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Journée mondiale des donneurs de sang

 

échantillons de sang

©Unsplash photos

Le 14 Juin a lieu la journée mondiale des donneurs de sang.  L’occasion pour l’Inserm de rappeler l’importance du don pour la qualité et l’espérance de vie des individus atteints d’hémopathie. 

L’hémopathie désigne l’ensemble des maladies qui affectent le sang en général : ses composants, sa production ou ses mécanismes.

A ce jour, le don du sang constitue la meilleure piste pour les individus atteints de  drépanocytose.

La drépanocytose est la première maladie génétique au monde, la plus fréquente en France. Il s’agit d’une anomalie génétique du sang, qui affecte les globules rouges, abîmant les tissus et les organes vitaux. La qualité de vie des patients en est fortement diminuée, avec de très fréquentes hospitalisations, des crises parfois très douloureuses, une plus grande vulnérabilité aux infections et un traitement médicamenteux lourd. Cependant, grâce aux dons du sang, les patients peuvent bénéficier une ou deux fois par mois d’une transfusion sanguine. Le patient reçoit alors le sang d’un donneur sain compatible, qui permet de diluer les globules rouges anormaux avec des globules rouges normaux.  En cas de complications graves, les patients peuvent également bénéficier d’échanges transfusionnels où une partie du sang du malade est remplacé par celui d’un donneur sain afin de diminuer la concentration en hémoglobine malade. Cela diminue aussi le risque d’occlusion dans les vaisseaux et donc les risques d’AVC. Cette méthode, rendue possible par les dons, est éprouvante pour le corps mais constitue la meilleure alternative à ce jour pour améliorer la qualité de vie des patients. 

Regarder la vidéo de l’Inserm sur la drépanocytose et l’échange transfusionnel 

 

L’importance des cellules du sang dans la réponse immunitaire

Une étude co-dirigée par Sandrine Sarrazin de l’Inserm et Michael Sieweke du CNRS en 2020 a montré que les cellules souches du sang gardaient en mémoire les traces des infections passées, pour déclencher une réponse immunitaire plus efficace par la suite. 

Par ailleurs, les cellules de notre sang sont chargées de nourrir, de nettoyer et de défendre nos tissus. Bien que leur espérance de vie soit limitée, le corps est capable de produire en temps voulu des cellules sanguines « remplaçantes » notamment en cas d’infection. C’est justement le rôle des cellules souches sanguines, qui se situent dans la moelle osseuse, et qui envoient quotidiennement des milliards de nouvelles cellules dans le flux sanguin. Ainsi, un sang de « qualité » est primordial pour vivre en bonne santé dans de nombreux domaines. 

Lire notre communiqué de presse « Les cellules souches sanguines ont une mémoire immunitaire et ouvrent des pistes dans la recherche sur le Covid-19 »

Lire notre communiqué de presse « L’étonnante capacité des cellules souches sanguines à répondre aux situations d’urgence »

L’Etablissement Français du Sang (EFS) collecte et distribue du sang chaque dans jour dans les hôpitaux. Le don du sang est donc primordial pour améliorer la qualité et l’espérance de vie des patients. En 2020 et 2021, les français ont fait preuve de solidarité malgré la crise sanitaire et ont continué à participer aux collectes. Néanmoins, les réserves demeurent trop basses et l’EFS a lancé un appel à la mobilisation.

Pour aller plus loin…

Lire notre Canal Détox  « Les personnes appartenant au groupe sanguin O protégées contre le Sars-CoV-2, vraiment ? »

Journée mondiale du bien-être

courir

©Shutterstock Young Couple Runners Legs Running Sunrise : photo de stock (modifiable) 1262367928 (shutterstock.com)

Le 12 Juin est célébrée la journée mondiale du bien-être. Le bien-être est souvent associé à la satisfaction des besoins du corps et de l’esprit.  L’occasion pour l’Inserm de revenir sur ses réalités corporelles, psychologiques et sociales, qui sont au cœur de la recherche médicale.

