définitive adopter.

La grande majorité de la communauté scientifique, recommande que le choix se porte sur le maintien de l’heure d’hiver.

Si on en venait à maintenir l’heure d’été toute l’année, le réveil en hiver et le coucher en été seraient en effet plus difficiles. Le jour le plus court de l’année, le 21 décembre, le soleil se lèverait à Paris à 9 h 41 (au lieu de 8 h 41 à l’heure standard ou « heure d’hiver ») et le lever du soleil très tardif en saison hivernale aurait un impact néfaste sur la santé des Français, le réglage de notre horloge biologique se faisant aussi par l’exposition à la lumière. A l’heure du réveil, notre corps a besoin d’une dose importante de lumière pour débuter une nouvelle journée et synchroniser l’horloge biologique. Il serait ainsi privé de cette lumière en hiver avec un lever du jour plus tardif.

Les Canal détox de l’été

Crédit Herbert GoetschHerbert Goetsch © Unsplash photos

Crèmes pour accélérer son bronzage, compléments alimentaires pour perdre du poids, applications miracles… L’été revient avec son lot de promesses santé et bien-être. Canal Détox vous propose des contenus à (re)lire ou visionner pour démêler le vrai du faux, à la lumière des connaissances scientifiques.

Des compléments alimentaires pour « préparer » sa peau au bronzage, vraiment ?

Compléments alimentaires, huiles ou crèmes… avec l’été qui arrive, les produits « pour préparer sa peau » au soleil s’exhibent dans les rayons de nos magasins et se retrouvent dans les pages des magazines. Leur utilisation permettrait d’accélérer et d’accentuer le processus de bronzage. Qu’en dit la science ?

Canal Détox s’est penché sur le sujet.

Le texte datant de juillet 2023 est à consulter sur : https://presse.inserm.fr/canal-detox/des-complements-alimentaires-pour-preparer-sa-peau-au-bronzage-vraiment/

Chercheuse associée Virginie Prod’homme, chargée de recherche Inserm au Centre méditerranéen de médecine moléculaire (C3M) (unité 1065 Inserm/Université Côte d’Azur) : ivetvavr.cebqubzzr@vafrez.se

Ventouses, crèmes, ondes de choc… des traitements efficaces contre la cellulite, vraiment ?

Les beaux jours marquent le retour des astuces pour perdre du poids et éliminer la cellulite. Crèmes, ventouses, ondes de choc, compléments alimentaires… L’industrie de la beauté redouble d’imagination pour nous faire investir dans des cosmétiques et des appareils qui promettent un grain de peau plus lisse que sur les images photoshopées. Mais d’où vient l’obsession d’éliminer la cellulite et que dit vraiment la science des traitements proposés ?

Canal Détox fait le point.

Le texte datant du 25 juin  2025 est à consulter sur : https://presse.inserm.fr/canal-detox/ventouses-cremes-massages-des-traitements-efficaces-contre-la-cellulite-vraiment/

Chercheurs associés : Laurence Michel, chercheuse spécialiste de la dermatologie à l’Inserm, et par David Boccara, professeur des universités-praticien hospitalier, chirurgien plasticien à l’hôpital Saint-Louis (AP-HP) et chercheur associé à l’unité Inserm 976. ynherapr.zvpury@vafrez.se et qnivq.obppnen@ncuc.se 

Objectif summer body : tous égaux face à la perte de poids, vraiment ?

Avec l’arrivée des beaux jours, les « objectifs bikini » ou summer body font la couverture des magazines. Les gros titres promettent aux lecteurs et lectrices des méthodes infaillibles pour une perte de poids rapide et efficace, pour un corps sculpté, plus esthétique ou plus athlétique, alliant à la fois ventre plat et tablettes de chocolat. Incontournable pour passer « l’épreuve » du maillot de bain cet été.

Mais que penser de ces formules « miracles » ? Les méthodes fréquemment proposées fonctionnent-elles ? Et sommes-nous tous égaux face à la perte de poids ?

Canal Détox fait le point sur les recherches scientifiques qui ont tenté de mieux comprendre comment notre poids est finement régulé.

