Menu

En temps de pandémie, la recherche fait partie de la réponse

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Lors de son allocution à la Nation, le Président de la République française a rappelé sa « confiance dans la science » face à la pandémie de COVID-19. Depuis les tous premiers cas de Covid-19 sur le sol français, la recherche française se mobilise pour comprendre le virus et tenter d’en limiter sa propagation.Les laboratoires de l’Institut Pasteur, de l’Inserm, du CNRS, et des universités, unissent leurs connaissances et partagent leurs travaux.

Les acteurs de la recherche française mobilisés depuis les tous premiers jours de l’épidémie de COVID-19 tiennent à rappeler qu’ils répondront présents face à cette situation exceptionnelle. Ils ont déjà contribué à éclairer la décision publique.

Plusieurs pistes de traitement sont en cours d’évaluation.

Les chercheuses et chercheurs vont poursuivre leurs efforts dans un engagement collectif au service de la société et répondre aux attentes de la Nation.

COVID-19 : 20 projets de recherche sélectionnés pour lutter contre l’épidémie

©MESRI/XR Pictures

Alors que l’épidémie de coronavirus Sars-CoV2 continue de se propager, l’Alliance pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan) se mobilise pour accélérer la recherche sur le virus et sur la maladie COVID-19, via l’action du consortium REACTing, coordonné par l’Inserm. Avec le soutien du ministère des Solidarités et de la Santé et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, 20 initiatives scientifiques ont été sélectionnées par le conseil scientifique de REACTing. Elles portent sur des thématiques aussi diverses que la modélisation de l’épidémie, la recherche de traitement ou la prévention.

Mettre en place une recherche de qualité afin d’endiguer au plus vite l’épidémie de coronavirus Sars-CoV2 et de mieux prendre en charge les patients infectés, telle est l’ambition de la communauté scientifique française, sous l’égide d’Aviesan et du réseau REACTing, depuis l’apparition des premiers cas à la fin de l’année 2019.

Aviesan est constituée par 9 acteurs académiques essentiels, membres fondateurs d’Aviesan : le CEA, le CNRS, INRAE, Inria, l’Inserm, l’Institut Pasteur, l’IRD, la CPU et la Conférence des directeurs généraux de centres hospitaliers régionaux et universitaires. Le consortium REACTing est coordonné par l’Inserm.

Suite à un appel à candidatures lancé auprès de l’ensemble des équipes de recherche françaises, le conseil scientifique de REACTing, véritable consortium accélérateur de recherche a sélectionné 20 projets issus de disciplines scientifiques diverses. Ces derniers ont été choisis pour leur contribution exhaustive et efficace à la production des connaissances et pour leur apport à la lutte contre cette nouvelle épidémie. Ces projets s’inscrivent dans les 4 grandes thématiques scientifiques suivantes :

  • Projets de recherche à visée diagnostique, clinique et thérapeutique
  • Projets de recherche en épidémiologie
  • Projets de recherche fondamentale
  • Projets de recherche en sciences humaines et sociales

 

Projets de recherche à visée diagnostique, clinique et thérapeutique

En ce qui concerne les recherches thérapeutiques, les projets retenus s’intéressent aussi bien au repositionnement de médicaments déjà sur le marché et utilisés dans d’autres pathologies qu’à la recherche sur les anticorps monoclonaux neutralisants.

Un essai clinique promu par l’Inserm va par ailleurs être mis en place pour évaluer et comparer quatre combinaisons thérapeutiques : le remdesivir, le lopinavir, la combinaison lopinavir + interféron, chacun associé aux traitements non spécifiques et symptomatiques (« standard of care »), et enfin les traitements non spécifiques et symptomatiques seuls. 3200 personnes vont être incluses dans cet essai clinique, dont 800 en France. Cet essai clinique est dit « évolutif » : si une molécule apparaît comme inefficace, elle sera abandonnée. A l’inverse, si un candidat thérapeutique semble présenter un intérêt, il pourra être testé dans le cadre de l’essai.

Enfin, un des projets sélectionnés analysera l’accessibilité et l’intégration dans l’offre de soins de masques de protection à ventilation assistée.

Projets de recherche en épidémiologie

Trois des projets retenus concernent l’épidémiologie et la modélisation de l’épidémie, pour mieux anticiper la diffusion du virus en fonction des zones géographiques. L’un de ces projets est la mise en place d’une cohorte observationnelle promue par l’Inserm de tous les patients infectés en France, qui constituera le socle scientifique nécessaire pour d’autres études à venir.

Projets de recherche fondamentale

Trois projets de recherche fondamentale ont par ailleurs été sélectionnés, notamment pour mieux comprendre le contexte de réplication du virus in vitro.

Un groupe de recherche s’intéressera à la problématique du réservoir animal, avec une étude d’évaluation des risques de transmission du virus dans la région du delta du Mékong.

Projets de recherche en sciences humaines et sociales

Les sciences humaines et sociales, qui apportent un éclairage unique sur l’épidémie et permettent de mieux appréhender la réponse des pouvoirs publics et de la société dans son ensemble sont également mises à l’honneur. Les porteurs de ces projets s’intéresseront notamment au confinement des rapatriés de Wuhan, à la mise en circulation des données scientifiques et à leurs effets au cours de la crise sanitaire, ou encore aux modes de communication dans le cadre d’une maladie émergente, afin de mieux orienter les politiques publiques.