 

Réduire sa consommation de sucre pour privilégier un bien-être sur le long terme

Le sucre est addictif, pas nécessairement au sens clinique du terme, mais dans la mesure où il est ancré dans nos habitudes alimentaires. On le retrouve dans la majorité des produits transformés que nous achetons au supermarché. Il est donc difficile de ne pas dépasser la dose journalière de 100gr recommandée par les autorités de santé. On a tendance à lire dans les médias que les aliments sucrés comme le chocolat noir ont des vertus anti-stress. Or, pour Léopold Feuzeu, épidémiologiste à l’Inserm, si le chocolat stimule bien le centre du plaisir de notre cerveau, et contribue donc à diminuer notre stress à court terme, ces bienfaits sont de courte durée : une tablette est composée à 50% de mauvais gras, sans compter le sucre. Et selon Mathilde Touvier, chercheuse Inserm en épidémiologie nutritionnelle, dépasser la dose journalière de 100gr de sucre est associé à des problèmes de surpoids, de tension artérielle, et de maladies cardiovasculaires. En outre, il a été démontré que les cellules tumorales se nourrissaient de sucre, par conséquent une consommation excessive est aussi liée à un risque accru de cancer.

Les bénéfices à court terme associés à la consommation de sucre (regain d’énergie, sensation de plaisir…) sont donc inférieurs aux risques encourus pour la santé. Attention toutefois, les experts ne préconisent pas un arrêt complet du sucre, car certains aliments sucrés contiennent des nutriments vitaux.  Ils recommandent plutôt une consommation avec modération, en surveillant notamment la composition des produits à l’aide d’indicateurs comme le Nutriscore.

Regarder les Canal Détox    « Une vie sans sucre, vraiment ? »

                                                 « le chocolat, c’est bon pour la santé, vraiment ? »

 

L’importance de l’activité physique dans le traitement des maladies chroniques

Aujourd’hui, un français sur quatre souffre d’une maladie chronique, trois sur quatre après 65 ans. Ces maladies limitent grandement la qualité de vie et l’autonomie.

Les maladies chroniques sont des affections non transmissibles de longue durée, parfois permanentes, et qui évoluent avec le temps. On retrouve parmi les plus fréquentes le diabète, les pathologies cardiovasculaires, et les cancers.

Quatre facteurs de risques favorisent le développement d’une maladie chronique : le tabac, l’alcool, une mauvaise alimentation et l’inactivité physique. L’impact de l’activité physique dans le développement et le traitement des maladies chroniques a fait l’objet d‘une expertise collective à l’Inserm, sollicitée par le Ministère des Sports en 2019.  L’enjeu de cette expertise était surtout de réfléchir à la meilleure façon d’intégrer l’activité physique dans le programme thérapeutique des patients. En février 2019, elle publiait entre autres les recommandations suivantes :

  • L’activité physique doit être systématiquement prescrite dans le parcours de soin.
  • Ces activités doivent être adaptées au cas par cas, selon la pathologie du patient et ses caractéristiques physiques et psychologiques.
  • Proposer un programme que le patient pourra appliquer à domicile ou à proximité de son lieu de vie.
  • Articuler le programme d’activité physique à un programme d’éducation thérapeutique afin d’ancrer l’engagement du patient sur le long terme.

 

Comment limiter l’impact de la pandémie de covid-19 sur notre santé mentale ?

Selon une étude réalisée par le centre de recherche Inserm Bordeaux sur la cohorte MAVIE,  la santé mentale perçue s’est fortement dégradés dans la population depuis le début de la pandémie, en particulier chez les femmes et chez ceux qui habitent un logement de moins de 30m².

Les confinements successifs ont également affecté la santé mentale des enfants. Des chercheurs de l’Inserm et de l’Ined ont révélé en avril 2021 que 13% des enfants de 8 à 9 ans ont été concernés par des troubles socio-émotionnels pendant le confinement. Par ailleurs, 22% d’entre eux ont rencontré des troubles du sommeil.  Une étude sur la cohorte TEMPO mise en place par l’Inserm a montré que 24,7% des enfants issus d’un échantillon de 432 ménages présentaient des symptômes d’hyperactivité et d’inattention pendant le premier confinement. Cette même étude a identifié plusieurs facteurs de risques : la pauvreté, la taille du logement, et l’absence d’un des deux parents. Par ailleurs, le mal-être des parents est un facteur de risque à ne pas négliger dans l’apparition de troubles émotionnels chez l’enfant. C’est pourquoi il est aussi nécessaire d’accompagner les parents en souffrance durant cette période.