Le texte datant de juillet 2022 est à consulter sur : https://presse.inserm.fr/canal-detox/objectif-summer-body-tous-egaux-face-a-la-perte-de-poids-vraiment/

Chercheuse associée Karine Clément, unité 1269 Inserm/Sorbonne Université, Nutrition et obésités : approches systémiques (Nutriomique): xnevar.pyrzrag@vafrez.se

Des applications smartphones pour se protéger des moustiques, vraiment ?

Qui dit augmentation des températures dit aussi retour des moustiques dans nos quotidiens. Suffit-il simplement de mettre du répulsif anti-moustiques ou bien de télécharger une application sur son smartphone pour repousser ces insectes ? Qu’est-ce qui attire les moustiques ?

Canal Détox s’est penché sur ces questions !

Le texte datant d’août 2023 est à consulter sur : https://presse.inserm.fr/canal-detox/des-applications-smartphones-pour-se-proteger-des-moustiques-vraiment/

Chercheur associé Yannick Simonin, chercheur au sein de l’unité Inserm Pathogenèse et contrôle des infections chroniques et émergentes (unité 1058 Inserm/Université de Montpellier/EFS) : lnaavpx.fvzbava@hzbagcryyvre.seDes sudokus pour ne pas perdre la mémoire… vraiment ?

A la plage, rien de tel qu’un bon sudoku !

Tout le monde redoute les trous de mémoire à répétition – oublier ses clés, le prénom du nouveau voisin ou son rendez-vous chez le dentiste… Et si cette pratique ludique permettait de muscler notre cerveau ?

Au fonds existe-t-il des méthodes qui marchent pour conserver un cerveau en pleine forme, et prévenir l’apparition de certaines maladies ?

La vidéo datant de novembre 2021 est à consulter sur : https://presse.inserm.fr/canal-detox/des-sudokus-pour-ne-pas-perdre-la-memoire-vraiment/

Vidéo Canal Détox réalisée avec l’aide de Séverine Sabia, chercheuse Inserm au Centre de recherche épidémiologie et statistiques CRESS U1153

 

“Choose Europe for Science” : Didier Samuel était l’invité de la matinale de France Info

Didier Samuel, président-directeur général de l’Inserm, était l’invité de Salhia Brakhlia et de Jérôme Chapuis dans la matinale de France Info, lundi 5 mai à 8h30. Il s’est exprimé sur la place de la recherche en santé en France et en Europe, à l’occasion du sommet pour la recherche Européenne, présidé par le président de la République.

Réécouter son intervention en intégralité sur France Info. 

Retour sur cinq découvertes positives à l’Inserm en 2024

5 avancées Inserm 2024© Inserm

L’Inserm commémorait en 2024 ses 60 ans. Une année marquante pour l’Institut, qui a été par ailleurs couronnée de nouvelles avancées marquantes pour la recherche biomédicale. En ce début d’année, nous vous proposons de revenir sur cinq d’entre elles menées à l’Inserm en 2024.

Le cerveau au rythme du groove ou pourquoi la musique nous donne-t-elle envie de danser ?

Pourquoi certaines musiques nous donnent-elles plus envie de danser que d’autres ?

Des chercheurs de l’Inserm se sont intéressés au « Groove » (l’envie spontanée de danser) et plus spécifiquement aux mécanismes cérébraux impliqués dans l’émergence de cette sensation. Résultat : l’envie de bouger en musique serait maximale pour un rythme présentant un taux intermédiaire de syncope, c’est-à-dire n’étant ni trop simple, ni trop complexe.

Au niveau cérébral, le groove se traduit par une anticipation du tempo de la musique. Plus le rythme est complexe, plus notre cerveau aura du mal à anticiper, et moins nous aurons envie de danser. À l’inverse, si le rythme est trop simple, il est probable qu’il réussisse à nous faire nous lever de nos chaises ! Il faut donc un juste milieu. Des explications plus précises sur ces résultats sont illustrées par ici, dans une vidéo sur notre compte Instagram. Ces travaux ont été publiés dans Science Advances.

https://presse.inserm.fr/le-cerveau-au-rythme-du-groove-ou-pourquoi-la-musique-nous-donne-t-elle-envie-de-danser/68138/

Une valve créée à partir de collagène humain ouvre de nouvelles pistes pour le traitement d’une maladie cardiaque pédiatrique.