L’implication de la recherche française en Europe

La recherche française est également mobilisée au niveau européen avec la coordination du projet RECOVER (Rapid European COVID-19 Emergency Response). Ce projet de recherche financé par la Commission européenne implique 10 partenaires internationaux et comprend plusieurs volets dont des études épidémiologiques, des études cliniques, et des études en sciences sociales.

La France participe de plus aux projets de recherche Fight-nCoV (Fighting-Off Coronavirus (Sars-Cov-2) With Broad-Spectrum Antivirals: Establishing Animal Viral Challenge Model), I-MOVE-COVID-19 (Multidisciplinary European network for research, prevention and control of the COVID-19 Pandemic) et CoNVat (Combating 2019-nCoV: Advanced Nanobiosensing platforms for POC global diagnostics and surveillance).

 Par la mise en place de ces projets de recherche ambitieux, de qualité et répondant aux priorités identifiées pour faire face à l’épidémie, la communauté REACTing met tout en œuvre pour répondre aux défis posés par la diffusion du Coronavirus Sars-CoV2 et par les problèmes de santé et de société engendrés par l’épidémie.

Liste des projets sélectionnés

Inauguration de l’Institut de l’Audition

 

Institut de l’Audition, Centre de l’Institut Pasteur © Institut Pasteur

LES MISSIONS ET OBJECTIFS DE L’INSTITUT DE L’AUDITION

A l’échelle mondiale et face à une espérance de vie allant croissant, le domaine de l’audition constitue un enjeu social et de santé publique de grande ampleur.
La prise en compte récente du problème a attiré l’attention sur le sort de près de 500 millions de malentendants à travers le monde, 1,1 milliard d’individus de 16 à 23 ans dits « à risque » en raison de la surexposition au bruit et de la prévision de 900 millions d’individus atteints de presbyacousie au milieu du XXIème siècle en raison du vieillissement de la population.

Consciente des difficultés que pose ce problème et afin d’aider les patients atteints de troubles auditifs, la Fondation Pour l’Audition a souhaité soutenir et accélérer le développement de la recherche et à cette fin ainsi initier avec l’Institut Pasteur la création de l’Institut de l’Audition.

L’Institut de l’Audition, Centre de l’Institut Pasteur, est un centre de recherche fondamentale et translationnelle, interdisciplinaire dont l’objectif est de promouvoir une approche intégrative des neurosciences de l’audition et de développer des méthodes innovantes de diagnostic et de traitement, préventif et curatif, des atteintes auditives.

L’Institut de l’Audition est affilié à l’Inserm au travers d’une unité mixte de recherche et comporte aussi des équipes du CNRS. Il a été créé sur l’initiative et avec le soutien de la Fondation Pour l’Audition.

La Fondation Pour l’Audition, créée par Françoise Bettencourt Meyers, Jean-Pierre Meyers et la Fondation Bettencourt Schueller, est reconnue d’utilité publique depuis 2015. Elle a pour ambition de fédérer des talents pour soutenir la recherche et l’innovation et aider les personnes sourdes et malentendantes à mieux vivre au quotidien.

L’Institut de l’Audition répond à 3 objectifs prioritaires

1. Conduire une recherche fondamentale d’excellence visant à élucider les principes du fonctionnement du système auditif, de la perception et de la cognition auditives, et de l’intégration multisensorielle pour comprendre la plasticité du système auditif et déchiffrer comment le génome et l’environnement sonore interagissent :

– le développement, le fonctionnement et la plasticité du système auditif ;
– la perception et la cognition auditives ;
– la communication sonore ;
– l’intégration multisensorielle ;
– les interactions entre génome et environnement sonore.

2. Développer des approches translationnelles visant :

– la compréhension de la pathogenèse des atteintes neurosensorielles de l’audition, qu’elles soient isolées ou intégrées dans des syndromes ou des maladies générales, maladies neurodégénératives en particulier ;
– le développement d’outils multiparamétriques du diagnostic des atteintes auditives périphériques et/ou centrales, en vue du développement d’une médecine de précision ;
– le développement de solutions thérapeutiques innovantes (thérapies géniques, pharmacologiques et bientôt thérapies cellulaires) chez l’enfant comme chez l’adulte jeune ou vieillissant. Ces approches s’étendront aux troubles de l’équilibre (dont l’organe sensoriel, le vestibule, très semblable à la cochlée, forme avec cette dernière, l’oreille interne) ;
– l’élaboration d’une rééducation auditive fondée sur les avancées de la connaissance scientifique fondamentale, en particulier la compréhension des mécanismes qui sous-tendent la plasticité du cortex auditif.

3. Diffuser les connaissances scientifiques et médicales
générées par l’Institut de l’Audition auprès de la communauté scientifique internationale et de tous les acteurs de la santé auditive, médecins, audioprothésistes, orthophonistes… L’Institut partage ces informations avec les malentendants et leurs associations, recueille leurs avis et s’applique à créer une vision partagée de tout développement thérapeutique.