 

L’alcool présente un risque pour la santé, même en consommation occasionnelle

Nous associons l’alcool à des moments de détente et de convivialité. Mais comme pour le sucre, le bien-être qui y est associé est trompeur.

Le 4 Juin ont été présenté les résultats de l’expertise collective Inserm sur la réduction des risques associés à la consommation d’alcool. Les chercheurs ont ainsi recoupé plus de 3600 documents pour dresser un constat alarmant : la consommation d’alcool est la première cause d’hospitalisation en France, chez les jeunes comme chez les plus âgés. En outre, même une consommation en faible quantité représente déjà un facteur de risque, en particulier chez les femmes qui ont une plus grande vulnérabilité biologique vis-à-vis de l’alcool.  Ainsi contrairement aux croyances populaires, les verres de vins au cours d’un repas ou les digestifs en fin de repas, ne sont pas sans conséquence pour l’organisme.

La mortalité attribuée à l’alcool est plus élevée en France qu’ailleurs en Europe. Selon l’expertise collective, le marketing autour des boissons alcoolisés est largement responsable de ce constat, car il  contribue à banaliser voire encourager leur consommation surtout auprès des jeunes. C’est aux autorités de santé d’établir une stratégie de prévention auprès du grand public, à travers des opérations de sensibilisation comme le mois sans alcool qui connait un succès grandissant, mais aussi en encadrant strictement le marketing autour des boissons alcoolisées.

Enfin, la consommation d’alcool entraîne parfois une sévère dépendance, de l’ordre de la maladie chronique. Cette dépendance est particulièrement marquée chez les personnes en difficulté financière et sociale. Il est donc difficile de la traiter sans intervenir sur l’environnement et les conditions de vie de l’individu, notamment à travers une prise en charge psychologique et psychiatrique. A noter qu’il n’est pas nécessaire d’être dépendant pour avoir une consommation d’alcool considérée comme problématique. Il existe aussi des programmes thérapeutiques pour ce cas particulier, souvent sous-estimé par les individus qui en souffrent. 

 

L’importance d’un environnement de qualité

La qualité de l’environnement dans lequel nous évoluons au quotidien joue un rôle déterminant sur notre santé et notre bien-être. La pollution atmosphérique, en particulier dans les métropoles, est responsable sur le long terme de maladies chroniques (cancer du poumon entre autres) et respiratoires. C’est pourquoi l’Ile de France a lancé un système d’alerte de pics de pollution, associé à une réduction du trafic, pour encourager les plus fragiles à limiter leurs sorties lorsque la concentration de polluants atmosphériques dépasse le seuil d’alerte. En mai 2021, une équipe de chercheurs de l’Inserm et de Sorbonne Université a publié une étude démontrant l’efficacité de ces mesures. En effet depuis l’application de seuils de pollution plus stricts fin 2011, les chercheurs ont identifié une baisse de la mortalité de l’ordre de 7 à 25% dans la population générale, et de l’ordre de 9 à 28% chez les plus âgés.

 

Journée mondiale d’action pour la santé des femmes

Unsplash photos

Le 28 Mai a lieu la journée internationale d’action pour la santé des femmes. L’occasion pour l’Inserm de revenir sur la spécificité du genre féminin dans le domaine de la santé et sur les recherches qui y sont associées.

Au niveau biologique, les femmes sont touchées par des pathologies spécifiques, mais aussi par des réactions immunitaires et des symptômes parfois différents de ceux observés chez les hommes.