La tétralogie de Fallot est une malformation cardiaque congénitale qui concerne une naissance sur 4 000. Cette anomalie peut être corrigée grâce à une chirurgie : cela implique d’enlever la valve pulmonaire, qui doit alors être reconstruite, soit à l’aide de membranes synthétiques ou grâce à des feuillets dits « biologiques » faits à partir de tissu animal traité chimiquement. Le problème est que ces valves de substitution ne sont pas conçues pour accompagner la croissance et le changement de morphologie du patient au cours du temps.

À Bordeaux, l’équipe menée par le chercheur Inserm Fabien Kawecki a mis au point une valve pulmonaire biologique de « nouvelle génération », conçue à partir de feuillets riches en collagène, qui sont produits par des cellules. Cette valve a montré sa résistance sur un cœur bioartificiel, ainsi que sur l’animal. Ces résultats sont publiés dans la revue Science Translational Medicine.

Si les prochains résultats sont concluants, des essais cliniques pourraient être envisagés à plus long terme.

https://presse.inserm.fr/une-valve-creee-a-partir-de-collagene-humain-ouvre-de-nouvelles-pistes-pour-le-traitement-dune-maladie-cardiaque-pediatrique/68714/

L’hepcidine, hormone du fer dans la peau : nouvelle cible dans le traitement du psoriasis ?

Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique caractérisée par une multiplication rapide et excessive des cellules de la peau. Si la recherche progresse et que certains traitements peuvent déjà améliorer le quotidien des patients, cette pathologie demeure toujours incurable. L’équipe menée par Carole Peyssonnaux, directrice de recherche Inserm, a montré qu’une hormone qui régule le fer dans l’organisme, appelée hepcidine, est produite par la peau des patients et est essentielle pour déclencher le psoriasis.

Cette découverte ouvre de nouvelles pistes de traitement. Des médicaments bloquant l’action de l’hepcidine pourraient en effet être une alternative thérapeutique dans le psoriasis. Ces résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications.

https://presse.inserm.fr/lhepcidine-hormone-du-fer-dans-la-peau-nouvelle-cible-dans-le-traitement-du-psoriasis/68920/

Un traitement de Parkinson pourrait retarder la progression d’une des formes de la DMLA

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de handicap visuel chez les personnes de plus de 50 ans. Améliorer l’offre thérapeutique pour les patients est un enjeu de taille pour la recherche.

Dans une étude publiée dans The Journal of Clinical Investigation, des chercheurs de l’Inserm ont montré que la L-Dopa, médicament de la famille des dopaminergiques utilisé dans le traitement de la maladie de Parkinson, active un récepteur spécifique du cerveau, appelé DRD2. Cette activation du DRD2 bloque la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans l’œil, un processus clé dans le développement d’une des formes de DMLA.

Même si des études cliniques plus approfondies seront nécessaires pour confirmer ces résultats, cette découverte ouvre de nouvelles perspectives encourageantes, offrant l’espoir d’un traitement plus efficace et moins contraignant pour les patients.

https://presse.inserm.fr/un-traitement-de-parkinson-pourrait-retarder-la-progression-dune-des-formes-de-la-dmla/68941/

Premiers résultats de la grande enquête nationale « Contexte des sexualités en France 2023 »

L’année 2024 a été marquée par la présentation des premiers résultats de l’enquête « Contexte des sexualités en France 2023 », une enquête de l’Inserm, financée par l’ANRS-Maladies infectieuses émergentes. Résultat de 5 années de travail scientifique, cette enquête se fonde sur une méthodologie robuste de collecte et d’analyse de données recueillies auprès de 31 518 personnes interrogées par téléphone et via des questionnaires.

Les premiers résultats éclairent ce que l’on pourrait qualifier de « paradoxe contemporain de la sexualité ». Celui-ci se caractérise par une plus grande diversité des pratiques en même temps qu’une moindre intensité de l’activité sexuelle avec une ou un partenaire. La diversification de l’activité sexuelle est par exemple visible à travers l’augmentation du nombre de partenaires de sexe opposé ou de même sexe, la prolongation de l’activité sexuelle aux âges avancés, ou l’extension des répertoires sexuels, notamment la masturbation. Tous les résultats sont à consulter ici.

La dernière enquête sur le sujet produit par l’équipe scientifique datait de 2006.