Un projet original, fondé sur l’interdisciplinarité et le transfert de connaissances

L’originalité du projet repose sur les éléments suivants :

– L’interdisciplinarité de sa recherche fondamentale, de la biophysique aux neurosciences computationelles, du traitement des paramètres sonores à la perception et la cognition auditives ;
– L’étude du système auditif, de l’organe sensoriel aux centres cérébraux, dans une approche intégrative ;
– Les échanges permanents et bidirectionnels entre la recherche menée chez l’homme et chez l’animal ;
– Le Centre de Recherche et d’Innovation en Audiologie Humaine (CERIAH) qui développe des méthodes d’exploration auditives innovantes;
– Le continuum établi entre sa recherche fondamentale et sa recherche translationnelle ;
– Ses interactions avec les partenaires industriels ;
– Son ancrage européen et international ;
– Son engagement dans l’enseignement destiné aux scientifiques et professionnels de la santé auditive ;
– Son soutien apporté aux engagements sociétaux en faveur de la sensibilisation du public à l’importance de la qualité de l’environnement sonore.

Il s’agit d’un projet pionnier résolument tourné vers l’avenir qui fera converger chercheurs, ingénieurs médecins et aussi acteurs de l’innovation, industriels, associations et patients qui, ensemble, œuvreront pour améliorer l’environnement acoustique, la qualité de vie et la prise en charge des malentendants tout au long de leur vie.

Un campus « hors les murs » de l’Institut Pasteur, pour regrouper un ensemble d’équipes de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et du CNRS

Ce sont 10 équipes de recherche mobilisant à terme 130 personnes qui seront réunies au sein de l’Institut de l’Audition dans un bâtiment situé au cœur de Paris, à proximité de l’Institut de la Vision, favorisant les avancées portant sur l’intégration multisensorielle et les atteintes conjointes de l’audition et de la vision, comme, par exemple, celles du syndrome de Usher.

L’Institut de l’Audition est une unité mixte de recherche entre l’Institut Pasteur et l’Inserm qui intègrera à la fois l’ensemble des équipes scientifiques de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et du CNRS. Ces équipes de recherche issues de plusieurs institutions publiques de recherche seront rattachées au département des neurosciences de l’Institut Pasteur.

La Ville de Paris est également partenaire du projet. La municipalité a réalisé l’acquisition de l’immeuble et a contribué aux travaux d’aménagement du bâtiment. L’installation des équipes de recherche s’échelonnera tout au long du 1er semestre 2020. La Région île-de-France a annoncé son soutien pour l’achat d’équipement de pointe.

L’Institut de l’Audition comprendra un Centre de Recherche et d’Innovation en Audiologie Humaine (CERIAH) dirigé par Paul Avan, Professeur au département de biophysique de l’Université Clermont Auvergne, praticien hospitalier, responsable Innovation en Audiologie Humaine de l’Institut de l’Audition, Centre de l’Institut Pasteur et issu de l’équipe Inserm biophysique neurosensorielle (UMR 1107) dont il était responsable à l’Université Clermont Auvergne. Dans le prolongement de ses travaux et inventions antérieurs, il développera des méthodes diagnostiques innovantes.

Lire le dossier de presse en intégralité.

 

L’Anses et l’Inserm signent un partenariat de coopération scientifique

De gauche à droite: Roger Genet, Directeur général de l’Anses, Gilles Bloch, Président-directeur général de l’Inserm

Gilles Bloch, Président-directeur général de l’Inserm, et, Roger Genet, Directeur général de l’Anses, signent ce jour une convention-cadre de partenariat et formalisent ainsi une collaboration engagée de longue date sur des sujets de santé publique majeurs tels que les perturbateurs endocriniens, les nanomatériaux, la pollution de l’air, les pesticides ou encore les agents infectieux. Les deux organismes souhaitent également développer l’approche « One Health » (« une seule santé ») dans la lutte contre la résistance aux antibiotiques en santé animale. Ce partenariat témoigne d’une volonté partagée de coordonner de façon toujours plus étroite les compétences des deux organisations publiques en matière d’expertise scientifique et de recherche au service de l’intérêt général.

L’Inserm et l’Anses mènent des projets scientifiques conjoints depuis de nombreuses années dans les domaines de la santé humaine, animale et de l’environnement. La convention-cadre signée ce jour pour cinq ans consolide leur volonté de donner une impulsion nouvelle et globale à leur collaboration afin d’appuyer les politiques de santé publique.

Le partenariat prévoit la réalisation conjointe de recherches ciblées et la mise en oeuvre coordonnée de travaux d’expertise et d’évaluation de risques sanitaires, avec un rapprochement scientifique des équipes pouvant aller jusqu’à la création de groupes de recherche et d’expertise communs. Il prévoit l’utilisation partagée d’équipements ou de matériels biologiques ainsi que le partage de données.


Par ailleurs, cet accord permettra de faciliter la mise en place des projets de l’Inserm financés dans le cadre du Programme national de recherche en environnement-santé-travail (PNR EST) de l’Anses. De plus l’implication des deux organismes dans le projet scientifique Dim One Health témoigne de leur volonté d’investir davantage l’approche « One Health » (« une seule santé ») dans la lutte contre l’antibiorésistance en santé animale.

À travers cette convention, les deux organismes s’engagent pour renforcer les liens entre l’expertise scientifique et la recherche, et ainsi faire progresser la connaissance et la sécurité sanitaire sur de nombreux sujets à forts enjeux tels que l’exposome, les agressions environnementales et les maladies chroniques, les pathologies infectieuses zoonotiques, les risques liés aux perturbateurs endocriniens ou les nanomatériaux ou encore les expositions et pathologies professionnelles.