Endométriose : un diagnostic souvent tardif

L’endométriose est une maladie gynécologique fréquente qui concerne une femme sur dix. Le traitement le plus indiqué est la prise d’un contraceptif hormonal en continu, qui va permettre de bloquer les fonctions ovariennes et de réduire les douleurs liées à cette pathologie. Ce traitement médicamenteux, comme pour un usage contraceptif traditionnel, doit être adapté au cas de chaque patiente.

L’endométriose est souvent associée à une moins bonne fertilité chez la femme. Dans le cas où la patiente désire une grossesse et que celle-ci ne survient pas de manière naturelle, elle peut bénéficier d’une aide médicale à la procréation (AMP ou PMA). Une opération chirurgicale des lésions d’endométriose n’est indiquée que lorsque ces deux techniques se révèlent inefficaces. D’autant que cette opération est très invalidante et n’agit pas sur les origines de la pathologie, de sorte que la maladie et les douleurs associés peuvent revenir à moyen ou long terme.

Il ne faut pas oublier qu’avant d’envisager un traitement, la maladie doit d’abord être diagnostiquée. En France, l’endométriose met en moyenne entre 7 et 10 ans à l’être.

Retrouvez ici le point de l’Inserm sur les recherches liées à l’endométriose.

Tampons et choc toxique : des chercheurs de l’Inserm expliquent quels sont les usages à éviter

Le choc toxique lié à l’usage des tampons a souvent fait parler de lui dans les médias. Ce ne serait pas la composition des tampons, mais plutôt leur mésusage qui serait en cause. Dans une étude parue en juin 2020 menée par le Pr Gérard Lina, les chercheurs ont identifié trois comportements à éviter : le fait de porter un tampon pendant plus de 6 heures (contrairement aux 8h recommandées), de le porter pendant la nuit, et de ne pas suivre correctement les instructions sur la notice.

Par ailleurs, il est recommandé de privilégier les tampons en coton de fibres de cellulose.

Retrouvez tous les conseils dans la vidéo pédagogique de l’Inserm

Covid-19 : la réponse immunitaire est plus performante chez les femmes

Une étude menée par Samira Fafi-Kremer de l’Inserm et Olivier Schwartz de l’Institut Pasteur a montré que les taux d’anticorps développés par les femmes dans les mois qui suivaient une infection au SARS-CoV-2 étaient plus stable que celui des hommes.

Cela s’explique notamment par le fait qu’une grande partie des gènes de l’immunité se situent sur le chromosome X, que les femmes ont en deux exemplaires. Cette découverte implique que la stratégie vaccinale pourrait être différente pour les hommes et les femmes. Globalement, les femmes ont une réponse immunitaire plus importante que celle des hommes, ce qui leur permet d’être moins sensibles aux maladies infectieuses et d’être plus réceptives aux vaccins. Mais cela les rend aussi plus vulnérables aux maladies auto-immunes.

VIH : les femmes présentent moins de symptômes d’infection aiguë

Des  chercheurs de l’Inserm et de l’ANRS ont observé chez des patients en phase aiguë de l’infection que les femmes avaient une charge virale moins importante. Cela s’explique par deux phénomènes génétiques : d’une part, le récepteur TLR7 (chargé de l’envoi de sentinelles immunitaires) se situe au niveau du chromosome X, que les femmes ont en deux exemplaires contrairement aux hommes. D’autre part, cette immunité est renforcée chez certaines femmes porteuses de l’allèle T en deux exemplaires, qui ont une charge virale nettement moins importante par rapport aux femmes non porteuses de l’allèle T.

Au niveau social, les femmes sont aussi confrontées à des inégalités qui rejaillissent sur la santé physique et psychique.

Infarctus du myocarde : les représentations sociales à l’origine d’un sous-diagnostic

Il arrive fréquemment qu’une sensation de douleur ou d’oppression dans la poitrine chez les femmes soient associées à des facteurs psychologiques comme le stress ou l’anxiété. Pourtant, il s’agit d’un des principaux symptômes de l’infarctus du myocarde, trop souvent sous-diagnostiqué chez les femmes. Ainsi, selon l’Inserm, 56% des femmes meurent d’un infarctus contre 46% seulement chez les hommes. Cet écart peut s’expliquer notamment par la représentation sociale que nous avons de l’infarctus : on le considère encore comme une maladie masculine, incarnée par un homme d’âge mûr stressé au travail. De plus, les symptômes de l’infarctus chez les hommes sont souvent considérés comme les symptômes de références, alors qu’ils se manifestent parfois différemment chez les femmes.