Noël 2024 : beaucoup de fausses informations sur l’alimentation

Noël, c’est aussi la période des grands repas de famille, et le sujet de l’alimentation se retrouve souvent au cœur de discussions animées. © Photo de Charlotte Cowell sur Unsplash

Entre injonctions contradictoires (« il faut faire des cures détox » mais aussi « venez déguster les meilleurs chocolats de Noël ») et anecdotes fantaisistes (« buvez du champagne pour une meilleure santé cérébrale »), les idées fausses en santé sont fréquentes à l’approche des fêtes de fin d’année.

D’autant plus quand on sait que Noël, c’est aussi la période des grands repas de famille, et que le sujet de l’alimentation se retrouve souvent au cœur de discussions animées pouvant être propices à la diffusion d’idées reçues.

Pour l’occasion, l’Inserm vous propose de redécouvrir quelques-uns de ces articles Canal Détox phares, au sujet de nos consommations alimentaires. 

 

Manger du chocolat pour rester en bonne santé, vraiment?

Les Français, qui sont parmi les 6 plus gros consommateurs de chocolat au monde, avec 3 millions de tablettes avalées chaque jour… entre autres. Au moment des fêtes, cette douceur se retrouve aussi bien dans les calendriers de l’Avent que sur la table du réveillon.

Si on se fie à tout ce qu’on lit, le chocolat est bourré de vertus : anti-stress, antivieillissement, anti-déprime et même anti-cheveux blancs ! Mais qu’en est-il réellement ? Le chocolat est-il une arme efficace pour lutter contre le stress ? Le chocolat noir est-il meilleur que le chocolat au lait ? Et fait-il vraiment grossir ? 

Canal Détox coupe court aux fausses infos dans une vidéo à consulter ici : https://presse.inserm.fr/canal-detox/le-chocolat-cest-bon-pour-la-sante-vraiment/

 

Boire du champagne, c’est bon pour le cerveau ?

Ah le champagne… la boisson des fêtes par excellence !

De nombreux articles se penchent sur les effets à long terme sur l’organisme d’une consommation élevée de boissons alcoolisées. Certains sujets sont aussi consacrés à la consommation de boissons festives, comme le champagne, sur la santé cardiovasculaire et neurologique. Une étude datant de 2013 est d’ailleurs souvent largement relayée au moment de Noël pour suggérer que le champagne aurait des effets bénéfiques sur le cerveau… mais cette publication comprend de nombreuses limites méthodologiques qui permettent de remettre en question les résultats.

Découvrez lesquelles, dans notre Canal Détox sur le sujet : https://presse.inserm.fr/canal-detox/des-effets-benefiques-du-champagne-sur-le-cerveau-vraiment/

 

Éviter le gluten pour un intestin plus zen ?

Depuis plusieurs années, les rayonnages regorgent de produits estampillés « sans gluten », offrant aux consommateurs la promesse d’une digestion facile et d’un regain d’énergie. Au moment de préparer les repas de fin d’année, de nombreuses personnes optent pour intégrer ce type d’options au menu.

Mais le gluten est-il vraiment si difficile à digérer ? De quoi parle-t-on quand on parle d’intolérance ? Qui a réellement besoin de l’exclure entièrement de son alimentation ? Et fait-on face à une épidémie d’intolérance au gluten ?

On répond dans ce Canal Détox : https://presse.inserm.fr/canal-detox/eliminer-le-gluten-pour-un-intestin-plus-zen-vraiment/ et dans notre dernière émission 30 minutes Santé.

 

Le « gras c’est la vie » : les régimes gras favorisent-ils la santé ?

Couplée à la sédentarité et au manque d’activité physique, une surconsommation d’aliments riches en graisses saturées serait néfaste pour notre santé et associée à de nombreuses maladies, notamment cardiovasculaires. A rebours de ces messages, certains articles en ligne vantent les bienfaits de certains aliments gras, encensant tout particulièrement la fameuse huile d’olive du régime méditerranéen ou encore le régime « cétogène ».

Alors comment s’y retrouver ? Tous les types de gras ont-ils le même impact sur la santé ? Que penser des régimes qui font la part belle au gras ? Et, à choisir, faut-il privilégier les aliments gras ou s’en passer ?

Quelques éléments de réponse ici : https://presse.inserm.fr/canal-detox/les-regimes-gras-bons-pour-la-sante-vraiment/

 

Et quand les fêtes sont finies… faut-il faire une cure détox pour être au top ?