Troubles développementaux de la coordination ou dyspraxie, une expertise collective de l’Inserm

©Frédérique Koulikoff/Inserm

L’Inserm publie une nouvelle expertise collective sur le trouble développemental de la coordination (TDC), ou dyspraxie. Commandée par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), elle repose sur l’étude, par un groupe d’experts, de plus de 1400 articles scientifiques pour explorer ce trouble encore méconnu mais qui touche environ 5 % des enfants. Parmi les recommandations de cette expertise figurent celle de garantir l’accès pour tous à des professionnels formés au diagnostic et à la prise en charge des TDC, ainsi que celle de permettre à chaque enfant de mener à bien sa scolarité.

Chez l’enfant, le trouble développemental de la coordination (TDC), aussi appelé dyspraxie, est un trouble fréquent (5% en moyenne). Pour les activités nécessitant une certaine coordination motrice, les enfants atteints de TDC ont des performances inférieures à celles attendues d’un enfant du même âge dans sa vie quotidienne (habillage, toilette, repas, etc.) et à l’école (difficultés d’écriture).

La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a commandé à l’Inserm une expertise collective pour faire le point sur les connaissances scientifiques autour des TDC. Pendant deux ans, le pôle Expertise collective de l’Inserm a coordonné une douzaine de chercheurs et auditionné une dizaine de spécialistes pour passer en revue un corpus scientifique de plus de 1400 articles internationaux et proposer des recommandations pour un meilleur diagnostic et une meilleure prise en charge des jeunes présentant un TDC.

On observe une grande hétérogénéité dans l’intensité et la manifestation des TDC. Par ailleurs, l’expertise pointe leur association fréquente avec d’autres troubles neurodéveloppementaux (troubles du langage, de l’attention et des apprentissages) ainsi qu’avec un risque élevé d’apparition de troubles anxieux, émotionnels ou comportementaux. Ces troubles ont un impact sur la qualité de vie de l’enfant et sur sa participation aux activités, en particulier scolaires. Une des difficultés centrales pour l’insertion scolaire de ces enfants concerne l’écriture manuscrite.

Pour limiter ces répercussions du TDC sur la vie de l’enfant, l’expertise précise que le repérage des signes d’appel est un enjeu majeur pour la mise en place d’un suivi rapide de l’enfant et d’une prise en charge personnalisée en fonction de son âge, de la sévérité de son trouble, des troubles associés ou encore de ses compétences verbales.

 

Recommandations de l’expertise collective de l’Inserm

Les recommandations avancées par cette expertise collective peuvent être résumées selon trois grands axes.

Le premier axe de recommandations consiste à garantir l’accès pour tous à un diagnostic, et ce dans les meilleurs délais après le repérage des premiers signes. L’expertise pointe ainsi la nécessité de former des professionnels. Elle met l’accent sur l’importance d’approfondir les critères et de standardiser les outils nécessaires à l’établissement d’un diagnostic selon des normes internationales.

La pose d’un tel diagnostic implique au minimum la contribution d’un médecin formé aux troubles du développement ainsi que celle d’un psychomotricien ou d’un ergothérapeute.

Le deuxième axe de recommandations s’intéresse aux interventions post-diagnostic. Il n’existe pas d’intervention-type dont l’efficacité serait unanimement reconnue. Une fois le diagnostic posé, l’enjeu est donc de mettre en place une intervention adaptée prenant en compte le profil de l’enfant, sa qualité de vie ainsi que celle de sa famille. Les experts conseillent de prescrire des séances de groupe pour les enfants les moins touchés et des séances individuelles pour les autres. Par ailleurs, ils recommandent également de privilégier les interventions centrées sur l’apprentissage des compétences nécessaires à la scolarité et à la vie quotidienne. Enfin, ces interventions doivent impliquer davantage les familles, les enseignants et les encadrants extérieurs qui gravitent autour de l’enfant.

Le troisième et dernier axe a pour objectif de permettre à chaque enfant de mener à bien sa scolarité. Cela nécessite la mise en place par les enseignants et l’institution scolaire des aménagements nécessaires à l’enfant lors des examens, en application de la loi de 2005 sur le handicap. En outre, cela passe également par la sensibilisation et la formation des acteurs menés à encadrer et à interagir avec l’enfant dans la vie quotidienne, que ce soit à la maison, à l’école ou dans les loisirs.

20 ANS DE PRIX INSERM : La science pour la santé à l’honneur

Portraits des prix Inserm 2019

La cérémonie annuelle des Prix Inserm fête ses vingt ans cette année et distinguera, le mardi 10 décembre prochain au Collège de France, six chercheurs et ingénieurs dont les réalisations contribuent à l’excellence scientifique de l’Institut, au service de la santé de tous.

« En rendant hommage à ses scientifiques de talent pour la 20e année consécutive, l’Inserm célèbre la passion et l’engagement des femmes et des hommes qui font la diversité et l’excellence de notre recherche Inserm, au service de la santé de toutes et tous », salue Gilles Bloch, président-directeur général de l’Inserm.

Le Grand Prix Inserm 2019 sera décerné à Éric Gilson dont les travaux contribuent à des avancées majeures en biologie du vieillissement, fondateur et directeur de l’Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement et coordinateur scientifique du programme de recherche Inserm AgeMed.