Visionnez la vidéo de l’Inserm sur les clichés liés aux maladies cardiovasculaires

L’accès progressif des femmes à l’éducation associé à la diminution des cas de démence

La chercheuse Inserm Séverine Sabia et l’équipe EpiAgeing du Centre de recherche épidémiologique et statistiques ont observé que les femmes nées dans les années 40 et 50 développaient plus fréquemment des formes de démence. Ce phénomène pourrait en partie s’expliquer par les inégalités d’accès à l’éducation entre les hommes et les femmes jusqu’à cette période. Au contraire, au cours des dernières générations, certaines capacités cognitives des femmes se sont améliorées, en lien avec un meilleur accès aux études supérieures.

Retrouvez le communiqué de presse dans son intégralité 

Les femmes enceintes aussi victimes de violence

En France, 2 femmes sur 100 subissent des violences pendant leur grossesse. En s’appuyant sur les données recueillies lors de l’Enquête Nationale Périnatale de 2016, les chercheurs de l’équipe EPOPé (Inserm et Université de Paris) ont identifié des facteurs sociaux qui favoriseraient les cas d’abus et de violences : la fréquence des violences est notamment plus élevée pour les femmes vivant dans les ménages aux revenus moins élevé. Ils ont également montré que 62% des femmes enceintes ayant subi des violences ont été en situation de détresse psychologique contre 24% pour les autres femmes. Du côté des nouveau-nés, un lien a été établi entre violences et naissances nécessitant le transfert de l’enfant en soin intensifs.

Retrouvez le communiqué de presse dans son intégralité

Depuis plusieurs années, des chercheurs et chercheuses de l’Inserm articulent la question du genre à celle de la santé. Cette démarche s’incarne notamment à travers le groupe « Genre et recherche en Santé » du Comité d’éthique de l’Inserm , coordonné par Catherine Vidal et  Jennifer Merchant.

Semaine mondiale des déficits immunitaires primitifs (DIP)

 

Cellule hématopoïétique corrigée par transfert de gène.© Inserm/Généthon/Charrier, Sabine & Stockolm, Daniel


Du 22 au 29 Avril a lieu la semaine mondiale des déficits immunitaires primitifs (DIP). L’occasion pour l’Inserm de revenir sur les progrès de la recherche dans le traitement de ces maladies.

Faire connaître le DIP : l’importance d’un meilleur dépistage

Une des fonctions les plus importantes du système immunitaire est d’empêcher une infection de se disséminer dans notre organisme. Si ce système fait défaut, par exemple lorsque l’un de ses composants est absent ou défaillant, il s’agit d’un déficit immunitaire.

On parle de déficit immunitaire primitif (DIP) lorsque cette défaillance est causée par une maladie génétique. Le DIP est protéiforme, mais il se traduit généralement par l’absence d’un composant du système immunitaire, ou bien par un dysfonctionnement de ses cellules. Par conséquent, un individu souffrant de DIP présente dès la petite enfance des infections fréquentes (otites, sinusites…), parfois très sérieuses (pneumonies, méningites…) comme dans le cas des déficits immunitaires combinés sévères (ou DICS).

Bien que les DIP soient liés à des maladies génétiques rares, il est important qu’ils soient connus du grand public car les erreurs de diagnostic ou la sous-estimation des symptômes peuvent mettre en danger la vie des malades. L’IRIS, l’association de soutien aux patients atteints de DIP, a relayé les chiffres du site World PI Week qui estime qu’entre 70 et 90% des malades restent non diagnostiqués, alors qu’il est aujourd’hui possible de les soigner grâce à un diagnostic rapide.

Les recherches menées par les chercheurs de l’Inserm ont ouvert de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les enfants atteints de DIP.