Entre Noël, le jour de l’an et les repas à répétition, les fêtes de fin d’année sont une période intense pour notre organisme. Celui-ci carbure à plein régime et produit, nous dit-on, une multitude de « toxines ». Selon certains articles publiés sur internet, il existerait mille et une astuces pour débarrasser notre organisme de toutes ces « toxines » ou déchets que l’on aurait accumulé. Mais peut-on vraiment compter sur des aliments miracles pour nous décrasser ? Les tisanes de millepertuis fonctionnent-elles pour éliminer les « toxines » de notre organisme ? Et jeûner quelques jours après un excès permet-il réellement de remettre les compteurs à zéro ?

Faites le point sur ces questions dans notre Canal Détox dédié au sujet: https://presse.inserm.fr/canal-detox/une-cure-de-detox-pour-etre-au-top-apres-les-fetes-vraiment/

Un point sur les PFAS

PFASLes PFAS sont présents depuis les années 70 dans de nombreux objets du quotidien, comme des ustensiles de cuisine ou des produits cosmétiques. © unsplash

Les PFAS (pour substances per et polyfluoroalkylées), aussi désignés sous le nom de « polluants éternels », font la une de l’actualité. Ces composés chimiques sont présents dans tous les milieux, tout autour de nous et sont connus pour se décomposer très lentement. Une proposition de loi visant à réduire l’exposition à ces substances est débattue à partir de jeudi 4 avril 2024 à l’Assemblée nationale.

Les PFAS sont des molécules contenant une chaîne – plus ou moins longue – d’atomes de carbone et de fluor. Il existe des milliers de PFAS différents.

Si les PFAS sont présents tout autour de nous, c’est parce qu’ils sont utilisés très largement dans l’industrie en raison de leurs propriétés avantageuses antiadhésives, imperméables et hautement stables chimiquement et thermiquement. Ces substances sont ainsi présentes depuis les années 70 dans de nombreux objets du quotidien, comme des ustensiles de cuisine ou des produits cosmétiques.

La manière dont ces PFAS sont produits et recyclés implique qu’ils sont rejetés et se retrouvent dans les sols, dans l’air et même dans l’eau. La contamination humaine se fait principalement par le biais de l’alimentation ou via l’air que nous respirons.

 

Quels risques pour la santé ?

Au-delà des risques environnementaux, des travaux commencent à alerter sur l’impact des PFAS pour notre santé.

Les PFAS se lient aux protéines, et dans l’organisme ils s’accumulent principalement dans certains tissus comme le sang, le tissu rénal ou hépatique. Les demi-vies de nombreux PFAS sont de plusieurs années chez l’être humain.

Du fait de l’exposition des populations à ces molécules et de leur persistance, qu’en est-il des pathologies associées ? Des études suggèrent que l’exposition aux PFAS pourrait être associée à un risque accru de cancer du rein, des perturbations de la réponse immunitaire et une hausse du taux de cholestérol. D’autres effets comme l’infertilité, des retards de croissance ou encore le diabète, sont évoqués mais doivent être confirmés en menant d’autres études.

Comme il existe des milliers de PFAS et autant de mélanges, dont les mécanismes d’action peuvent varier, il est très difficile de les étudier et de se prononcer avec certitude sur les effets d’un PFAS donné. Chaque personne pourrait avoir un risque différent de développer telle ou telle maladie, selon le mélange et la dose auxquels elle est exposée.

D’autres incertitudes demeurent concernant les doses auxquelles nous sommes exposées. Y a-t-il un seuil jusqu’auquel nous ne risquons rien ? Encore une fois, nous manquons de données. Il semble néanmoins que certaines personnes travaillant notamment dans l’agroalimentaire, dans l’industrie textile ou dans l’électronique, peuvent être amenées à manipuler ces substances, et donc à être plus exposées. Habiter à proximité de sites industriels augmenterait aussi l’exposition. Les femmes enceintes ou les jeunes enfants constituent du fait de processus de détoxication immatures, des populations vulnérables. Il est donc essentiel de continuer à mener de nouvelles études pour pouvoir mieux comprendre les PFAS et leurs mécanismes d’actions afin de mieux guider la décision publique et de limiter au maximum, l’exposition des populations à ces polluants éternels.