 

Éric GILSON, Grand Prix Inserm

Éric Gilson se passionne très tôt pour la « limite des connaissances » sur les chromosomes. Sa volonté de questionner les dogmes scientifiques va le conduire à jouer un rôle déterminant dans la compréhension du rôle des télomères, ces séquences répétées d’ADN situées à l’extrémité des chromosomes. On lui doit notamment, la découverte de leurs « capuchons » protéiques protecteurs qui contribuent à la stabilité des chromosomes. Loin de se limiter à la recherche fondamentale, Éric Gilson a souhaité relier sa thématique de recherche à des problématiques plus générales liées à la biologie du vieillissement et du cancer. Il a fondé en 2012 à Nice l’Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement avec l’appui de l’Inserm, du CNRS et de l’université de Nice. À l’heure actuelle il dirige toujours cet institut qui fut l’un des premiers mondiaux à combiner cancer et vieillissement en une biologie commune et qui continue d’attirer des chercheurs d’excellence en France et à l’étranger. Depuis son lancement en 2016, il est également le coordinateur scientifique du programme de recherche Inserm AgeMed qui regroupe des chercheurs de tous horizons pour étudier le processus de vieillissement dans sa globalité. 

 

Mathilde TOUVIER, Prix Recherche

Le Prix Recherche distingue des chercheurs, enseignants chercheurs et cliniciens chercheurs, dont les travaux ont particulièrement marqué le champ de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et thérapeutique et de la recherche en santé publique. Directrice de recherche Inserm au Centre de recherche en épidémiologie et statistiques, Mathilde Touvier est responsable de l’équipe Inserm de recherche en épidémiologie nutritionnelle. Elle y a participé à l’élaboration du Nutri-Score, l’étiquetage nutritionnel mis en place en France et dans plusieurs pays européens, qui représente une véritable avancée au service de la santé de chacun. Elle coordonne également l’étude NutriNet-Santé, première cohorte mondiale de recherche en nutrition, au sein de laquelle elle a dirigé des travaux mettant en lumière le lien entre la consommation de produits ultra-transformés et le développement de cancers et de pathologies cardio-vasculaires.

 

Michel SADELAIN, Prix International

Dans la longue tradition des coopérations internationales de l’Institut, le Prix International récompense les chercheurs installés à l’étranger. Cette année, l’Inserm récompense Michel Sadelain, directeur du Centre d’ingénierie cellulaire au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center à New York. Fasciné par l’avenir du transfert génétique, ce médecin-chercheur a développé durant vingt années de travaux une technique révolutionnaire de lutte contre le cancer permettant d’améliorer l’efficacité des lymphocytes T dans les procédés d’immunothérapie. Son principe : manipuler le patrimoine génétique des propres cellules immunitaires du patient, avant de les lui réinjecter.

 

Jean-François DELFRAISSY, Prix d’Honneur

Le Prix d’Honneur témoigne de la carrière d’une personnalité scientifique éminente. Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), est récompensé par ce prix pour ses découvertes et ses travaux en infectiologie, ainsi que pour son engagement dans la lutte contre le sida et auprès des patients. Impliqué dès la fin des années 1980 dans la lutte contre l’épidémie de VIH qui prend alors de court le milieu médical, il monte l’unité de recherche Virus, neurones et immunité à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre et crée les premières cohortes de patients atteints par le sida, alliant recherches fondamentale et clinique. À la tête de l’ANRS de 2005 à 2016, il fut aussi directeur de l’institut thématique d’Aviesan immunologie, inflammation, infectiologie et microbiologie et dirigea la task-force Ebola en 2014.

 

Hervé CHNEIWEISS, Prix OPECST-Inserm de l’impact sociétal

Avec ce prix, l’Institut récompense les efforts de valorisation de la recherche et sa capacité à être véritablement en dialogue avec les attentes de la société et les questions des citoyens sur leur santé. Président du comité d’éthique de l’Inserm, Hervé Chneiweiss est reconnu pour son travail sur les astrocytes dont il a démontré les fonctions. Ses travaux, à la frontière de la neurologie et de la génétique l’ont très vite amené à s’intéresser à la bioéthique et à la question de la place de la science dans la société. Conseiller au cabinet du ministre de la Recherche de 2000 à 2002, il a notamment été en charge de la première révision des lois de bioéthique. L’Inserm, ainsi que l’’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques, dont il a été membre du comité scientifique, souhaitent rendre hommage à la carrière de celui qui, élu en juillet à la présidence du comité international de bioéthique de l’Unesco, porte désormais cet engagement hors de nos frontières.

 

Chiara GUERRERA, Prix Innovation

La recherche se compose aussi des ingénieurs, techniciens ou administratifs qui l’accompagnent : le Prix Innovation leur est dédié. Venue d’Italie, Chiara Guerrera a rejoint en 2006 la toute nouvelle plateforme universitaire de protéomique Structure fédérative de recherche Necker (Inserm/APHP/Université de Paris) en tant qu’ingénieure de recherche. Elle a travaillé au développement de cette jeune structure afin d’en faire une plateforme de très haut niveau qui propose non seulement une assistance technique adaptée aux besoin des chercheurs mais également des soutiens stratégique et méthodologique adéquats. Son équipe participe à l’identification de biomarqueurs déterminants dans la compréhension de maladies graves comme la cystinurie ou la mucoviscidose.

Opération Cortex, l’escape game de l’Inserm

© Emeraude Escape

Le premier escape game de l’Inserm, Opération Cortex, expérience immersive destinée à sensibiliser à la recherche en santé ouvre ses portes à toutes et tous le 15 novembre. Ce nouveau format de dialogue avec le public répond à la volonté de l’Institut de promouvoir la culture scientifique et de faire découvrir les laboratoires de l’Inserm au public.