Dès 1999, Alain Fischer, Salima Hacein-Bey-Abina (aujourd’hui rattachée à l’Unité Inserm1267), Marina Cavazzana-Calvo1 , ainsi que leurs équipes de l’Institut des maladies génétiques (Unité Inserm 1163) et de l’AP-HP ont développé une méthode qui consiste à insérer une copie normale du gène altéré dans l’organisme d’enfants malades atteints de déficit immunitaire combiné sévère lié à l’X. Il s’agit d’une auto-greffe, qui permet ainsi d’éviter le risque de conflit immunologique entre le donneur et le receveur. Néanmoins, durant ces premiers essais, certains enfants avaient développé une leucémie suite à la thérapie.   En 2010, un nouvel essai clinique a démarré grâce au développement de vecteurs thérapeutiques plus sûrs.  Les sept enfants pris en charge ont alors pu retrouver une vie normale, démontrant ainsi l’efficacité de la thérapie génique.

En Avril 2015, les équipes du Département de Biothérapie (AP-HP/Inserm), et du service d’immunologie-hématologie pédiatrique de l’hôpital Necker Enfants-Malades (AP-HP), associés aux équipes du laboratoire Généthon et à celles de l’University College of London ont démontré l’efficacité d’une thérapie génique dans le Syndrome de Wiskott-Aldrich, un déficit immunitaire rare mais sévère qui touche essentiellement les garçons. Sur les sept enfants traités, six ont vu leur système immunitaire rétabli et leur état clinique s’améliorer.

En février 2019, des équipes du département de biothérapie et de l’unité d’immuno-hématologie pédiatrique de l’hôpital Necker-Enfants malades AP-HP, du département de médecine fœtale de l’hôpital Trousseau AP-HP, de l’Inserm, de l’Institut Imagine, de l’Université Paris Descartes et de Sorbonne université, ont réalisé une greffe in utero de cellules souches hématopoïétiques (capables de rétablir le fonctionnement du système immunitaire) chez un fœtus atteint de déficit immunitaire combiné sévère. Le bébé est né à terme avec un système immunitaire fonctionnel.

 

1Professeure d’hématologie, Directrice du département de Biothérapie de l’hôpital Necker , coordonne le nouveau département des Thérapies Innovantes

Samedi 21 septembre 2019 : 26e Journée Mondiale de la maladie d’Alzheimer

©OMS

Initiée par l’association France Alzheimer, la 26ème édition de la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer aura  lieu le 21 septembre prochain.

A cette occasion, le Village Alzheimer® sera installé pour sa 7ème édition à Paris (Place de la Bataille-de-Stalingrad), du vendredi 20 au dimanche 22 septembre. Sous le haut patronage du ministère des Solidarités et de la Santé, ce lieu d’information et de sensibilisation permet de faire le point sur la recherche, les avancées technologiques et les solutions au quotidien.

Aujourd’hui, ce sont 900 000 personnes qui sont touchées par la maladie d’Alzheimer, ou une autre maladie apparentée. En 2020, on prévoit 1,275 million de personnes souffrant de cette maladie[1]. Dans le livre Alzheimer : fatalité ou espoir ?” de la collection Choc Santé, fruit d’un partenariat entre l’Inserm et le Muscadier, Francis Eustache fait un point sur les avancées d’hier à aujourd’hui. Ce dernier explique notamment qu’il existe deux formes distinctes de maladies d’Alzheimer :

  • la forme familiale héréditaire (les premiers symptômes apparaissent au même âge de génération en génération, souvent vers l’âge de 60 ans).
  • la forme sporadique (qui constitue la majorité des cas, et survient la plupart du temps vers l’âge de 85 ans).

A partir de 85 ans, 1 femme sur 4 et 1 homme sur 5 sont touchés. Dès l’âge de 65 ans, le risque de développer la maladie d’Alzheimer double tous les 5 ans[2].

©OMS

Aujourd’hui, de nombreuses unités Inserm travaillent sur le sujet, à la recherche de messages d’espoir à véhiculer aux malades.