Les effets du changement d’heure sur notre horloge biologique

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Dans la nuit de samedi 30 à dimanche 31 mars nous passerons de 2 à 3 heures du matin en un claquement de doigts. Ce sera le moment d’accueillir le passage à l’heure d’été. Est-ce aussi anodin qu’il n’y parait ? Quels sont les effets du changement d’heure sur notre santé ?

La littérature scientifique montre que le changement d’heure a bel et bien des effets physiologiques et sanitaires : il impacte notre horloge biologique interne, appelée système circadien, et peut induire des effets néfastes sur notre santé (troubles du sommeil, de la vigilance, accidents du travail et de la route, des dépressions, des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux).

Sur le cycle circadien, lire le dossier sur la chronobiologie : Les 24 heures chrono de l’organisme

L’adaptation de l’organisme à ce décalage horaire que nous lui imposons varie d’un individu à l’autre et peut durer de quelques jours à plusieurs mois. Dans le contexte de ce changement d’heure, les petits enfants et les personnes âgées ont plus de risques de ressentir des effets négatifs, mais c’est aussi le cas des adolescents, des travailleurs de nuit, et de tous ceux souffrant d’un trouble du sommeil, qui auront plus de difficultés pour s’adapter au nouvel horaire.

Selon l’avis des spécialistes, comme le neurobiologiste et chercheur Inserm Claude Gronfier, président de la société française de chronobiologie, le passage à l’heure d’été serait plus compliqué à gérer pour l’organisme que le passage à l’heure d’hiver, compte tenu, d’un côté, de la perte d’une heure de sommeil, et de l’autre, du fait que l’horloge biologique devra être avancée d’une heure.

En moyenne, nos organismes ont tendance à accumuler un retard de 10 minutes sur leur cycle de 24 heures. Avec le changement d’heure, on leur demanderait d’avancer leur rythme d’une heure, ce qui accentuerait les efforts faits par notre corps pour tenter de rattraper son retard. Ce changement serait particulièrement mal vécu par les chronotypes les plus tardifs, c’est à dire les personnes qui enregistrent une moyenne de 30 minutes de retard sur leur cycle de 24 heures. Les effets du passage à l’heure d’été sur notre rythme circadien seraient accentués par le manque général de sommeil de la population française, estimé entre 30 et 90 minutes par jour selon les études (60 minutes selon le baromètre 2022 de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance).

Heure d’été vs heure d’hiver ?

La suppression du changement d’heure saisonnier ayant été votée en 2019, les états membres de l’UE doivent désormais choisir quelle heure définitive adopter.

La grande majorité de la communauté scientifique, recommande que le choix se porte sur le maintien de l’heure d’hiver.

Si on en venait à maintenir l’heure d’été toute l’année, le réveil en hiver et le coucher en été seraient en effet plus difficiles. Le jour le plus court de l’année, le 21 décembre, le soleil se lèverait à Paris à 9 h 41, au lieu de 8 h 41 à l’heure standard (ou « heure d’hiver »), et un lever du soleil très tardif en cette saison hivernale aurait un impact néfaste sur la santé des Français, le réglage de notre horloge biologique se faisant aussi par l’exposition à la lumière. A l’heure du réveil, notre corps a besoin d’une dose importante de lumière pour débuter une nouvelle journée et synchroniser l’horloge biologique. Il serait ainsi privé de cette lumière en hiver avec un lever du jour plus tardif.

En revanche, si l’heure d’hiver était maintenue, le coucher du soleil aurait lieu en moyenne 4 h plus tard en été qu’en hiver, au lieu de 3 h avec le changement d’heure actuel, et induirait un coucher plus précoce et un sommeil plus long qui seraient bénéfiques à notre santé.

Des travaux sur l’importance de l’exposition à la lumière sur le cycle circadien sont menés au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon. L’équipe de recherche a notamment observé que certaines expositions à la lumière, à des moments très précis, ont des effets bénéfiques sur la physiologie du sommeil1 et les fonctions non-visuelles de l’organisme telles que la sécrétion de la mélatonine (hormone contrôlée par l’horloge circadienne et impliquée dans la régulation du sommeil), le réflexe pupillaire, l’activité cérébrale, la température et le système cardiovasculaire, même à des expositions très courtes1,2 et des niveaux très faibles de lumière3.