Depuis plus de cinquante ans, l’Inserm agit au quotidien pour que la science améliore la santé de chacun. L’Institut contribue à la diffusion des connaissances et de la culture scientifique auprès des citoyens, et propose à tous des formats de culture scientifique innovants.

Dans Opération Cortex, les joueurs sont ainsi conviés à se laisser transporter en 2064, dans un futur où les scientifiques de l’Inserm ont réussi à mettre au point un cerveau artificiel, dédié à l’étude des perceptions sensorielles, du sommeil, des maladies… un outil qui offre des perspectives exceptionnelles pour faire avancer les connaissances. Mais en visitant le laboratoire qui est à l’origine de cette prouesse scientifique, tout ne va pas se passer comme prévu… et ce sera dès lors à chacun de faire carburer ses méninges pour réussir à ressortir du bâtiment !

Pour Gilles Bloch, président-directeur général de l’Inserm : « Il est important de faire entrer le public dans nos laboratoires Inserm afin qu’il se rende compte du travail réalisé au quotidien pour la recherche en santé, afin d’expérimenter la modernité des méthodes et les technologies de pointe qui y sont développées. Echanger et dialoguer avec le public de cette façon saisissante car immersive est notre pari avec cet escape game. »

Ce jeu, d’une durée de 45 minutes, s’adresse à tous à partir de 10 ans (les enfants doivent être accompagnés d’adultes). Il est suivi d’un échange privilégié avec les chercheurs de l’Inserm qui accueillent les participants. De nombreuses séances, en journée et en soirée, sont d’ores et déjà organisées dans quatre laboratoires parisiens en novembre. Des sessions seront organisées dans plusieurs villes en région dès janvier 2020. La participation est gratuite, mais l’inscription est obligatoire. L’ensemble des dates d’ouverture au public seront communiquées au fur et à mesure via le compte Facebook de l’Inserm et sur le site Inserm.fr.

Visualiser la vidéo teaser de l’évènement et l’affiche du jeu

Les laboratoires de recherche parisiens accueillant l’escape game :

Ont participé au comité scientifique et organisationnel de l’Escape Game : Thierry Galli, directeur de recherche Inserm, directeur de l’Institut de psychiatrie et de neurosciences de Paris ; Nicolas Ramoz, chercheur Inserm, spécialiste en neuropsychiatrie moléculaire ; Diana Zala, chercheuse Inserm spécialiste en neurobiologie cellulaire ; Armelle Rancillac, chercheuse Inserm, neurobiologiste ; Elisabeth Davenas, secrétaire générale de l’Institut de psychiatrie et de neurosciences de Paris ; Patricia Oliviero, chargée de communication à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière ; Thu Mai Nguyen, manager de projet scientifique à l’ART Ultrasons biomédicaux ; Cyrille Mahieux, secrétaire général du Paris centre de recherche cardiovasculaire ; Muriel Delacroix, gestionnaire administrative, Paris centre de recherche cardiovasculaire.

Conception et réalisation du jeu : agence Emeraude Escape.

Inserm : sport et santé, un duo gagnant

Illustration sport et santé bar Ambre Rolland et Inserm : jeune femme portant des haltères

©Ambre Rolland / Inserm

S’il est bien un domaine dans lequel les preuves scientifiques s’accumulent en faveur de ses bienfaits sur la santé, c’est celui de l’activité physique. En quelques années, l’Inserm est devenu un des premiers acteurs mondiaux de la recherche sur le thème du sport et de la santé. Tour d’horizon des dernières avancées de l’Institut à l’occasion du festival Sport Unlimitech dédié au sport et à l’innovation qui se tiendra à Lyon du 19 au 21 septembre 2019 et dont l’Inserm est partenaire.

 

L’activité physique pour soigner les maladies chroniques

Le rôle majeur de l’activité physique dans le parcours de soin et le traitement des maladies chroniques a été confirmé cette année par une expertise collective de l’Inserm basée sur l’étude de plus de 1800 articles scientifiques. Les bénéfices d’une activité physique adaptée sont démontrés, quels que soient la pathologie, l’âge et l’état de santé. L’expertise a examiné les conditions d’obtention des bénéfices thérapeutiques, et souligne l’importance d’une activité personnalisée, adaptée aux besoins médicaux, aux capacités et limites de chaque personne malade.

Pour tout savoir sur cette expertise et ses recommandations

 

Performer c’est (aussi) dans la tête !

Émotions, attentions, gestes. Les neurosciences vont révolutionner la pratique sportive. Comment peuvent-elles améliorer les performances des sportifs ? Comment muscler son cerveau pour dépasser ses limites et être toujours plus performant ? Les neurosciences essayent de préciser quelles sont les conditions les plus favorables à une concentration optimale en sport de haut niveau. Pour cela, Jean Philippe Lachaux chercheur à l’Inserm se base sur des résultats obtenus en laboratoire, mais également sur des retours d’expérience d’athlètes de niveau international grâce à des entretiens dits « d’explicitation ». Ces derniers permettent d’analyser en détail, parfois sur plusieurs heures, ce qu’a été la vie mentale d’un athlète dans un moment de performance très précis (l’arrêt d’un pénalty en particulier, une escalade, …).