David Blum, directeur de recherche dans l’unité 1172 (Centre de recherche Jean Pierre Aubert), travaille sur l’impact que peut avoir l’environnement sur la maladie d’Alzheimer, en s’intéressant de près à la protéine tau. David Blum et son groupe s’intéressent particulièrement aux effets de la caféine. Plus généralement, l’équipe “Alzheimer et Tauopathies” à laquelle il appartient, qui est dirigée par Luc Buée, travaille sur le rôle physiologique de la protéine Tau et sur l’impact de sa dysfonction dans le cerveau. En effet, dans le cas de la maladie d’Alzheimer, cette protéine Tau n’est pas normale, et la propagation de ses formes pathologiques engendre des troubles de la mémoire.  

Les derniers communiqués à lire sur la salle de presse de l’Inserm :
Maladie d’Alzheimer : cinq nouveaux marqueurs génétiques identifiés (communiqué de presse du 08/03/2019)
Alzheimer : identification d’agrégats de protéines cibles potentielles pour soigner la maladie (communiqué de presse du 11/01/2019)
Des mécanismes de compensation intellectuelle chez les malades en début d’Alzheimer (communiqué de presse du 01/03/2018)
Alcoolisme et risque de démences (communiqué de presse du 21/02/2018)


[1] Chiffres de l’association France Alzheimer [2] « “Alzheimer : fatalité ou espoir ?” , collection Choc Santé, Le Muscadier

Journée mondiale du microbiome

Microbiote (marquage rouge par la méthode FISH) et intestin (marquage vert/conversion DAPI). Mise en évidence du positionnement de la flore intestinale commensale pour l’essentiel à distance de la surface épithéliale du fait de la présence de mucus et des molécules antimicrobiennes à qui il sert de matrice. Illustration de l’environnement auquel Lactobacillus est confronté lors de son processus de colonisation et d’établissement

©Inserm/Pédron, Thierry

 

Ce jeudi 27 juin 2019 a lieu la journée mondiale du microbiome. A cette occasion, nous vous proposons une compilation de quelques ressources sur le sujet.

Notre tube digestif abrite pas moins de 1012 à 1014 micro-organismes, soit 2 à 10 fois plus que le nombre de cellules qui constituent notre corps. Cet ensemble de bactéries, virus, parasites et champignons non pathogènes constitue notre microbiote intestinal (ou flore intestinale).

Son rôle est de mieux en mieux connu et les chercheurs tentent aujourd’hui de comprendre les liens entre les déséquilibres du microbiote et certaines pathologies, en particulier les maladies auto-immunes et inflammatoires.

Le microbiome correspond à l’’ensemble des gènes des micro-organismes du microbiote.

 

Depuis 2016, la recherche sur le microbiote fait partie des programmes scientifiques transversaux de l’Inserm qui s’intéressent à des axes de recherche prioritaires : consultez ici l’appel à projet microbiote 2016 de l’Inserm

 

Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose 2019

Globules rouges en forme de faucille (drépanocytose) ©Inserm/Chevance de Boisfleury, Anne-Marie

 

Mercredi 19 juin 2019 se déroule la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose.

C’est la maladie génétique la plus répandue dans le monde : elle touche plus de cinq millions de personnes(1). Elle peut entraîner de graves conséquences : une anémie, des crises douloureuses, pouvant toucher différents organes ou encore une moindre résistance à certaines infections.

D’un point de vue physiologique, cette maladie du sang caractérisée par l’altération de l’hémoglobine. L’hémoglobine, le constituant principal du globule rouge. Il assure le transport d’oxygène dans le sang pour le distribuer à tous les organes. Le globule rouge se déforme, prend l’aspect d’une faucille (illustration) et ne peut plus circuler correctement dans les vaisseaux sanguins.

Actuellement, la recherche sur la drépanocytose tente d’améliorer les traitements, via entre autre la thérapie génique. Les chercheurs étudient également les mécanismes moléculaires de la maladie ainsi que le comportement de l’hémoglobine anormale.