 

  1. Rahman SA, Wright KP, Kronauer RE, Czeisler CA, Lockley SW, Gronfier C. Characterizing the temporal Dynamics of Melatonin and Cortisol Changes in Response to Nocturnal Light Exposure. Sci Rep 9, 19720 (2019) doi:10.1038/s41598-019-54806-7.
  2. Prayag A, Avouac P, Dumortier D, Gronfier C. Dynamics of non-visual responses in humans: as fast as lightning? Frontiers in Neuroscience, 2019, https://doi.org/10.3389/fnins.2019.00126
  3. Prayag A, Najjar R., Gronfier C. Melatonin suppression is exquisitely sensitive to light and primarily driven by melanopsin in humans. J Pineal Res 2019 Jan 29:e12562. doi: 10.1111/jpi.12562.

 

Cures détox, champagne et chocolats… à l’approche de Noël, l’Inserm revient sur certaines idées reçues

deux coupes de champagne© AdobeStock

Les fêtes de fin d’année sont bien souvent l’occasion pour certains magazines et comptes sur les réseaux sociaux de diffuser des conseils « santé » … parfois mal avisés. Entre injonctions contradictoires (« il faut faire des cures détox » ou « venez déguster les meilleurs chocolats de Noël ») et anecdotes fantaisistes (« buvez du champagne pour une meilleure santé cérébrale »), les idées fausses en santé persistent. L’Inserm vous propose de redécouvrir quelques articles de la série Canal Détox, afin de démystifier certaines fausses infos !

 

Une cure détox pour être au top après les fêtes, vraiment ?

Entre Noël, le jour de l’an et les repas à répétition, les fêtes de fin d’année sont une période intense pour notre organisme. Celui-ci carbure à plein régime et produit, nous dit-on, une multitude de « toxines ». Selon certains articles publiés sur internet, il existerait mille et une astuces pour débarrasser notre organisme de toutes ces « toxines » ou déchets que l’on aurait accumulé. Mais peut-on vraiment compter sur des aliments miracles pour nous décrasser ? Les tisanes de millepertuis fonctionnent-elles pour éliminer les « toxines » de notre organisme ? Et jeûner quelques jours après un excès permet-il réellement de remettre les compteurs à zéro ? Faites le point sur ces questions dans notre Canal Détox dédié au sujet.

https://presse.inserm.fr/canal-detox/une-cure-de-detox-pour-etre-au-top-apres-les-fetes-vraiment/

 

Boire du champagne, c’est bon pour le cerveau ?

De nombreux articles se penchent sur les effets à long terme sur l’organisme d’une consommation élevée de boissons alcoolisées. Certains sujets sont aussi consacrés à la consommation de boissons festives, comme le champagne, sur la santé cardiovasculaire et neurologique. Une étude datant de 2013 est d’ailleurs souvent largement relayée au moment de Noël pour suggérer que le champagne aurait des effets bénéfiques sur le cerveau… mais cette publication comprend de nombreuses limites méthodologiques qui permettent de remettre en question les résultats. Découvrez lesquelles, dans notre Canal Détox sur le sujet.

https://presse.inserm.fr/canal-detox/des-effets-benefiques-du-champagne-sur-le-cerveau-vraiment/

 

Tout savoir sur les éventuels bienfaits du chocolat

Les Français, qui sont parmi les 6 plus gros consommateurs de chocolat au monde, avec 3 millions de tablettes avalées chaque jour… entre autres. Au moment des fêtes, cette douceur se retrouve aussi bien dans les calendriers de l’Avent que sur la table du réveillon.

Si on se fie à tout ce qu’on lit, le chocolat est bourré de vertus : anti-stress, antivieillissement, anti-déprime et même anti-cheveux blancs ! Mais qu’en est-il réellement ? Le chocolat est-il une arme efficace pour lutter contre le stress ? Le chocolat noir est-il meilleur que le chocolat au lait ? Et fait-il vraiment grossir ? Canal Détox coupe court aux fausses infos dans une vidéo à consulter ici :

https://presse.inserm.fr/canal-detox/le-chocolat-cest-bon-pour-la-sante-vraiment/

Téléthon 2023, les avancées de l’Inserm sur les maladies rares

Co-marquages de peau de souris exprimant une mutation du gène PIK3CACo-marquages de peau de souris exprimant une mutation du gène PIK3CA. © Marina Firpion/Guillaume Canaud – unité 1151 Inserm

Le Téléthon 2023 se déroulera les 8 et 9 décembre prochains. Cette campagne désormais bien connue des Français permet de remettre sur le devant de la scène les maladies rares avec comme objectif de faire bénéficier des soins de qualité aux malades, de disposer d’un accompagnement adapté, d’obtenir des solutions concrètes pour faire face à ces maladies et ce, en soutenant activement la recherche.