 

Innover pour prévenir les risques de blessures

Les blessures sportives sont la hantise de millions de personnes, qu’elles pratiquent des sports extrêmes ou des sports collectifs. Comment mieux les diagnostiquer ? Comment la technologie peut aider les sportifs à se protéger ? Sous la direction de Thierry Pozzo, des chercheurs de l’Inserm utilisent désormais l’intelligence artificielle (IA) au service de l’entraînement sportif et du réentraînement après une blessure. Au sein de ce laboratoire, les chercheurs développent des solutions qui utilisent les outils de l’IA et certaines avancées en science cognitive pour favoriser les apprentissages moteurs ou le réapprentissage en cas de lésion et de rééducation des fonctions sensorimotrices.

 

Vers un dopage technologique ?

La technologie va-t-elle transformer les athlètes en machines surpuissantes ? L’homme augmenté va-t-il briser les frontières de la performance ? Les progrès des robots permettent d’espérer compenser les incapacités voire d’améliorer certaines fonctions chez des personnes valides. Toutefois, loin de l’imaginaire populaire du « cyborg », les dispositifs existant (prothèses, exosquelettes, robots portables…) restent loin d’offrir la possibilité d’un dopage technologique. Leurs bénéfices actuels restent limités à des situations bien précises. L’enjeu de la recherche est plutôt de mieux comprendre les interactions homme-robot pour rendre les dispositifs existant les plus performant possibles ou en inventer de nouveaux. A l’Inserm, les recherches d’Agnès Roby-Brami portent sur la motricité humaine et le handicap moteur. Elle travaille en particulier sur les dispositifs robotiques d’assistance ou de rééducation pour les patients atteints de lésions cérébrales ou rachidiennes.

Pour en savoir plus sur ce projet

 

Au-delà du corps

Situations extrêmes, handicap, haute-performance : la recherche scientifique ne cesse de se pencher sur le corps, ses limites et son adaptabilité. Elle interroge la pratique des sportifs qui repoussent les limites biologiques de leur corps en utilisant des innovations toujours plus à la pointe de la technologie. Jusqu’où ? La réponse à ces questions est au cœur des projets menés par Samuel Vergès, chercheur à l’Inserm et coordinateur du projet « expédition 5300 ». Il s’est rendu début 2019, pendant six semaines, dans la ville la plus haute du monde, à 5 300 m, au Pérou, pour étudier les adaptations physiologiques de ses habitants à des conditions de vies extrêmes mais aussi analyser leurs problèmes de santé spécifiques liés à l’altitude.

Pour en savoir plus sur ce projet

 

Découvrez également l’exposition Corps & Sport visible jusque janvier 2020 à la Cité des sciences et de l’industrie et dont l’Inserm est partenaire.

Alain Eychène nommé directeur du pôle Recherche et Innovation de l’Institut national du cancer et de l’ITMO Cancer

 

©Inserm

Alain Eychène, directeur de recherche à l’Inserm, prend aujourd’hui la direction du pôle Recherche et Innovation de l’Institut national du cancer. De par cette nouvelle fonction, il devient également directeur de l’Institut multi-organismes cancer d’Aviesan [1]. Il dirigera par ailleurs l’institut thématique cancer de l’Inserm.

Directeur de Recherche à l’Inserm, Alain Eychène est responsable de l’équipe de recherche « Signaling & Cancer Progression » à l’Institut Curie. Parmi les avancées majeures portées par son laboratoire, l’identification et la caractérisation du gène BRAF, fréquemment muté dans plusieurs types de cancers chez l’homme, et la mise en évidence du rôle important de cet oncogène au cours de la progression du mélanome.

De 2008 à 2012, Alain Eychène a été membre du Comité National de la Recherche Scientifique (CoNRS) et membre de 2009 à 2012, de la Commission scientifique du centre de Recherche de l’Institut Curie. Directeur Adjoint Scientifique en charge de la recherche en cancérologie à l’Institut des Sciences Biologiques du CNRS, il a été directeur adjoint de l’ITMO cancer jusqu’en 2018. En tant que directeur du pôle recherche et Innovation de l’Institut national du cancer, il devient également directeur de l’ITMO Cancer d’Aviesan.

« La recherche est un des piliers majeur de la lutte contre les cancers. À l’aube  de l’élaboration de la stratégie décennale de lutte contre les cancers, dont la préparation et la mise en œuvre ont été confiées à l’Institut, Alain Eychène et ses équipes auront à relever de nombreux défis pour progresser dans la compréhension des mécanismes de développement des cancers, notamment pédiatriques et de ceux qui restent de mauvais pronostics. Le travail conjoint des équipes de l’Institut national du cancer et de l’Inserm est un atout pour répondre à ces enjeux ». Pr. Norbert Ifrah, président de l’Institut national du cancer.

« L’Inserm se réjouit de l’arrivée d’Alain Eychène. Pour prendre toute la mesure de la complexité qui caractérise les pathologies cancéreuses, et savoir répondre aux défis scientifiques multiples qui se présentent dans le champ des cancers, il est essentiel de maintenir une recherche scientifique fondamentale d’excellence. Alain Eychène conduira  l’ITMO Cancer dans cette voie». Dr. Gilles Bloch, Président-directeur général de l’Inserm. Président de l’alliance Aviesan.