Source (1) : orphanet.fr

Journée mondiale de la sclérose en plaques

Sclérose en plaques ©Inserm/RIEGER F

Le 30 mai a lieu la journée mondiale de la sclérose en plaques (SEP).

La campagne de 2019 s’intitule « Ma SEP invisible », axée sur le thème de la visibilité de la maladie.

La SEP est une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central. Elle entraîne une destruction progressive de la gaine de la myéline entourant les neurones, indispensable à leur protection et à la transmission de l’influx nerveux, ce qui génère des perturbations motrices, sensitives et cognitives.

Des équipes de l’Inserm sont mobilisées pour faire avancer la recherche sur cette maladie.

A l’heure actuelle, l’imagerie IRM est largement utilisée pour le diagnostic et le suivi des patients atteints de sclérose en plaques. Cependant, il n’existe pas d’outil d’imagerie pouvant prédire l’apparition des poussées.

Néanmoins, les chercheurs de l’équipe « SpPrIng » dirigée par Fabian Docagne au sein de l’unité Inserm U1237 de Caen, ont développé une méthode d’IRM qui permet de suivre dans l’espace et dans le temps l’évolution de la maladie chez des souris présentant un modèle de sclérose en plaques. Pour cela, ils ont utilisé un outil constitué de billes de fer détectables par IRM se fixant sur les molécules d’adhésion.  

La capacité à réparer la myéline efficacement, est un facteur clef pour contrer la progression de la maladie. Comprendre pourquoi et comment certains patients parviennent à mieux gérer la maladie que d’autres est essentiel.

17 mai 2019: journée mondiale contre l’hypertension artérielle

©Inserm/Depardieu, Michel . Prise de la tension artérielle chez un patient, brassard de tension.

Un adulte sur trois dans le monde est hypertendu et la proportion augmente avec l’âge: elle est de 10% entre 20 et 39 ans et de 50% entre 50 et 59 ans.

L’hypertension, si elle n’est pas traitée,  peut provoquer la cécité, une arythmie cardiaque ou une insuffisance cardiaque.

Les chercheurs de l’Inserm s’emploient à découvrir de nouveaux traitements ou améliorer le dépistage de cette pathologie.

Dimanche 12 mai 2019 : Journée mondiale de la fibromyalgie

Centre d'évaluation et de traitement de la douleur de l'hôpital Ambroise Paré

©Inserm/ Delapierre, Patrick – Réglette permettant au patient d’auto-évaluer sa douleur.

26 ème journée mondiale de la fibromyalgie

Reconnue comme une maladie rhumatismale par l’OMS en 1992, la fibromyalgie se caractérise par des douleurs diffuses persistantes, chroniques et multiples, ayant un effet sur les capacités fonctionnelles, variables selon les personnes et dans le temps.

Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), entre 1,4% et 2,2% de Français, dont plus de 80% de femmes, en seraient atteints.

Ces personnes souffrent très fréquemment de fatigue chronique, de troubles de la cognition, de l’attention et du sommeil et de perturbations émotionnelles. Ces symptômes associés à la douleur chronique ont des répercussions sur les activités de la vie quotidienne, avec notamment des difficultés à se maintenir dans l’emploi et des incidences sur la vie familiale et sociale, pouvant conduire à la dépression.

Maladie difficile à diagnostiquer, elle a fait l’objet de nombreuses tentatives thérapeutiques, tant pharmacologiques que non médicamenteuses.

Une Expertise Collective de l’Inserm sur la fibromyalgie, commanditée par la Direction Générale de la Santé, est en cours de réalisation. Les résultats seront publiés d’ici la fin de l’année.

Mobilisés pour améliorer le diagnostic de cette maladie ainsi que la prise en charge de la douleur chronique, les chercheurs Inserm sont disponibles pour répondre à vos questions.

Retrouvez les dernières actualités sur la salle de presse publiées sur ce thème :

« Une piste innovante pour combattre la douleur chronique », publié le 12/03/2018

Lire l’article « Fibromyalgie, l’invisible douleur », paru dans Science&Santé (N°35, mars-avril 2017).

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