Une maladie est considérée « rare » dès lors qu’elle ne concerne pas plus d’une personne sur 2000. Ces maladies, pour la plupart d’origine génétique, sont souvent invalidantes et ont pendant longtemps été mal connues.

A l’Inserm, plusieurs équipes travaillent quotidiennement pour mieux comprendre les mécanismes impliqués dans ces maladies et améliorer le diagnostic et le traitement des personnes touchées. Retour sur trois avancées de la recherche qui ont marqué cette année 2023.

 

Myopathie myotubulaire : l’efficacité rapportée d’un essai de thérapie génique

Une étude publiée le 15 novembre 2023 dans The Lancet Neurology rapporte l’efficacité d’un essai de thérapie génétique sur les fonctions respiratoire et motrice d’enfants atteints de myopathie myotubulaire, une maladie extrêmement sévère (cf. encadré ci-dessous).

Dans le cadre d’un essai clinique, et après l’administration par voie intraveineuse du traitement de thérapie génique, 16 enfants sur les 24 traités étaient capables de respirer sans assistance, 20 étaient capables de tenir assis, 12 de tenir debout et 8 de marcher sans soutien.

Cette thérapie génique a été conçue à l’initiative de l’équipe d’Ana Buj-Bello, directrice de recherche à l’Inserm et responsable de l’équipe « Maladies neuromusculaires et thérapie génique » à Généthon.

La myopathie myotubulaire est une maladie génétique rare qui touche un garçon sur 50 000, et se caractérise par une faiblesse musculaire extrême et une insuffisance respiratoire sévère. 50% des enfants qui en sont atteints décèdent avant l’âge de 18 mois, 75% avant l’âge de 10 ans.

 

Myohyperplasie hémifaciale : des scientifiques français identifient pour la première fois les causes de cette maladie

Des chercheurs et chercheuses ont identifié la cause génétique de la myohyperplasie hémifaciale, une maladie rare impliquant exclusivement les muscles du visage. En effet, une mutation gain-de-fonction du gène PIK3CA a été retrouvée dans les muscles du visage de patients atteints par cette maladie.

Cette découverte a permis à l’équipe de recherche d’obtenir l’autorisation de tester auprès de 5 patients le traitement par l’alpelisib, un inhibiteur approuvé de PIK3CA.

Ce médicament a permis de prévenir et réduire l’hypertrophie musculaire chez tous les patients, associée à une symétrisation progressive du visage.

Ces résultats publiés dans la revue JEM permettent d’avoir enfin une explication génétique pour les patients présentant une myohyperplasie hémifaciale, de comprendre les mécanismes de la maladie et d’entrevoir une perspective thérapeutique enfin efficace.

 

Granulomatose septique chronique : des bio-marqueurs pour prédire l’efficacité de la thérapie génique

Une équipe de recherche Inserm à l’Institut Imagine a mis en évidence 51 biomarqueurs qui permettraient de prédire le succès d’une thérapie génique chez des patients atteints de granulomatose septique chronique, une maladie rare et grave du système immunitaire. Cette méthode a pour objectif de proposer des traitements anti-inflammatoires, en amont de la thérapie génique, afin d’augmenter le taux de succès.

Les résultats de cette étude, menée dans le cadre d’un essai clinique ont été publiés le 26 janvier 2023 dans Cell Report Medicine.

La granulomatose septique chronique est une maladie génétique causée par une mutation du gène CYBB localisé sur le chromosome X, et touchant principalement les garçons. Celle-ci engendre un dysfonctionnement d’une sous unité protéique qui empêche les « neutrophiles » – une classe de globules blancs constituant la première ligne de défense contre les infections bactériennes – de produire les molécules nécessaires à la destruction des agents infectieux. Par conséquence les patients atteints de cette maladie souffrent d’infections bactériennes et fongiques récurrentes qui peuvent compromettre leur pronostic vital à court terme.

Autres contenus :

Registres Maladies rares et collections de données sur les maladies rares en France – Mars 2022 

C’est quoi les maladies rares ?

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