« La confiance accordée à un biologiste venant de la recherche fondamentale par les présidents de l’Institut national du cancer et de l’Inserm représente un signal fort de ces deux institutions adressé à l’ensemble des chercheurs impliqués dans la lutte contre le cancer en France. Je tâcherai de mettre à profit l’expérience acquise auprès de mes prédécesseur(e)s au sein de l’ITMO Cancer d’Aviesan pour faire progresser cette recherche et permettre un transfert le plus rapide possible de ses résultats au profit des patients ». Alain Eychène, directeur du pôle Recherche et innovation de l’Institut national du cancer et directeur de l’Institut multi-organismes cancer d’Aviesan.

[1] L’Institut multi-organismes Cancer (ITMO Cancer) d’Aviesan (alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé) a pour mission de fédérer les équipes de recherche qui étudient les pathologies cancéreuses, pour mettre le progrès scientifique au service les personnes malades de cancers, assurer l’excellence et la compétitivité de la recherche française, accroître la coordination entre les chercheurs en favorisant les échanges interdisciplinaires.

Programme art et science : l’Inserm vous invite aux Rencontres d’Arles et au festival d’Avignon

Sans titre, tirage 60x50cm ©Diane Hymans, 2019 La recherche de l’art #8

Avec la volonté de s’ouvrir toujours davantage au grand public, l’Inserm vous convie à deux événements estivaux où l’art et la science se rencontrent et s’enrichissent mutuellement : la 8e édition de La recherche de l’art lors des Rencontres d’Arles, en partenariat avec l’École nationale supérieure de la photographie, et la 10e édition de binôme au festival d’Avignon, portée par la compagnie Les sens des mots.

L’Inserm invite le grand public à découvrir la recherche médicale autrement à l’occasion de deux événements artistiques dont il est partenaire : La recherche de l’art #8 et la 10e édition de binôme.
À travers les prismes de la photographie et du théâtre, la recherche biomédicale devient matériel artistique et offre une nouvelle vision de la science pour tous ; une démarche que l’Inserm développe aussi au quotidien sur son compte Instagram qui, à l’occasion de ces événements estivaux, proposera de juillet à août certaines des œuvres photographiques présentées.

 

La recherche de l’art #8

Depuis 2011, un partenariat signé entre l’Inserm et l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles (ENSP) permet la rencontre de la recherche médicale et de la photographie. Des artistes récemment diplômés de l’ENSP sont accueillis chaque année en résidence photographique de 3 à 4 semaines dans les laboratoires de l’Inserm qui deviennent alors centre d’investigation photographique où l’art découvre la science et la fait apparaître autrement. Ces travaux sont présentés en parallèle des Rencontres d’Arles et donnent lieu à l’exposition La recherche de l’art #8 et à une publication.

Pour cette huitième édition, les laboratoires de l’Inserm ont accueilli 4 artistes en résidence : Hélène Bellenger (à Tours, unité 1253 Imagerie et cerveau), Quentin Carrierre (à Dijon, unité 1093 Cognition, action et plasticité sensorimotrice), Diane Hymans (à Nice, unité 1091, Institut de biologie de Valrose) et Pauline Rousseau (à Paris, unité 970, Centre de recherche cardiovasculaire à l’Hôpital européen Georges-Pompidou). Leurs travaux seront exposés du 1er juillet au 25 août dans les nouveaux locaux de l’ENSP.
L’Inserm propose également au grand public la possibilité de découvrir certaines des œuvres sur son compte Instagram pendant toute la durée de l’exposition.                                                                  

Exposition La recherche de l’art #8

Du 1er juillet 2019 au 25 août 2019
Entrée libre tous les jours de 10h à 13h et de 14h à 19h
ENSP
Boulevard Victor Hugo
13 200 Arles

Vernissage en présence des artistes : 2 juillet 2019 à 17h
Retrouvez les oeuvres sur le compte Instagram @Inserm

Plus d’informations : https://www.ensp-arles.fr/inserm2019

 

binôme : 10e édition au « in » du festival d’Avignon

La compagnie Les sens des mots tiendra sa 10e édition du projet binôme, inscrit pour l’occasion au programme du « in » du festival d’Avignon. Partenaire de binôme de la première heure, l’Inserm participe à l’émergence de nouvelles visions de la science, en réunissant le monde de la recherche et le théâtre contemporain.

binôme est une série de spectacles nés de la rencontre et de l’échange entre un chercheur et un auteur dramatique. Il résulte de chaque rencontre une pièce de théâtre qui en est librement inspirée et dans laquelle le chercheur et ses travaux deviennent l’objet d’étude de l’auteur. Le spectacle regroupe :
– la diffusion d’extraits de la rencontre filmée entre l’auteur et le scientifique ;
– la mise en lecture de la pièce par les artistes de la compagnie Les sens des mots ;
– la réaction filmée du scientifique à la découverte de la pièce ;
– une discussion avec le public, en présence de l’auteur, du scientifique et de l’équipe artistique.

Cette année, l’Inserm et binôme invitent le grand public à découvrir la pièce de théâtre Élise louche !, de l’auteur Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre, d’après sa rencontre avec Alain Chédotal, directeur de recherche Inserm en neurobiologie du développement, au sein de l’Institut de la vision (unité 968 Inserm/CNRS/Sorbonne Université).
La première représentation se tiendra le 15 juillet à Avignon.

 

Lundi 15 juillet -17h30 : Élise louche !
Avignon Université – Les Jardins de l’Université
74 rue Louis Pasteur

Pour consulter l’ensemble du programme des représentations binôme : https://www.ensp-arles.fr/inserm2019

 

fermer